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DOROUVIERE. Panthée, ou l'Amour conjugal.

DOUIN, (M. Firmin) de Caen: le More de Venife.

DOURXIGNE, (Gazon) né en Bretagne : Alzate:

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DOUVILLE, (Antoine le Metel) frere de l'Abbé de Bois-Robert, eft plus connu dans le monde par un Recueil de Contes qui porte fon nom, que par fes Ouvrages dramatiques. L'Abbé de Maroles, dans fon dénombrement des Auteurs s'explique en termes : « Le fieur Douville a fait auffi des Comé» dies, mais non pas tant, ni si bonnes que fon frere. » On a prétendu, mal-à-propos, qu'il n'avoit fait » que prêter fon nom à fon frere, pour les Contes » & les Pieces de Théatre. L'Abbé de Bois-Robert » paffoit pour l'homme de fon temps, qui débitoit » le mieux un Conte; & rien n'eft moins bien écrit, » que les Contes du fieur Douville. A l'égard de »fes Pieces de Théatre, quand on les compare avec » celles de l'Abbé de Bois-Robert, on y trouve une » différence marquée. Douville verfifioit encore plus » mal que fon frere; mais il entendoit mieux la » marche du Théatre, & répandoit plus de Co"mique dans fon Dialogue ». Joignez à cela l'uniformité des fujets de fes Pieces, & des principaux perfonnages. On ignore abfolument le temps de fa naiffance, & celui de fa mort. Tout ce que nous favons de lui, c'est qu'il fut Ingénieur & Géographe du Roi. Ses Ouvrages dramatiques font intitulés : les Trahifons d'Arbiran, la Dame invisible, les Fausses vérités, l'Abfent de chez foi, Aimer fans favoir qui la Dame fuivante, les Morts vivants, Jodelet AfTrologue, la Coeffenfe à la mode, les Soupçons fur les apparences.

Lorfqu'on a lu une Piece de Douville, on connoît prefque tous les fujets de fes Comédies. Ce font

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toujours des rencontres inopinées, de trompeuses apparences, des brouilleries & des raccommodements. Des perfonnes qui fe trouvent les unes chez les autres, fans favoir pourquoi, donnent le titre d'une de fes Comédies. C'est annoncer une Piece, dont l'intrigue eft extrêmement embrouillée, pleine de tráveftiffements, de fuppofitions & d'enlèvements, & où les femmes font toutes les avances. De pareils Óuvrages femblent prouver dans l'Auteur, une ima gination féconde, prodigieufe; mais Douville trouvoit les plans de fes Pieces dans les Auteurs Efpagnols ou Italiens, & n'avoit d'autre peine que de les traduire, & fouvent de les défigurer en voulant les rendre à fa maniere. Peu riche de fon propre fonds, il étoit obligé de recourir à des tréfors étrangers. Paré de ces richeffes, il se préfentoit au Public, & éblouiffoit fes yeux par la multiplicité, la variété des couleurs. Si on venoit à le dépouiller, il perdoit tout fon prix.

DROUHET, (Jean) Apothicaire à Saint-Maixent, la Mifaille à Tauni, Comédie Poitevine.

DROUIN, (M.) Acteur retiré de la Comédie Françoise, avec une penfion du Roi, eft Auteur de la Meuniere de qualité. On a dit de lui comme Ac

teur :

Drouin, tout le monde publie,
Que pour les rôles d'Amoureux,
Par-tout, comme à la Comédie,
Aucun Acteur ne les fait mieux.

DROUIN, (Mlle. Gauthier) Actrice de la Comédie Françoise, épouse du précédent.

DROUIN, (Mlle.) aujourd'hui Madame Préville, foeur de M. Drouin.

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DU BERRY, Comédien, & Auteur de l'Ile des femmes, & des Rivaux indifcrets.

DU BOCCAGE, ( Mde. Marie-Anne le Page) née à Rouen, connue par plufieurs Ouvrages de Poéfie, a donné au Théatre les Amazones.

Du BOCCAGE, (Pierre Fiquet) époux de la précédente, dont elle eft reftée veuve, & né en Normandie, comme elle, a traduit de l'Anglois Onoroko, & l'Orpheline.

Du Bois, Médecin Picard, a donné le Jaloux trompé.

DUBOIS, Avocat, a fait, en fociété, avec M. Valois d'Orville, les Souhaits pour le Roi.

DUBOIS, (le fieur) Comédien retiré du Théatre, où il jouoit les rôles de Valet & de Confident mérité les vers fuivants :

Bon Valet, difcret Confident,
Chez Thalie & chez Melpomene,
Dubois, tu rends parfaitement
Hector, ainfi que Théramene.

