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pofitions réciproques & les habillements de fes Per fonnages....

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Pour facrifier davantage au naturel, M. de Beaumarchais a imaginé d'introduire, dans la Comédie des Deux Amis, un Valet bien bête, ce qui eft d'une commodité admirable pour les Auteurs qui voudront fe difpenfer d'avoir de l'efprit. Mais une découverte plus finguliere, plus heureuse, & dont ", toute la gloire appartient à M. de Beaumarchais, c'eft le projet qu'il a développé dans la Préface de fon Drame d'Eugénie; pour défennuyer les Spec3, tateurs pendant les entre-Actes, il voudroit qu'alors ,, le Théatre, au lieu de demeurer vuide, fût rempli ,, par des perfonnages Pantomimes & muets, tels que des Valets, par exemple, qui frotteroient un ap»partement, balaieroient une chambre, battroient des » habits, ou régleroient une pendule: ce qui n'em> » pêcheroit pas l'accompagnement ordinaire des violons de l'Orchestre ».

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BEAUMAVIELLE fut un des premiers Muficiens que Lully fit venir du Languedoc, lors de l'établissement de fon Opéra en 1672: il avoit une baffe-taille des plus parfaites; & étoit d'ailleurs le premier Acteur de fon temps.

BEAUMENARD, (Mademoiselle) Actrice de la Comédie Françoife, pour les rôles de Soubrette, avoit paru à l'Opéra-Comique avec beaucoup de fuccès. En 1744 elle quitta ce Spectacle, & s'engagea dans différentes Troupes de Province. Elle débuta enfuite à la Cour en 1749, par Finette dans les Menechmes, & à Paris par Dorine, dans le Tartuffe. Elle fut reçue la même année, quitta le Théatre, y remonta, & époufa le fieur Bellecour.

Toi, qui fais fi bien la Suivante,
Je juge à ton tendre regard,
Qu'on te prendroit bien, Beaumenard,
Pour une Maitresse charmante.

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BEA BEAUPRÉ, (Mademoifelle) eft une des premieres A&trices qui aient joué en femme fur le Théatre; car auparavant il n'y avoit que des hommes. Elle difoit de Corneille « Il nous a fait grand tort : nous avions ci-devant des Pieces de Théatre pour trois écus, que l'on nous faifoit en une nuit on y étoit accoutumé ; & nous gagnions beaucoup. Préfentement les Pieces de M. Corneille nous

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"" coûtent bien de l'argent; & nous gagnons peu de chose. Il est vrai que ces vieilles Pieces étoient miférables; mais les Comédiens étoient excellents; & ils les faifoient valoir par la représentation „,.

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BEAUREGARD, Auteur du Docteur extravagant.

BEAUVAL, (la Demoifelte) Epoufe d'un Comédien de ce nom, fe maria d'une maniere finguliere. Son pere formant oppofition à fon mariage, elle fit cacher fon amant fous la chaire du Curé; & à la fin du Prône elle déclara devant Dieu & les hommes, qu'elle prenoit Beauval pour fon Epoux. Beauval fortit de deffous la chaire & en dit autant; ainfi ils se virent mariés, finon par le Curé, du moins fous les yeux.

BEDENE, (Vital) natif de Pézenas, fit imprimer en 1610, une espece de Farce intitulée Secret de ne payer jamais.

BEHOURT, (Jean) Régent au College des Bons Enfants de Rouen, y a fait jouer Polixens, Hypficratée & Efai.

BÉJART, Armande- Grefinde-Claire - Elifabeth) époula en premieres noces Moliere, en fecondes Guérin Détriché elle étoit très aimable, jouoit fupérieurement dans le comique noble, chantoit avec des graces & un goût qui lui ont attiré, dans fon temps, autant d'adorateurs que d'applaudiffements. Elle quitta

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le Théatre le 14 Octobre 1694, & mourut le 3 Novembre 1700. La Demoiselle Béjart fa mere, qui avoit épousé en fecret le fieur de Modene, étoit auffi Comédienne, jouoit les Soubrettes & les rôles ridicules & mourut en 1672.

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BÉLIARD, (Guillaume) né à Blois, Secretaire de la Reine de Navarre, n'eft connu comme Auteur dramatique, que par une Tragédie de Cléopâtre, & une Aminte.

BELIARD, (François) Horloger à Paris, a fait de petits ouvrages de différents genres, parmi lefquels eft une Comédie intitulée la Nouvelle fauffe Suivante.

BELIN, natif de Marseille, Secretaire & Bibliothécaire de la Ducheffe de Bouillon, nous a laiffé trois Tragédies, la Mort d'Othon, Vononez, Mustapha & Zéangir. Il eft mort à Paris vers l'an 1699.

