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Jean de la Taille, en parlant de fon frere

dit

qu'i 'il avoit déja la gravité de Ronfard, la facilité de du Bellay, & la promptitude de Jodelle. Ces traits conviennent à un jeune Poëte de vingt ans, qui avoit fait plufieurs Tragédies & quantité d'autres Pieces, toutes d'un mérite peu commun pour le temps. Quant à Jean de la Taille, on remarque dans fes ouvrages, plus de goût, plus d'art, plus de nobleffe, que dans ceux de fon frere. Il connoiffoit les Poëtes Grecs &. Latins. Sa diction eft pure pour le fiecle où il écrivoit; fes plans font fages, fes penfées neuves & ingénieuses.

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LA THORILLIERE, (le Noir de) Gentilhomme, qui d'Officier de Cavalerie fe fit Comédien pour les rôles de Roi & de Payfan en 1658, & mourut en 1679, ayant donné au Public une Tragédie de MarcAntoine.

LA THORILLIERE, (Pierre le Noir de) fils du précédent, excellent Comédien pour les rôles de Valet & autres Comiques, dans lefquels il fit pendant très long-temps l'agrément du Théatre, mourut Doyen des Comédiens en 1731, âgé de foixantequinze ans. Il étoit frere des Dames Baron & Dancourt, femmes des célebres Comédiens de ce nom & dont les noms de fille étoient Louise & Thérefe le Noir. Il avoit époufé Catherine Biancolelli, fille de Dominique, excellent Arlequin de l'ancien Théatre Italien, connue fous le nom de Colombine.

LA THORILLIERE, (Anne-Maurice le Noir de) fils & petit-fils des précédents, fut reçu au Théatre en 1722, & joua d'abord des rôles Tragiques, tel que Xipharès dans Mithridate, qui fut fon coup d'effai. Il prit enfuite les rôles à Manteau, de Financier, de Pere, qu'il jouoit avec beaucoup de naturel; il mourut en 1759, âgé de plus de foi

xante ans.

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Faut-il d'un Financier, ou d'un Pere Comique

Rendre un rôle parfaitement ?

Prenez la Thorilliere

il joue éminemment,

Dit auffi-tôt la voie publique.

LA THUILLERIE, (Jean-François Jouvenon de) Comédien, fous le nom duquel on a imprimé plufieurs Pieces, dont on dit qu'il n'étoit que le prêtenom; favoir, Crifpin Précepteur, Soliman, Hercule, Crifpin Bel-efprit. On lui a encore attribué Merlin, Peintre. Mais on prétend que la plupart de ces Comédies étoient de l'Abbé Abeille. La Thuillerie est mort âgé de trente-cinq ans, en 1688. Il étoit fils de Jouvenon, dit la Fleur, qui fuccéda à Montfleury dans les rôles de Roi, & mourut vers l'an 1680.

LA TOUR, (de) a donné vers 1620, un Poëme Tragi-Comique intitulé folite, ou l'Amante coura geuse.

LA TOUR, (le fieur de ) Haute-contre de l'Opéra, où il rempliffoit les premiers rôles, retiré avec la penfion de 1ooo livres, en 1757.

LA TOURNELLE, (M. de) Commiffaire des Guerres, Auteur de quatre Tragédies d'Edipe, non représentées.

L'ATTAIGNANT, (M. Gabriel-Charles Abbé de) Parifien, Chanoine de Rheims, Auteur de plufieurs Belles Chanfons, a eu part au Roffignol, OpéraComique, en fociété avec MM. Fleury & Anfeaume, &c.

L'ATTAIGNANT DE BAINVILLE (M. de) cidevant Confeiller au Parlement de Paris, aujourd'hui Tréforier de l'Ordre de Saint-Lazare, Auteur de la Comédie du Fat.

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LAVAL, (Antoine Bandieri de) eft né à Paris en 1688, d'Antoine Bandieri, d'une famille noble de la République de Luques, Maître des Evolutions de Guerre des Académies du Roi, fous le regne de Louis XIV, & de Catherine Dufort, belle-four du fieur Balon, Maître des Ballets du même Prince. Les difpofitions heureufes de leur fils fe développerent dès fa plus tendre jeuneffe. A l'âge de dixhuit ans, il débuta de la maniere la plus brillante, fur le Théatre de l'Opéra. En 1731, il eut l'honneur d'être nommé à la survivance du fieur Balon, fon oncle, pour montrer à danfer aux Enfants de France; & en 1739, il obtint la place de Maître des Ballets du Roi. On fe fouvient encore du goût majeftueux & noble, dans lequel il compofa les Ballets des Fêtes Brillantes, données à la Cour, à l'occasion du mariage de feu Monseigneur le Dauphin ; & ceux des Spectacles de Fontainebleau dans les années

1753, 1754.

