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qui

Racine ayant entendu le Libraire Brunet crioit « Meffieurs, voilà le Théatre de M. Dan"court: dis fon échafaud, lui dit-il; dis fon écha» faud ».

Louis XIV honoroit Dancourt d'une bienveillance particuliere. Ce Comédien alloit lui lire fes ouvrages dans fon Cabinet. On raconte qu'un jour s'y étant trouvé mal, à caufe du grand feu qu'il y avoit, le Roi prit lui-même la peine d'aller ouvrir une fenêtre pour lui faire prendre l'air. Une autrefois Dancourt ayant l'honneur de lui parler, comme il fortoit de la Meffe, pour quelques affaires qui regardoient la Troupe des Comédiens François ; & marchant toujours à reculons jufqu'au bord d'un efcalier qu'il ne voyoit pas, le Roi le retint par le bras, en lui difant : « Prenez garde, Dancourt; vous » allez tomber; » & fe retournant enfuite vers les Seigneurs qui l'environnoient : « Il faut convenir » leur dit-il, que cet homme parle bien » ; & il lui accorda ce qu'il demandoit.

Lorfque Dancourt fe fentit malade, & proche de fa fin, il fit faire fon tombeau, & l'alla voir avec la même tranquillité, que s'il eût été destiné pour

un autre.

&

Ce Comédien avoit été chargé, par fes Confreres, de porter aux Adminiftrateurs de l'Hôpital, le quart des pauvres. Il s'acquitta de cette commiffion, fit aux Administrateurs un très-beau difcours. L'Archevêque de Paris & le Président de Harlai étoient à la tête du Bureau. Dancourt s'efforça de prouver que les Comédiens, par les fecours qu'ils procuroient à l'Hôpital méritoient d'être à l'abri de l'excommunication. Son éloquence ne fut pas heureufe. M. de Harlai lui répondit : « Dancourt, nous » avons des oreilles pour vous entendre, des mains

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» pour recevoir les aumônes que vous faites aux » pauvres; mais nous n'avons pas de langue pour » vous répondre ».

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Le Pere de la Rue fermonant fon ancien disciple, fur ce qu'il avoit embraffé la profeffion de Comédien ? » Ma foi, mon Pere, lui dit Dancourt, je ne vois » point que vous deviez tant blâmer l'état que j'ai » pris. Je fuis Comédien du Roi; vous êtes Co» médien du Pape. Il n'y a pas tant de différence » de votre état au mien ».

DANCOURT, nom d'un Comédien de Province qui a donné à la Comédie Italienne les Deux amis, le Mariage par récapitulation, & Efope à Cythere. Ce Comédien eft né à Paris, & a pris le nom de Dancourt.

Dangeville, (Charles Botot, dit) oncle de la célebre Actrice de ce nom, étoit né à Paris, & a joué les rôles fimples & niais à la Comédie Françoise, d'où il s'eft retiré Doyen de la Troupe, en 1743.

DANGEVILLE, neveu du précédent, & qui a joué les mêmes rôles, a quitté le Théatre.

Si pour un rôle d'imbécille,

Il faut avoir beaucoup d'efprit,
Perfonne n'a, fans contredit,

Autant d'efprit que Dangeville.

DANGEVILLE, (Marie-Anne Botot,) foeur de l'Acteur précédent, avoit débuté en 1730, par le rôle de Lifette dans la Comédie du Médifant, & a quitté le Théatre depuis plufieurs années. Pendant plus de quarante ans, tous les Journaux, toutes les Hiftoires du Théatre, toutes les Annales dramatiques,

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la

ont retenti des éloges de cette Actrice célebre, plus parfaite qui ait jamais paru fur la Scene Françoife, non feulement pour les rôles de Soubrette, mais pour une infinité d'autres rôles de caractere, qu'elle rendoit dans la derniere perfection. De tous les vers faits à fa louange, & qui formeroient d'immenfes Volumes, nous nous contenterons des quatre fuivants.

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Que Dangeville a de génie,

D'art, de fineffe & d'enjouement !
Rivale aimable de Thalie,

Elle en a l'air & le talent.

· DARCIS, fils, Auteur de la Mufique du Bal mafqué, & de la Fausse peur.

: DAVAUX, nom fous lequel a paru l'Homme marin.

