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devoir jamais fortir, pour les en tirer adroitement; *lorfque tout paroît défeípéré. La furprise alors eft auffi agréable, que le noeud de l'intrigue avoit caufé d'inquiétude. Si l'Auteur attaque des ridicules, ce qui eft rare dans des Pieces purement d'intrigue, c'est principalement fur les moeurs bourgeoifes, & fur les -perfonnes mariées, que tombe fa critique; auffi fon Comique n'a-t-il rien de noble, ni d'élevé. C'eft un genre mitoyen, qui dégénère quelquefois en pure farce, comme dans Crifpin Médecin. C'eft pourtant, avec l'Esprit-Foller & le Deuil, celle de toutes les Pieces d'Hauteroche, qu'on revoit le plus fouvent au Théatre.

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HAYS, (Jean) naquit au Pont-de-l'Arche, & fut Confeiller & Avocat du Roi au Siege Présidial de >>Rouen, Il donna en 1597, une Tragédie de Cammate, & enfuite la Bergerie d'Amarille.

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s HEINS, (Pierre) Auteur, en 1596, du Miroir des Veuves, Tragédie facrée d'Holopherne & de Judith, & Jókabed, Miroir des vraies meres, Tragi-Comédie de l'enfance de Moyfe.

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HENAULT, (Charles-Jean-François) de l'Académie Françoife, Préfident-Honoraire, Surintendant de la Maifon de Madame la Dauphine, naquit à Paris en 1685. L'ouvrage qui a le plus contribué à fa réputation, eft fon Abrégé chronologique de 'Hiftoire de France. Nous nous fouvenons d'avoir rentendu attribuer au Préfident Henault, une Tra-gédie de Fuzelier, intitulée Cornélie ; & une autre, -qui n'eft pas fans mérite, intitulée Marius, dont le véritable Auteur étoit M. de Caux, de qui nous avons auffi une Tragédie de Lifimachus. Toute la bonne volonté d'un Protecteur n'empêche pas que de pareils bruits ne s'accréditent: ce qui laiffe encore dans l'indécision, s'il eft plus avantageux' que

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nuifible aux gens de Lettres, de fe mettre, en quelque forte, fous la tutelle d'un homme qui leur dérobe, fans le vouloir, une partie de leur réputation. Il est bien vrai que Fuzelier avoit quelquefois travaillé en fociété avec le Préfident Henault. Il paffe du moins pour constant, qu'ils avoient fait ensemble, & avec Moncrif, une petite Comédie intitulée l'Oracle de Delphes; mais ces travaux en fociété ont, à-peuprès, les mêmes inconvénients : ce qu'il y a de meilleur dans de pareils ouvrages, ne manque jamais d'être attribué à l'homme du monde ; & l'homme de Lettres eft toujours coupable de ce qui a paru le plus mauvais. Nous avons du Préfident Henault, le Réveil d'Epimé nide, les Chimeres, & une Tragédie de François 11; c'est moins une véritable Tragédie, que des faits Hif toriques, mis en Dialogue. Ce genre d'ouvrage feroit peut-être très-convenable à imiter dans les Colleges où l'on eft dans l'ufage de donner des représentations dramatiques. On feroit tourner ces Jeux au profit de l'inftruction. La plupart des jeunes gens, rebutés de l'étude de l'Hiftoire, par la féchereffe avec laquelle nos Annales font écrites, pourroient en apprendre ainfi les principaux événements.

HERBAIN, (le Chevalier d) Chevalier de SaintLouis, mort depuis quelques années, a compofé la Mufique du Ballet de Célime, & d'un Opéra Italien, donné en Corse, pour la naiffance de M. le Duc de Bourgogne.

HERSEINT, (Charles) Chancelier de la Cathédrale de Metz, Auteur de deux Drames intitulés, Paftorale Sainte.

HEUDON, (Jean) né à Paris, Auteur de Pyrrhus, & de Saint-Cloud.

HOUBRON: (M.) le Double déguisement.

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HUAU (la Dlle.) Actrice de lá Haye, y à donné le Caprice de l'Amour.

-HUBERT; (André) A&teur François, mort en 17.... Il étoit l'original de plufieurs rôles qu'il repréfentoit dans les Pieces de Moliere; & comme il étoit entré dans le fens de ce fameux Auteur, par qui il avoit été inftruit, il y réuffiffoit parfaitement. Jamais Acteur n'a porté fi loin les rôles d'homme en femme. Celui qu'il repréfentoit dans les Femmes Savantes, Mde. Jourdain, dans le Bourgeois Gentilhomme, & Mde. Jobin, dafis la Devinereffe, lui ont attiré l'applaudiffement de tour Paris. Il s'eft fait auffi admirer dans le rôle du Vicomte de l'inconnu, ainfi que dans ceux des Médecths; & des Marquis ridicules. Les rôles de femme, qué Hubert joubit, furent donnés à Mile. Beauval.

