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MIL

MEU
MEUNIER, Auteur d'une Comédie intitulée les
Lunettes magiques, étoit de Paris, & y eft mort
vers l'an 1735. Il avoit été attaché au Duc d'Eftrées.

MEZZETIN, nom d'un rôle de la Comédie Italienne, dont le caractere eft à-peu-près le même que celui de Scapin. Voyez CONSTANTINI.

MICHEL, (Jean) les uns difent Médecin, les au-
tres Evêque d'Angers, mort en odeur de fainteté
a donné, à ce que l'on prétend, en 1490, des Myf-
teres fur la Paffion, la Refurrection & la Vengeance de
la mort de N. S. J. C., & une Sotife à huit person-
nages. Les vers fuivants prouvent qu'un Jean Michel,
Evêque d'Angers, a fait des Myfteres.

Vois par après ce Maître Jean Michel,
Qui fut d'Angers Evêque & Patron tel
Qu'on le dit Saint. Il fit par personnages
La Paffion & autres bons ouvrages.

La Croix du Maine, & d'autres Auteurs le font
Médecin, ou prétendent qu'un Médecin de ce même nom,
& qui vivoit vers le même temps, a fait auffi des
Pieces de ce genre.

MILET, (Jacques) Auteur d'une Tragédie intitulée Hiftoire de la deftruction de Troyes.

On lit cette note ridicule à la fin de cette Piece, dont le manuscrit eft à la Bibliotheque de Sorbonne. Le Siege 'que les Grégeois tinrent devant Troyes la grande, dura par l'efpace de dix ans, neuf mois » & huit jours; & y eut des gens morts, tant de » Troyes, comme de Grece, dix-fept cents, dix» fept mille & neuf cents; & il y avoit en la Ville » de Troyes, trente-deux Rois, fans le Roi Priam, » qui étoit Seigneur de tous; & devant tenant le » Siege, y avoit foixante Rois, dont Agamemnon » étoit le Gouverneur & principal par- deffus ; &

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» avoit ladite Ville quarante lieues de long & huit » de large ».

MILLET, (Jean) de Grenoble, a fait en vers Provençaux, mêlés de quelques vers François, Conftance de Philin, Janix ou la Hauda, & la Bourgeoife de Grenoble,

MILLOTET, (Hugues) Chanoine de Flavigny, Auteur d'une Tragédie de Sainte-Reine, ou le Chariot de Triomphe, tiré par deux Aigles de la glorieufe noble & illuftre Sainte- Reine d'Alife, Vierge & Martyre. A la fin du Prologue on trouve Premier Alte. Second Acte. Troifieme Acte.

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Toutes les fcenes commencent par chaque lettre de ces cinq mots, Sainte Reine, priez pour nous; & tous les Acteurs & Actrices qui ont représenté ladite Tragédie ont leur acroftiche en leurs difcours par chaque lettre de leurs noms & furnoms. Cette difficulté que Millotet a vaincue fûrement avec la plus grande peine, rend fa Piece encore plus ridi

cule.

MINET, (M.) Comédien de Province, né à Paris fils de l'ancien Souffleur de la Comédie Françoise a donné la Noce de Village, & le Génie de la France.

MION, Maître de Chant, & neveu de la Lande, mort depuis quelques années, a mis en mufique les Opéra de Nitétis, des Quatre parties du Monde, & de l'Année galante.

MOISSY, M. Moulier de) né à Paris, ancien Garde du Corps, a donné au Théatre le Provincial à Paris,

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les Fauffes inconftances, le Valet Maître, la Nouvelle Ecole des femmes, l'Ennuyé, l'In - promptu de l'Amour, la Nouvelle Ecole des maris, les Deux Fieres. Il a auffi publié plufieurs Volumes de Proverbes Dramatiques, & la Vraie Mere, Drame DidactiComique.

Un ftyle aifé, noble & coulant, une intrigue filée avec adreffe, beaucoup de fentiment & peu d'action; voilà ce qui diftingue le Théatre de M. de Moiffy. Dans toutes les Pieces, on remarque cette riche aifance, & cette connoiffance du monde, qui s'acquiert dans la bonne compagnie. On defireroit plus de précision dans le Dialogue, plus de force, plus de comique, plus de mouvement, plus d'intérêt.

MOLARD, né à Marfeille, a donné la Tragédie de Marius & Scylla. Il avoit compofé une Tragédie de Themiftocle, que les Comédiens ne voulurent pas recevoir.

MOLE, (M.) Acteur de la Comédie Françoise, a débuté par les rôles de Britannicus, de Seyde dans Mahomet, d'Andronic, & fut reçu en 1760. Il joue avec beaucoup d'intelligence & de feu dans les rôles tendres, foit Tragiques, foit Comiques.

MOLIERE, furnommé le Tragique, Comédien, a compofé, vers le commencement du fiecle dernier, la Tragédie de Polixene.