BELISLE, a fait une Comédie intitulée le Mariage de la Reine du Monomotapa, en 1682.

BELLAUD, (Jean-Baptifte) Provençal, est Auteur de la Bergerie Tragique de Phaeton.

BELLAVOINE a travaillé pour les Théatres de la Foire, où il a donné au commencement de ce fiecle, plufieurs Pieces, dont on nè connoît que Sancho-Pança.

BELLEAU, (Remi) naquit à Nogent-le-Rotrou, dans le Perche, en 1528. Le Marquis d'Elbeuf, Général des Galeres de France, le chargea de veiller à l'éducation de fon fils. Il mourut à Paris en 1577. Ses Paftorales furent eftimées par fes Contemporains: Ronfard l'appelloit le Peintre de la nature. Il fut un des fept Poëtes de la Pléïade Françoife. Son Poëme

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BEL de la Nature & de la diverfité des pierres précieufes paffoit alors pour un bon ouvrage. Il n'a donné au Théatre qu'une Comédie intitulée la Reconnue.

BELLE-COUR, (M. Colfon, dit) avoit appris à peindre, & étoit Eleve de' M. Carle Wanloo. Son goût pour le Théatre lui fit quitter ce premier talent: il débuta à la Comédie Françoise le 21 Décembre 1750, par le rôle d'Achille dans Iphigénie, & fut reçu le 14 Janvier 1752. Il joue préfentement, avec beaucoup de fuccès, les premiers rôles dans le Comique. Il est l'Auteur d'une piece intitulée les Fauffes apparences.

BELLE-FOREST, (François de) Gentilhomme du Comté de Cominges, mort à Paris en 1983, a laiffé plufieurs ouvrages fur l'Hiftoire de France, & une Paftorale intitulée Pyrénie.

BELLE-ROSE fe nommoit Pierre le Meffier, & étoit déja à l'Hôtel de Bourgogne en 1629. Il en devint enfuite le chef, brilloit dans les premiers rôles tragiques & comiques & jouoit d'original ceux de la plus grande partie des Pieces de Corneille. Il quitta le Théatre en 1643, & mourut longtems après.

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BELLONE, (Etienne) Auteur des Amours d' Alcméon, étoit de la Touraine.

BELLOY, (M. de) a donné à tous nos Poëtes dramatiques l'exemple de puifer leurs fujets dans l'Hiftoire de la nation, & de confacrer leurs veilles à la gloire de leur Patrie. Cet amour de l'héroïsme François fuppofe néceffairement une ame élevée, qui donnera toujours à ce Poëte un caractere diftingué, même aux yeux de fes Contemporains. Ses Tragédies font Titus, Zelmire le Siege de Calais, Gabrielle de Vergi, Gafton & Bayard, Pierre le Cruel.

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BENEZIN, Auteur de la Paftorale de Luciane, & d'une Piece intitulée Aminte.

BENOÎT, (Madame Françoif-Albine de la Martiniere) née à Lyon, veuve de M. Benoît, deffinateur, outre plufieurs Romans eftimés, a compofé pour le Théatre le Triomphe de la probité, & la Supercherie réciproque.

BENOZZI, (Bonaventure) frere de la célebre Silvia, débuta par les rôles de Scaramouche dans Colombine Avocat pour & contre, canevas de l'ancien Théatre, & fut reçu au Théatre Italien, fur lequel il joua depuis le rôle de Docteur.

Le fameux Docteur Benozzi

Nous inftruit en nous faifant rire ;
C'eft la bonne façon d'inftruire;
Mais elle n'appartient qu'à lui.

BENSERADE, Ifaac de) de l'Académie Françoife, né en 1612 à Lyons près de Rouen, d'une famille noble de Normandie, fut d'abord deftiné à l'état eccléfiaftique; mais fon amour pour la Comédienne Belle-Rofe, lui fit, dit-on, changer de deffein. Il fit fortune à la Cour fur le pied de BelEfprit. Les libéralités de la Reine, du Cardinal Mazarin, & de plufieurs Seigneurs, le mirent en un état d'abondance, qui l'accompagna jufqu'à la fin de fes jours. De fon temps la Cour étoit fort dans le goût des ballets. Comme il fe trouva un talent particuliers pour la composition des vers qui s'y récitoient, il en fut chargé prefque feul, pendant plus de 10 ans. Il est vrai qu'il avoit pris un tour nouveau. Avant lui, les paroles ne regardoient que les Perfonnages qui y étoient repréfentés, fans faire la moindre allufion à ceux qui les repréfentoient. Benferade trouva le fecret de confondre adroitement le caractere des

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