Voyez une des Anecdotes du Siege de Calais.

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DUBOIS, fille du précédent, a joué avec fuccès les rôles de Princeffe à la Comédie Françoife. Elle a quitté le Théatre, & jouit de la Penfion de 1000 liv.

DU BOULAY, (Michel) né à Paris, Secretaire de M. de Vendôme, a compofé les paroles des Opéra d'Orphée & de Zéphire & Flore. Il eft mort à Rome, au commencement de ce fiecle.

DU BOYS, (Jacques) né à Péronne, a compofé en 1559, la Comédie & Réjouiffance de Paris.

DUBREUIL

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DUBREUIL, (Pierre Guichon) né à Paris, & mort en 1758, à Saint-Germain-en-Laye, après avoir quitté le Théatre. Il a joué long-temps à la Comédie Françoise les rôles de Raifonneur.

Dubreuil, je te jure ma foi,
Qu'au gré du Public équitable,
Perfonne ne fait mieux que toi
Les rôles d'homme raisonnable.

DU CASTRE D'AURIGNY, mort en 1743, avoit fait un Drame intitulé Tragédie en profe.

DUCERCEAU, (le Pere Jean-Antoine) Jéfuite, né à Paris en 1670, & mort à Veret en 1730, a donné les Incommodités de la grandeur, l'Enfant Prodigue, la Philofophe à la mode, Euloge, ou le Danger des richeffes, l'Ecole des peres, Ejope au College, le Point d'Honneur, le Riche imaginaire, la Défaite du Solécifme.

DUCHAT, (François) fieur de Saint-Aventin, Agamemnon, & Susanne.

DUCHÉ DE VANCY, (Jofeph-François) né à Paris en 1668, d'un Gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi. Son pere le fit élever avec foin; mais ce fut tout fon héritage. La médiocrité de fa fortune le fit Poëte. La Marquise de Maintenon ayant vu quelques-uns de fes effais, le choifit pour fournir des Poéfies facrées à fes Eleves de Saint-Cyr. Cette Dame le recommanda fi fortement à M. de Pontchartrain, Secretaire d'Etat, que le Miniftre prenant le Poëte pour un homme confidérable, alla lui rendre vifite. Duché, voyant entrer chez lui un Secretaire d'Etat, crut qu'on alloit le conduire à la Baftille; mais il fut bientôt raffuré par les politeffes du Miniftre. Duché les méritoit : il avoit autant de Tome III.

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douceur dans le caractere, que d'agrément dans l'efprit. Rouffeau & lui faifoient ensemble les charmes des fociétés où ils fe trouvoient; mais l'impreffion que faifoit Duché, quoique moins vive d'abord, étoit plus durable. L'Académie des Infcriptions & des BellesLettres fe fit un plaifir de l'admettre dans fon Corps. Elle le perdit en 1704, dans la trente-feptieme année de fon âge. Duché donna au Théatre trois Tragédies, Jonathas, Abfalon & Débora, & les Opéra des Fêtes galantes, des Amours de Momus, de Théagene & Chariclée, de Céphale & Procris, de Scylla, d'Iphigénie. Ce dernier Opéra eft fon premier Ouvrage; il eft dans le graad goût, & quoique ce ne foit qu'un Opéra, il retrace ce que les Tragédies Grecques avoient de meilleur.

Duché avoit le talent de déclamer parfaitement, & toutes les difpofitions néceffaires pour devenir un excellent Acteur. Plufieurs perfonnes ont affuré qu'il n'y avoit rien de comparable à la façon dont il rendoit plufieurs rôles des Pieces de Moliere, qu'ils lui ont vu jouer chez quelques Particuliers avec fon ami le grand Rouffeau, qui poffédoit le même talent.

DUCHEMIN, excellent Acteur de la Comédie Fran çoise pour les rôles de Financier, mort en 1754.

DUCHESNE, (Jofeph) fieur de la Violette, né à Geneve, eft l'Auteur d'une Tragi- Comédie en trois actes, en vers, avec des choeurs, intitulée : l'Ombre de Garnier Stoffacher, imprimée en 1584, & d'une Paftorale à cinq perfonnages, en un acte, en vers, avec un prologue & un épilogue.

Ducis. Amélife, Hamlet, Roméo & Juliette.

DUCLAIRON, (Antoine Mailles) né en Bourgogne, Cenfeur Royal, Commiffaire de la Marine & du

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