MOLIERE, (Jean-Baptifte Poquelin, si célebre sous le nom de) né à Paris en 1620, mort en 1673, étoit fils & petit fils de Valet-de-chambre Tapiffier du Roi. Il paffa quatorze ans dans la maison paternelle, où l'on ne fongea qu'à lui donner une éducation conforme à fon état. Sa famille, qui le deftinoit à la charge de fon pere, en obtint pour lui la furvivance;

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mais il conçut un deffein fort oppofé aux vues de fes parents: il demanda instamment, & on lui accorda avec peine la permiffion d'aller faire fes études au College de Clermont. Il remplit cette carriere dans l'efpace de cinq ans, pendant lefquels il contracta une étroite liaison avec Chapelle, Bernier & Cyrano. Chapelle, aux études de qui l'on avoit affocié Bernier, avoit pour Précepteur le célebre Gaffendi, qui voulut bien admettre Poquelin à fes leçons, comme dans la fuite il y admit Cyrano. Les Belles Lettres avoient orné l'efprit du jeune Poquelin; les préceptes du Philosophe lui apprirent à raifonner. C'est dans fes leçons, qu'il puifa les principes de jufteffe, qui lui ont fervi de guide dans la plupart de ses ouvrages.

Le voyage de Louis XIII à Narbonne en 1641, interrompit des occupations d'autant plus agréables pour lui, qu'elles étoient de fon choix. Son pere, devenu infirme, ne pouvant fuivre la Cour, fon fils y alla remplir les fonctions de fa charge, qu'il a depuis exercée jufqu'à sa mort; mais à fon retour à Paris, il céda à fon étoile, qui le deftinoit à être parmi nous le Reftaurateur de la Comédie.

Le goût pour les Spectacles étoit prefque général en France, depuis que le Cardinal de Richelieu avoit accordé une protection diftinguée aux Poëtes dramatiques. Plufieurs fociétés particulieres fe faifoient un divertiffement domeftique de jouer la Comédie. Poquelin entra dans une de ces fociétés, qui fut connue fous le nom de l'Illuftre Théatre. Ce fut alors qu'il changea de nom pour prendre celui de Moliere, foit par égard pour les parents, qui défapprouvoient cette profeffion; foit pour fuivre l'exemple de plufieurs de fes Camarades. Là Béjart, Comédienne de Campagne, fe l'affocia; & bientôt liés par les mêmes fentiments, leurs intérêts furent communs : ils formerent de concert une Troupe, & partirent pour Lyon. On y repréfenta l'Etourdi, qui enleva prefque tous les Spec

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MOL tateurs au Théatre d'une autre Troupe de Comédiens établis dans cette Ville. Quelques-uns d'entr'eux prirent parti avec Moliere, & le fuivirent en Languedoc, où il offrit fes fervices au Prince de Conti, qui tenoit à Béziers les Etats de la Province. Ce Prince avoit connu Moliere au College, & s'étoit amufé à Paris des représentations de l'Illuftre Théatre, qu'il avoit plufieurs fois mandé chez lui. L'Etourdi reparut à Béziers avec un nouveau fuccès; le Dépit amoureux & les Précieufes ridicules entrainerent tous les fuffrages; on donna même des applaudiffements à quelques Farces, qui, par leur conftitution irréguliere, méritoient à peine le nom de Comédies, telles que le Docteur amoureux, les Trois Docteurs Rivaux, &c. Moliere les a probablement fupprimées, parce qu'il fentit qu'elles ne pourroient lui acquérir le degré de réputation auquel il afpiroit. Dans les fréquents voyages qu'il fit à Paris, où il avoit deffein de fe fixer, il eut accès auprès de Monfieur, qui le présenta au Roi & à la Reine mere. Il joua en présence de leurs Majeftés, & obtint la

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miffion de jouer dans la Salle des Gardes du vieux Louvre, & enfuite dans celle du Palais Royal. Enfin fa Troupe fut arrêtée au service du Roi en 1665; & ce fut alors que l'on vit régner le vrai goût de la Comédie fur le Théatre François.

Les Pieces de Moliere font l'Etourdi, le Dépit amoureux, les Précieufes ridicules, le Cocu imaginaire, Dom Garcie de Navarre, l'Ecole des maris les Fácheux, l'Ecole des femmes, la Critique de l'Ecole des Femmes, l'In-promptu de Verfailles, la Prin ceffe d'Elide, le Mariage forcé, le Tartuffe, le Fef tin de Pierre, l'Amour Médecin, le Misanthrope, le Médecin malgré lui, Melicerte, le Sicilien, Amphytrion, George- Dandin, l'Avare, Pourceaugnac, les Amants magnifiques, Pfyché, le Bourgeois Gentilhomme, les Fourberies de Scapin, les Femmes favantes,

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