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DUMOULIN. Trois freres de ce nom ont dansé long-temps avec diftinction, fur le Théatre de l'Opéra. François Dumoulin débuta en 1700, & le retira en 1748; il avoit adopté le caractere d'Arlequin Pierre Dumoulin parut en 1705, & fe retira auffi en 1748. Il exécutoit les danfes de Polichinel, de Pierrot, & autres de caractere. David Dumoulin, le plus jeune, débuta en 1705, & quitta après Pâque de l'année 1751; il rempliffoit avec applaudiffement les premieres Entrées, & les danses graves & férieuses.

DUNI, (M.) Sujet du Duc de Parme, & fon Muficien, a mis en Mufique, foit pour l'OpéraComique, foit pour la Comédie Italienne, dont il eft penfionnaire, le Peintre amoureux de fon modele, la Veuve indécife, l'ifle des Fous, Mazet, le Procès, le Milicien, les Deux Chaffeurs & la Laitiere, le Rendez-vous, l'Ecole de la jeunesse, la Fée Urgele, la Clochette, les Moiffonneurs, les Sabots, & Thémire.

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DUPARC, (Gros-René dit) fuivit Moliere en Province; & joua depuis, à Paris, dans fa Troupe. Il faifoit le Valet dans les Farces, & fuccéda à Jodelet. Le rôle de Gros-René, qu'il rempliffoit très bien, étoit une espece de difeur de bons - mots, dont le caractere étoit d'être toujours Bouffon. Cet Acteur mourut vers l'année 1673; fa femme, qui rempliffoit les premiers rôles avec beaucoup de fuccès, étoit morte avant lui.

DU PERCHE, Avocat, a compofé l'Ambassadeur d'Afrique, & les Intrigues de la Vieille - Tour de Rouen.

DU PERCHIER, né à Paris, a donné, fous le nom de René-Barry, la Comédie de la Comédie, & l'Amphithéatre, ou le Theatre renverse.

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DUPLEIX, Auteur de Charles de Bourgogne.

DUPLESSIS, Auteur de la Mufique des Fêtes 'Nouvelles.

DUPRÉ, célebre Danfeur & Compofiteur des Ballets de l'Opéra, a quitté le Théatre avec la penfion.

Ah! je vois Dupré qui s'avance:
Comme il développe fes bras!

Que de graces dans tous fes pas !

C'est ma foi le Dieu de la Danse.

DUPUIS. (le Préfident) On lui attribue la Tragédie de Tibere.

DUPUY, Auteur d'une Tragédie de Varron.

DUPUY, ( Guillaume- Adrien) né à Paris, mort en 1745, âgé de quarante-huit ans, n'a travaillé que pour l'Opéra-Comique, où il a donné Arlequin & Pierrot favoris des Dieux, le Triomphe de Plutus la Guitare enchantée, & la Fontaine de Jouvence.

DUPUY D'EMPORTES, (M. Jean-Baptifte) le Printemps.

Du Puy, (M.) de l'Académie des Infcriptions, a traduit les Tragédies de Sophocle.

DURAND, (Mde. Catherine Bedacier) morte en 1736, dans un âge avancé, eft connue par beaucoup de Romans, & onze Comédies en un acte, qui ont toutes pour fujet un Proverbe; en voici les titres : A bon chat bon rat; A laver la tête d'un âne, perd fa leffive; Bonne renommée vaut mieux que ceinsure dorée; Il n'eft point de belles prifons ni de laides Amours; Les jours fe fuivent & ne fe reffemblent pas ;

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N'aille au bois qui a peur des feuilles; Oifiveté eft mere de tout vice; On ne reconnoît pas le vin aw cercle; Pour un plaifir, mille douleurs; Qui court deux lievres n'en prend point; Tel Maitre, tel Valet.

DURFÉ, ( Honoré) fils d'un Gentilhomme du Forez, naquit à Marseille en 1567. Il est Auteur des quatre premieres parties du Roman d'Aftrée, qui a fourni le fujet de tant de Pieces dramatiques. Il a fait auffi la Bergerie de Silvanire, & eft mort en 1625, en Piémont, où il s'étoit retiré.

DURIVET, (le P. Nicolas-Gabriel) Jéfuite, né à Paris, en 1716, a fait le Diffipateur, & l'Ecole des jeunes Militaires.

Du ROCHER, a compofé l'Indienne amoureuse, & Mélize.

Il paroît que du temps de cet Auteur, le goût miférable des Romans régnoit déja fur le Théatre. Ses deux Pieces en font infectées; des plaintes lamentables fur la perte des maîtreffes, de fades expreffions fur la fidélité, des incidents puériles qui révoltent le bon fens, un enchaînement continuel de jeux de mots & d'antithefes pitoyables, faifoient alors tout le fuccès des Pieces de Théatre: & voilà ce qu'on trouve dans Du Rocher. Sa Poéfie, pénible & fatiguante, trébuche à chaque pas; & fes vers, mal conçus, font quelquefois très-difficiles à

entendre.

