¨«uvres posthumes de Vauvenargues, précédées de son éloge par Ch. de Saint-Maurice, et accompagnées de notes et de lettres inédites de Voltaire

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J.L.J. Brière, 1827 - 330ÆäÀÌÁö
 

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101 ÆäÀÌÁö - Car enfin qu'est-ce que l'homme dans la nature? un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant, un milieu entre rien et tout. Il est infiniment éloigné des deux extrêmes, et son être n'est pas moins distant du néant d'où il est tiré que de l'infini où il est englouti.
2 ÆäÀÌÁö - L'enragé qu'il était, né roi d'une province* Qu'il pouvait gouverner en bon et sage prince, S'en alla follement, et pensant être dieu, Courir comme un bandit qui n'a ni feu ni lieu...
292 ÆäÀÌÁö - J'ai peur d'être né dans le temps de la décadence des lettres et du goût; mais vous êtes venu empêcher la prescription, et vous me tiendrez lieu du siècle qui me manque. Bonjour, homme aimable, et homme de génie; vous me ranimez, et je vous en ai bien de l'obligation. Je vous soumettrai mes sentiments et mes ouvrages. Votre société m'est aussi chère que votre goût m'est précieux. 131. — LE MKME AU MÊME. Mai 17«.
272 ÆäÀÌÁö - Souvent, fatigué de cet art qui domine aujourd'hui dans les écrits, dans la conversation, dans les affaires, et jusque dans les plaisirs; rebuté de traits, de saillies, de plaisanteries, et de tout cet esprit que l'on veut mettre dans les moindres choses, je dis en moi-même : Si je pouvais trouver un homme qui n'eût point d'esprit, et avec lequel il n'en fallût point avoir; un homme ingénu et modeste, qui parlât seulement pour se faire entendre et pour exprimer les sentiments de son c©«ur,...
176 ÆäÀÌÁö - Tout est dit : et l'on vient trop tard depuis plus de sept mille ans qu'il ya des hommes, et qui pensent. Sur ce qui concerne les m©«urs, le plus beau et le meilleur est enlevé : l'on ne fait que glaner après les anciens et les habiles d'entre les modernes.
286 ÆäÀÌÁö - J'ai voulu en arrêter l'impression, mais on m'a dit qu'il n'en était plus temps. Avalez, je vous en prie, ce petit dégoût, si vous haïssez la gloire. Votre état me touche à mesure que je vois les productions de votre esprit si vrai, si naturel, si facile, et quelquefois si sublime. Qu'il serve à vous consoler, comme il servira à me charmer.
158 ÆäÀÌÁö - Né pour les plus grands déplaisirs, il a eu de la hauteur et de l'ambition dans la pauvreté. Il s'est vu dans ses disgrâces méconnu de ceux qu'il aimait. L'injure a flétri sa vertu; et il a été offensé de ceux dont il ne pouvait prendre de vengeance.
246 ÆäÀÌÁö - La raison et le sentiment se conseillent et se suppléent tour à tour. Quiconque ne consulte qu'un des deux et renonce à l'autre, se prive inconsidérément d'une partie des secours qui nous ont été accordés pour nous conduire 1.
287 ÆäÀÌÁö - J'y ai admiré de nouveau cette belle âme si sublime, si éloquente et si vraie ; cette foule d'idées neuves, ou rendues d'une manière si hardie, si précise ; ces coups de pinceau si fiers et si tendres. Il ne tient qu'à vous de séparer cette profusion de diamants de quelques pierres fausses ou enchâssées d'une manière étrangère à notre langue ; il faut que ce livre soit excellent d'un bout à l'autre; je vous conjure de faire cet honneur à notre nation et à vous-même, et de rendre...
285 ÆäÀÌÁö - Je suis d'autant plus frappé de cette vérité, que je suis actuellement occupé d'une fête' pour le mariage de M. le Dauphin, .dans laquelle il entre une comédie, et je m'aperçois plus que jamais que ce délié, ce fin, ce délicat, qui font le charme de la conversation, ne conviennent guère au théâtre. C'est cette fête qui...

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