Dans les dernieres années de fa vie, il avoit effuyé de fréquentes atteintes de goutte, mais fort légeres & peu capables d'alarmer: enfin, il en éprouva une fi violente & fi compliquée en 1767, qu'elle résista à tous les remedes. Après des fouffrances exceffives, qui durerent environ trois mois, & dans lesquelles il fit éclater fa patience & fa réfignation religieufe, il mourut âgé de foixante-neuf ans.

LAVAL, (M. de) ci-devant Danfeur de l'Opéra, aujourd'hui Directeur de l'Académie de Danse, fils du précédent.

LA VAL, (P. A.) Comédien, qui a écrit contre M. Jean-Jacques Rouffeau, a donné une Comédie intitulée l'Innocente fupercherie. Nous trouvons une autre Piece, fous le titre d'Ifabelle, par M. Laval ou de Laval, donnée vers le même temps que la précédente; nous ignorons si elle est du même Auteur.

LAV

LAU

LA VALETRIE, Auteur de la Chafteté repentie.

LA VALETTE, Auteur de l'Amante en tutelle.

LA VALETTE, (le fieur) dit Greve, Comédien de Province, a donné le Théatre à la mode, Annibal à Capoue, ou les Campéniens.

LAVALIZE, nom fuppofé, fous lequel a paru Farce des Courtifans de Pluton, & leur Pélerinage en fon Royaume.

LA VARDIN (Jacques) fieur du Pleffis Bouvot; la Celeftine.

LAUJON, M. Pierre) né à Paris, ci-devant Secretaire des Commandements de feu M. le Comte de Clermont, aujourd'hui de M. le Duc de Bourbon & du Gouvernement de Champagne, a donné aux différents Théatres de Paris & ailleurs, feul ou en fociété, la Fille, la Femme & la Veuve; la Parodie d'Armide, celle de Théfée, Daphnis & Chloé, Eglé, Sylvie, Ifmene & Ifménias, la Journée galante, Azor & Thémire, le Retour de l'Amour & des Plaifirs, l'Amoureux de Quinze ans, le Fermier cru fourd.

LAUNAY, Auteur d'un Recueil de Fables, né à Paris en 1695, & mort dans la même Ville en 1751, fut, après Palaprat, Secretaire des Commandements de M. de Vendôme, Grand-Pieur. Il n'eft pas l'Auteur de la Comédie du Complaifant, quoiqu'elle foit imprimée dans le Recueil de fes Œuvres ; feu M. de Pont-de-Veyle l'a revendiquée après la mort de Launay; & ceux qui font au fait des anecdotes de notre Théatre, n'ont pas démenti M. de Pont-de-Veyle. Piron croyoit que M. de la Marche, Premier Préfident du Parlement de Dijon, & Madame de Tencin, tante de M.,de Pont-de-Veyle, y avoient eu part;

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mais il paroît que tout le monde s'eft accordé à la laiffer à ce dernier. Les Comédies qui font véritablement de Launay, ou du moins, que perfonne ne lui contefte, font la Vérité fabulifte, & le Paresseux. On y remarque l'empreinte de l'efprit & du talent. M. de Launay avoit étudié les vrais principes de fon art; il ne perdoit point de vue les grands modeles ; & il eft à croire qu'un plus grand nombre de productions dramatiques eût complété fa réputation dans ce genre.

Le Prince de Vendôme, Grand-Prieur de France, ayant pris Launay pour Secretaire de fes Commandements, celui-ci faifoit moins cette fonction, que celle d'égayer les convives par les faillies & par fes contes. Un jour qu'il manqua à un fouper, ce Prince le fit réveiller, & lui dit : « Tu dois (avoir que je t'ai » pris plutôt pour boire & animer les plaisirs de ma » table, que pour écrire mes Lettres ».

LA VOLIERE, (M. de) a fait imprimer une Tragédie de Progné.

LAVOY, (Mlle. Anne-Pauline Dumont de ) fille d'un Comédien, débuta par Andromaque, dans la Tragédie de ce nom, & fut reçue en 1739. Elle jouoit les rôles de grandes Confidentes Tragiques, & les Ridicules dans le Comique. Elle quitta le Théatre en 1759.

Si Lavoy fait la Confidente
Au Théatre, on l'applaudira;
Mais on la trouve trop charmante
Pour faire ailleurs ce rôle-là.

LAURAGUAIS, ( M. Louis-Léon-Félicité de Brancas, Comte de) né à Paris en 1735, de l'Académie des Sciences, a fait imprimer une Tragédie de Clisem neftre.

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