DAUCOUR, (M. Godard) né à Langres, & à préfent Fermier-Général, a donné feul la Déroute des Pamela, & l'Amour fecond; & avec Mrs. Bret & Villaret, le Quartier d'hiver.

DAVESNE, (François) né dans le Bas-Armagnac, efpece de Fanatique, qui a compofé le Combat d'une ame avec laquelle l'Epoux eft en divorce, & la Tragédie Sainte.

DAVESNE, (Bertin) né à Dinant, & mort à l'âge de 28 à 30 ans en 1742, a donné feul Arlequin apprentif Philofophe, &, avec Romagnéfy, I le Frere ingrat.

DAVESNE: (M.) les Jardiniers, Perrin & Lucette.

DAVOST, (Jérôme) né à Laval, a fait les Deux Courtilannes.

DAURE, (François) Prêtre & Auteur de deux. Tragédies morales, Dipne & Genevieve.

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DE HESSE, dit Deshayes, (Jean-Baptifte) né en Hollande, débuta à Fontainebleau en 1734, par le rôle de Valet, dans la Comédie du Petit Maître amoureux, à la Comédie Italienne, & y reçut beaucoup d'applaudiffements, qu'il a long-temps mérités dans cet emploi, ainfi que par fon talent pour la compofition des Ballets, dont il eft encore aujourd'hui le Directeur, & pour lesquels il a été gratifié d'une penfion de la Cour.

De Heffe eft un Auteur parfait,

Pour le récit & pour la danse.
Notre Grand Roi le récompense;
C'eft dire tout; l'éloge eft fait.

DE HESSE, (Catherine Vicentini) époufe du précédent, & fille de Thomaffin, ancien Arlequin, avoit été fort applaudie étant encore toute jeune, dans plufieurs petits rôles dont on l'avoit chargée. Elle fut reçue en 1727, pour les rôles d'Amoureufes & de Soubrettes. Elle chantoit auffi dans les Parodies, & danfoit dans les Ballets; elle a quitté le Théatre de puis plufieurs années.

Fille & femme de grands Acteurs,
De Heffe, qui dès fon bas âge,
Du Public obtint le fuffrage,

Charme toujours les Spectateurs.

a

DENIS, (Jacques) Avocat au Parlement, compofé les Plaintes du Palais, ou la Chicane des Plaideurs.

DENIS. On trouve qu'un Auteur de ce nom a donné en 1696, les Travaux divertiffants d'Arlequin, & lẹ Salmigondis comique.

DENNETIERES, (Jean) Chevalier, fieur de Beaumé; a donné en 1645, Sainte Aldégonde.

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DENON, (M.) Gentilhomme ordinaire, Auteur de Julie.

DESAUDRAY, Auteur du Cuvier.

DESAUTELS, (Guillaume) Gentilhomme Charolois, né à Montcenis en Bourgogne, l'an 1529, & compofé des Dialogues Moraux, à plufieurs perfonnages.

DESBIEZ, (Louis) Avocat, né à Dole, eft Auteur du Faux Marquis.

DESBOULMIERS. C'eft le nom fous lequel cet Auteur s'eft fait connoître dans le monde, & qu'il préféra à celui de fon pere. Il entra dans les Troupes Légeres; &, n'y ayant pas fait fortune, il fe tourna du côté des Lettres. Il débuta par quelques Romans, donna enfuite quelques Opéra Comiques. & compila, en neuf Volumes, l'Hiftoire de la Comédie Italienne & de la Foire. Ses Opéra Comiques font le Bon Seigneur, & Toinon & Toinette. Il a laiffé un troifieme Ouvrage de cette efpece, reçu à la Comédie Italienne, & dont un homine de Lettres, de fes amis, s'eft chargé de prendre foin. La Fable de l'Enfant corrigé de M. l'Abbé le Monnier, a fervi de fonds à cet Intermede, intitulé la Tourterelle, ou la Famille Villageoife. Desboulmiers eft mort d'une maladie de poitrine, en 1771, âgé d'environ quarante ans.

DESBROSSES, (la Demoiselle) avoit débuté aux François en 1684, y fut reçue, fe retira en 1718, & mourut en 1722. Elle rendoit parfaitement les rôles Ridicules, & fur-tout les Vieilles Coquettes.

DESBROSSES, (Robert) né à Bonn en Allemagne, Muficien & A&tear, reçu à penfion au Théatre Italien

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