Hus, Madame ) mere de l'Actrice de ce nom, á débuté à la Comédie Françoife, pour les rôles de Caractere, & n'a pas été reçue. Elle a donné aux Italiens une Comédie intitulée: Plutus rival de l'Amour, dont M. de Caux a fait les Couplets.

Hus, (Mlle.) Actrice de la Comédie Françoife a-débuté en 1751, pár le rôle de Zaïre, par celui d'Hermione dans Andromaque, & d'Agathe dans l'Ecole des Femmes

Jeune Actrice, à qui Melpomene,
Sous la figure de Clairon,
De l'Art d'attendrir fur la scene,
Donna la première leçon,

Pourfuis ta carrière nouvelle.

J'ai vu tes yeux; ils fauront tout charmer.

Pour y prétendre, il fuffit d'être belle;
Mais fois plus digne encor de ton modele:
C'eft à la gloire à t'enflammer;

Tes talents feuls te rendront immortelle.

HUISSIER DES ESSARTS, a compofé en 1707 le Retour de Campagne.

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ACQUELIN: Soliman, ou l'Efclave généreuse.
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JAQUET, (Mlle.) ancienne Actrice de l'Opéra, aujourd'hui retirée à Aix en Provence.

Jaquet, par fon air de gaieté,
Animeroit le plus farouche;
Le plaifir & la volupté

Brillent en fes yeux, fur fa bouche.

JÉLIOTE, (le fieur Pierre) né dans le Béarn, a été, fans contredit, la plus parfaite Haute-contre qui ait jamais chanté fur le Théatre de l'Opéra; & perfonne n'a pouflé auffi loin que lui, le talent & le goût du chant. Son action répondoit à la beauté de la voix; & fa réputation a égalé l'une & l'autre. On croyoit n'avoir point été à l'Opéra, quand on n'avoit point entendu Jéliote. Il a quitté le Théatre en 1755. Il avoit fait, pour les Petits Appartements, la mufique de Zélifca, Piece de la Noue.

Au Dieu du Chant élevons un Trophée.
Jéliote fait aujourd'hui,

Par fes talents, ce que faifoit Orphée;
Il fait tout courir après lui,

JOBÉ: le Bâteau de Bouille.

JOBERT, Auteur de la Tragédie de Balde, Reine des Sarmates.

JODELLE, Etienne) fieur du Limodin, étoit né à Paris, & peut être envisagé comme l'Efchyle François. Il eut même, dans fon frecle, les fuccès & la réputation de Sophocle, tant il eft vrai que,

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dans un fiecle d'ignorance, une telle réputation ne prouve rien. Jodelle cependant mérita la fienne à quelques égards: il fut le premier qui effaya de reffufciter l'ancienne Tragédie. Jufqu'alors, on ne connoiffoit en France d'autres Spectacles que les Myfteres, ces pieufes & indécentes représentations de te que la Religion offre de plus refpectable. Jodelle rendit l'art dramatique à fa premiere deftination. Il ne put fuivre que de fort loin les grands modeles de l'antiquité; mais c'étoit déja beaucoup, qué d'ofer les prendre pour guides. Ce Poëte eut pour Protecteur les Rois Henri II & Charles IX;"&, pour amis, ce qu'il y eut de plus grand après les Rois. Il n'eft pas inutile d'obferver qu'un Archevêque, célebre par fes talents & fes lumieres, faifoit repréfenter, à grands frais, dans fon Palais Epifcopal les Tragédies de Jodelle. Je doute qu'on y repréfentât les Comédies, où les obfcénités font auffi fréquentes que les licences poëtiques. On fait que l'Auteur lui-même n'étoit guere plus régulier dans fes mœurs, que dans fa Poefie. Il ne fe contraignoit en aucun fens; mais il ne doit être ici queftion que du Poëte. Celui-ci fe livra, fans réserve, à la malheureuse facilité qu'il eut de rimer. C'est bien méconnoître. le plus difficile de tous les Arts, que de le traiter ainfi : mais, pour l'ordinaire, l'Art est vengé aux dépens de l'Auteur. Il en eft peu, néanmoins, qui, de leur vivant, aient joui de plus d'honneurs que Jodelle. Il étoit le chef de la Pleïade; on nommoit ainfi l'affemblage des fept plus fameux Poëtes de fon temps. Ce fut même à lui que les autres immolerent un Bouc dans un de leurs Banquets: hommage qui penfa coûter cher & à celui qui l'avoit reçu, & à ceux qui avoient ofé l'offrir. Jodelle au furplus ne borna point fes talents à la feule Poéfie: il étoit, en même temps, Architecte, Sculpteur, Peintre & Militaire. Tous ces titres, & la bienveillance des Rois, ne l'empêcherent pas de

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