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G K.

GK. les Eaux de Wifau.

GAR

GAILLAC (de) l'Amoureux fans le favoir.

GAILLARD, (Antoine) fieur de la Porteneille, ancien laquais d'un Archevêque d'Auch, a fait la Mort du Maréchal d'Ancre, & le Cartel.

Dans un avis au Lecteur, Gaillard dit naïvement, pour excufer les fautes de fon ouvrage, « qu'il eft »bien difficile d'être tout ensemble bon Laquais & "bon Auteur ». En ce cas, il auroit pu s'en tenir à la premiere de ces deux profeffions.

GALLET, mort depuis plufieurs années, a donné feul, ou en fociété avec Piron, Pannard, Pontau, à l'Opéra Comique, le Double Tour, la Précaution inutile, les Coffres, la Ramée Dondon, Marotte.

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GALLOIS. Voyez la fin de l'article de GARNOT.

GANDIN, Acteur de la Comédie Italienne, débuta en 1745, dans la Vengeance de Scaramouche, & fut reçu pour ce rôle.

› L'air, la mine, la gravité,

Tout réjouit dans Scaramouche;
Et chacun en est enchanté,

Même avant qu'il ouvre la bouche.

GARDEIN, DE VILLEMAIRE, (Antoine-JofephLouis) né à Paris en 1726, & mort depuis quel ques années, a fait imprimer deux petites Pieces lyriques, le Retour du Printemps, & le Triomphe d'Af trée.

GARNIER, (Robert) né à la Ferté-Bernard, dans

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le Maine, en 1534, & mort au Mans en 1590, fut Lieutenant Général au Siege Préfidial de cette Ville & enfuite Confeiller au Grand-Confeil. Il avoit formé fon goût fur Seneque le Tragique, qu'il affecta d'imiter. On dit que fes Domeftiques réfolurent de l'empoifonner, lui, fa femme & fes enfants, pour piller leur maison, pendant une pefte cruelle, à laquelle ils vouloient imputer l'effet du poison. Ils donnerent d'abord un breuvage à la femme de Garnier; & les fignes du poison paroiffant auffi-tôt, firent foupçonner ces fcélérats, qui furent punis, après avoir avoué leur crime. Les Tragédies de Garnier, qui, faute d'autres, ont été long-temps les délices de la France, font au nombre de huit; favoir, Cornélie, Hippolyte, MarcAntoine, Porcie, la Troade, Antigone, Bradamante, & Sédécias ou les Juives.

Il ne faut pas chercher fur la bouche du Poëte Garnier cette Abeille qui repofoit fur les levres d'Euripide. Il n'a rien non plus de cet air majestueux qui fe faifoit révérer dans les vers d'Efchyle. Le costume de Sophocle eût pu lui être ajusté, s'il ne fe fût pas abaiffé jufqu'à traduire Seneque. Il tiendra cependant toujours, avec juftice, un rang parmi les Poëtes Tragiques; & fes Tragédies font une fource de différents genres de Poéfies. On rencontre, dans le cours des Icenes, des traits familiers, qui feroient propres à l'Epître. Les Choeurs font compofés de ftances dignes de l'Ode. Les comparaifons qu'il feme avec variété, tiennent de l'Epique, ou bien ont l'agrément Paftoral. Son ftyle, fouvent ampoulé, a pu paffer pour fublime dans un temps où le bon goût n'avoit pas encore marqué fes limites. Garnier emploie des figures outrées, & étonne l'esprit par des idées fingulieres & bizarres; les termes ne lui manquent jamais; & il fait en créer dans le befoin. Son jargon François eft quelquefois du Latin tout pur. Un rebelle y eft appellé Contumax. Malgré ces défauts on remarque,

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dans cet Auteur, un Poëte ingénieux qu'on pourroit lire avec fruit, un Citoyen généreux, un Littérateur ardent & défintéressé. « Je veux, écrivoit-il à un Ami»ral de France, vous remercier des bienfaits que les >> Lettres reçoivent journellement de vous,

comme

» fi j'étois un des mieux fortunés ». Ce Poëte vivant fous un regne qui étoit celui d'une difcorde fanatique & inteftine,, invitoit fon fiecle à profiter des crimes même de fes Héros.

Les actions de trois de fes Tragédies embraffent la plus intéreffante partie de l'Hiftoire Romaine; c'eft fon époque la plus mémorable; le hafard n'a pas conduit l'Auteur dans le choix de ces fujets. Il destine toutes les couleurs à faire voir une puiffance formidable à toute la terre, domptée enfin par fes propres forces. Il ne chante pas, fur un ton collégial, une liberté étrangere à nos mœurs; fes vues font conformes aux circonftances. Il veut inspirer à la France une jufte horreur pour ces diffenfions domeftiques; & il lui montre fes malheurs dans ceux de Rome déchirée par les mains propres. Il combat, avec force, l'orgueil, l'envie, la cruauté, l'inhumanité des hommes, pour me fervir d'une de fes expreffions. Une plume qui défend ainfi les droits de la fociété, feroitelle moins refpectée que les armes qui fervent trop fouvent à les détruire? Elle terraffe des monftres; elle vaut la maffe d'Hercule.