DUROLLEY, (M. le Bailli) ancien Officier aux Gardes, a fait les Effets du caractere, & a mis en Opéra l'Iphigénie de Racine, dont M. le Chevalier Gluck a fait la Mufique.

DURVAL, (J.C.) a compofé les Travaux d'Ulyffe, Agarithe, & Panthée.

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DURYER: (Ifaac) Auteur de la Vengeance des Satyres, des Amours contraires, & du Mariage d Amour. Čet Auteur avoit été Secretaire du Duc de Bellegarde; mais, ayant quitté ce Seigneur, il fut réduit à prendre un Emploi de Commis au Port Saint-Paul, & mourut dans l'indigence.

Du RYER, (Pierre) né à Paris l'an 1605, d'une famille noble, reçu à l'Académie Françoife en 1646, mort en 1656, fut Secretaire du Duc de Vendôme, & obtint, vers la fin de fa vie, le Brevet d'Hiftoriographe de France, avec une penfion fur le Sceau. Un mariage peu avantageux dérangea fa fortune; & il voulut la réparer par fon efprit. Il travailloit à la hâte pour faire fubfifter fa famille, du produit de fes Ouvrages. On rapporte que fon Libraire lui donnoit un écu par feuille de fes traductions, qui font en grand nombre. Le cent des grands vers lui étoit payé quatre francs, & le cent des petits quarante fous : c'est ce qui fait qu'on a de lui un grand nombre d'ouvrages, mais tous négligés. Il a laiffé dix-neuf Pieces de Théatre. Celles qui lui ont fait le plus d'honneur, font les Tragédies d'Alcionée, de Saül, & de Scévole. Celle-ci paroît préfentement emporter le prix fur toutes les autres; on la voit encore avec plaifir. Ses autres Pieces de Théatre font, Argenis & Polyarque, Lifandre & Califte, Alcimédon, Cléomédon, les Vendanges de Surefne, Lucrece, Clarigene, Efther, Bérénice, Thémiftocle, Amarillis, Dinamis, Nitocris, & Anaxandre. On lui attribue encore Arétaphile, Alexandre, Cléophon, Clytophon, Tarquin, & la Comédie des Captifs. Peut-être font-elles d'Ifaac Duryer, dont on croit qu'il étoit le fils.

On trouve beaucoup d'inégalité dans les ouvrages de du Ryer. Qui croiroit que Scévole & Lucrece foient du même Auteur ? Cependant on y reconnoît toujours, à-peu-près, la même marche & le

même

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même ton. C'est toujours un dialogue raifonné, fort & nerveux, des Sentences fouvent exprimées vivement & avec précifion, une intrigue bien ménagée, & conduite avec art ; j'en excepte cependant l'Argenis. Il tire ordinairement de tous fes fajers tout ce qu'on en peut tirer; mais il. eft rarement heureux dans leur choix. Lucrece, Bérénice, Anaxandre, font des fujets plutôt mal choifis, que mal traités. On ne peut refufer à cet Auteur de la force & quelquefois da fublime dans les idées, de l'énergie dans l'expreffion, & un grand fond de taifonnement. Ses vers n'offrent pas feulement des mots pompeux & des bagatelles harmonieufes; mais ils donnent beaucoup à penfer & renferment un grand fens. Il faut avouer néanmoins qu'il n'a pu s'empêcher de payer le tribut au mauvais goût de fon fiecle. Jufques dans les plus beaux more ceaux, on trouve des jeux de mots pitoyables, des antithefes puériles & affectées. On peut auffi accufer la fortune, qui ne lui permettoit pas toujours d'employer le temps néceffaire à la perfection de fes ouvrages. Obligé de travailler pour vivre, il fit de mauvaises Pieces de Théatre, comme de mauvaises traductions. sup undoo

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Du Ryer s'étoit retiré avec fa pauvre famille, dans un petit Village, auprès de Paris. « Un beau jour "'d'Eté, dit Vigneul de Marville, nous allâmes » plufieurs ensemble, lui rendre vifite. Il nous reçut » avec joie, nous parla de fes deffeins, & nous » montra fes ouvrages; mais, ce qui nous toucha " c'eft que, ne craignant pas de nous laiffer voir fa » pauvreté, il voulut nous donner la collation. Nous » nous rangeâmes fous un arbre; on étendit une » nappe fur l'herbe; fa femme nous apporta du lait, » & lui des cerifes, de l'eau fraîche, & du pain bis. Quoique ce régal nous femblât très-bon, nous "ne pûmes dire adieu à cet excellent homme, ans » pleurer de le voir fi maltraité de la fortune,». DÙ L Tome III. M

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