Notre Poëte fe laffe de marcher fans appui dans la carriere; il emprunte le fecours des anciens. Nous fommes fortis du gothique de l'Architecture, en suivant la belle & fimple antiquité : nous y rentrerions peut-être dans l'art Dramatique, par une fcrupuleufe imitation des Grecs, & fur-tout des Romains. Du moins, Garnier n'écrivit-il jamais d'un ftyle plus dur, ni dans un goût plus barbare, que dans fa Tragédie d'Hippolyte, qu'il traça fur leur modele. Hippolyte a une indifférence fans ménagement; l'amour de Phedre eft fans pudeur. Ce qui épargne l'horreur dont

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on feroit faifi à la vue de ces perfonnages, c'est qu'on en fait des grotefques. Lorsque l'on met en même temps fous les yeux ces beaux traits que Racine fut fi bien peindre, on diroit que Garnier tenoit en main le burin de Calot.

GARNOT, (M.) a donné aux Boulevards la Fausse précaution, l'Amant trompé, le Directeur ambulant, les Aventures du Waux-Hall, l'Ane perdu & retrouvé, le Mariage in promptu, le Bailli dupé, le Compliment du jour de l'An, les Amours de Babet, la Bouquetiere, le Déménagement du Poëte, les Auteurs culbutés ou la Reforme du Parnaffe, le Rival puni; chez Nicolet, dans des fociétés, ou en Province, la Prévention ridicule, Gogo ou la Fermiere de Vaugirard, le Temple de la folie, la Mere rivale, Louife, ou le Pouvoir de la Beauté; en fociété avec M. Gallois, l'Aimable Vieillard, l'Ombre de Piron, Sans le vouloir, les Vendangeurs de Chablis, On a beau faire l'Agnès de la Courtille, & le Marquis fans titre.

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GASPARINI le Retour des Comédiens à Namur; Piece Tragi-comi-lyrique.

GAUBIER, (Edme-Sulpice) Parifien, ancien Valet-de-chambre du Roi, mort en 1773, a donné l'Origine des Marionnettes, & le Pot de chambre caffé.

GAUCHÉ : (Jean) l'Amour divin, Tragi-Comédie.

GAVINIÉS, (M.) dont les talents, chéris du Public, ont fait fi long-temps le charme du Concert Spirituel, dont il eft un des Directeurs depuis l'année 1773, a compofé la Mufique du Prétendu.

GAULTIER, (Albin) Apothicaire à Avranches, eft Auteur de l'Union d'Amour & de Chaftete.

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GAULTIER, (la Dlle.) Actrice reçue au Théatre François en 1716, fe retira dix ans après avec la penLion & fe fit Carmélite à Lyon, où elle mourut en 1757.

GAULTIER, mort depuis plufieurs années, a laiffé Bafile & Quitterie.

GAUMIN, (Gilbert) né à Moulins, Maître des Requêtes, puis Confeiller d'Etat, mort en 1667, âgé de plus de quatre-vingts ans, avoit compofé une Tragédie d'Iphigénie.

GAUSSIN ou GAUSSEM, (Jeanne-Catherine) Actrice célebre de la Comédie Françoise, naquit à Paris en 1711 : elle étoit fille d'Antoine Gauffem, & de Jeanne Collot, ouvreufe de Loges à la Comédie Françoise. Son goût & fes talents pour le Théatre s'étoient manifeftés de bonne heure; & par fon jeu, ainfi que par fa beauté elle avoit déja fait les délices de la fociété de M. le Duc de Gêvres, qui donnoit des Comédies à Saint-Ouen, lorfqu'à l'âge d'environ dixfeptans, elle partit pour Lille, où elle joua près de deux ans. Ses fuccès dans cette Ville la firent defirer à Paris, où elle débuta en 1731, par les rôles de Junie, dans Britannicus ; d'Aricie, dans Phedre ; & d'Iphigénie. Nous ignorons les rôles Comiques dans lesquels elle parut alors; mais dans ces deux genres, elle annonça de fi heureuses difpofitions, qu'elle fut reçue la même année, avec l'approbation générale. Ses fuccès furent extraordinaires; elle réuffiffoit, fur-tout dans les rôles d'Amour.

Que de graces, de fentiments,

Que tu nous fais verfer de larmes !
Gauffin, tout cede à tes talents;
Et rien ne réfifte à tes charmes.

Mile. Gauffin favoit allier les talents qui femblent

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