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harmonieux; il eft pompeux & magnifique dans fes récits. Il brille fur-tout dans les récits des fonges : un de nos illuftres Tragiques l'a imité en cette partie. La conduite de fa Piece eft ordinairement fage & régu liere; les événements en font vraisemblables & bien amenés; ce qui, dans fon fiecle fur-tout, doit être regardé comme un prodige..

Triftan fut reçu à l'Académie Françoise en 1648, & mourut à l'Hôtel de Guife, en 1655. On prétend qu'il fit lui-même fon Epitaphe que voici:

Ebloui de l'éclat de la fplendeur mondaine,

Je me flattai toujours d'une espérancé vaine,
Faifant le chien couchant auprès d'un grand Seigneur :
Je me vis toujours pauvre, & tâchai de paroître ;

Je vécus dans la peine attendant le bonheur,

Et mourus fur un coffre en attendant mon Maître.

TROTEREL, (Pierre) Sieur d'Aves, a fait connoître lui-même la Patrie par ces Vers:

Il faut, Lecteur, que je te die
Que je demeure en Normandie.
Le lieu de ma nativité

Eft près Falaife, du côté

Où le foleil commence à luire
A l'oppofite du Zéphire.

Nous avons de cet Auteur les Pieces fuivantes : les Corrivaux, Pafuhée, l'Amour triomphant, Sainte Agnès, Gillette, Ariftene, Philiftée, & Guillaume d'Aquitaine. On lui attribue encore Théocris, la Dryade amoureufe, & le Raviffement de Florife. On ne connoît que par leurs titres la plupart de ces Pieces.

TURNEBE ON TOURNEBU, (Odet) Profeffeur en Langue Grecque au College Royal de Paris, fut

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nommé premier Président de la Cour des Monnoies,
& mourut jeune, d'une fievre chaude, en 1581,
après avoir donné la Comédie des Contents.

TURLUPIN, célebre Farceur qui avoit pris ce
nom, a joué pendant plus de cinquante ans dans
la Troupe des Comédiens de l'Hôtel de Bourgogne.
Il s'appelloit Henri-le-Grand, dit Belleville ou Tur-
lupin. Il monta fur le Théatre en 1583, dès fon en-
fance, & n'en defcendit que pour entrer dans la
foffe, qui lui fut accordée en l'Eglife de Saint-Sau-
veur, en 1634. Tout le monde fait que les turlupi-
nades étoient de méchantes pointes, des jeux de
mots, & des équivoques infipides.

TURPIN, (M. F. H.) ancien Profeffeur en l'U-
niverfité de Caen, Auteur de plufieurs Ouvrages
hiftoriques très-eftimés, a fait imprimer, en 1774,
une Tragédie de Cyrus.

TYRON, (Antoine ) Auteur de deux Pieces, l'Ex
fant prodigue & Jofeph.

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VACHON, (M.) a mis en Mufique les Pieces

fuivantes: Renaud d'Aft, avec Trial; feul, les
Femmes & le fecret, Hippomene & Atalante; Sare,
ou la Fermiere Ecoffoife. Il a eu part à Esope à
Cythere.

VADE, (Jean-Joseph ) naquit en 1720, à Ham en
Picardie. Son pere, qui avoit un petit commerce
étant venu s'établir à Paris, l'amena dans cette Ville à

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l'âge de cinq ans. Il eut la jeuneffe la plus diffipée, la plus bouillante & la plus fougueufe. Il ne fut pas poffible de lui faire faire fes études; & il n'a jamais fu plus de latin que Bourfault. Peut-être cette ignorance, en le rendant moins difficile & moins timide, l'a-t-elle rendu plus original dans fes écrits. Il tira tout, en général, de fon propre fonds; cependant il corrigea, du mieux qu'il put, le vice de fon éducation par la lecture des bons livres françois. Le genre poiffard, dont il eft créateur, & dans lequel il a excellé, n'eft point un genre méprifable; & il y auroit certainement beaucoup d'injustice à le confondre avec le burlefque, cette platitude extravagante & facile du dernier fiecle, qui ne pouvoit fubfifter long-temps parmi nous. Le burlesque ne peint rien; le poiffard peint la nature, basse, si l'on veut, aux regards dédaigneux d'une certaine dignité philofophique, mais très agréable à voir quoi qu'en difent nos délicats. Un tableau qui me repréfente avec vérité une Guinguette, des gens du Peuple danfant, des foldats buvant & fumant, n'a-t-il pas droit de me plaire? Vadé eft le Teniers de la Littérature; & Teniers eft compté parmi les plus grands Artiftes quoiqu'il n'ait peint que des Fêtes Flamandes, il n'y a point de connoiffeur qui ne foit enchanté de fes tableaux; comme il n'y a point d'Homme de Lettres ni d'Amateur qui n'ait vu jouer, & qui ne life même avec plaifir les Œuvres de Vadé. Mais je ne parlerai ici que de fes Pieces de Théatre; favoir, la Fileufe, le Poirier, le Bouquet du Roi, le Suffifant, le Rien les Troqueurs, le Trompeur trompé, Il étoit temps, la Nouvelle Baftienne, les Troyennes de Champagne, Jérôme & Fanchonnette, le Confident heureux, Follette, Nicaife, les Raccoleurs, l'In promptu du Cœur, & le Mauvais plaifant, avec une Comédie intitulée la Canadienne, qui n'a point été repréfentée. Le Canevas de la Veuve indécise est auffi de Vadé. Ik

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eft connu d'ailleurs par fon petit Poëme de la Pipe caffée, les Chanfons dans le goût poiffard, & plufieurs autres Poéfies.

VAERNEWIC, dont on ne fait autre chofe, finon, qu'il donna, en 1701, une Tragédie de Montmouth.

VALEF, (M. le Baron de) a fait imprimer, dans le troifieme volume de fes Œuvres diverfes, une Tragédie d'Electre.

VALENTIN, Auteur du Franc-Bourgeois.

VALENTINE, (Louis Bernin de) Seigneur d'Use, Contrôleur de la Maifon du Roi, connu par quelques Poéfies, remit au Théatre la Tragédie de Cofroès, avec des changements.

VALIER, (M. François-Charles de) Comte du Sauffay, Chevalier de Saint-Louis, Colonel d'Infan terie, des Académies d'Amiens & de Nancy, né à Paris au commencement de ce fiecle, a fait jouer à la Cour Eglé & le Triomphe de Flore.

VALLÉE dédia à la Ducheffe de Modene, une Piece dont le titre eft le Fidele Efclave, & à Mademoiselle Laura Martinozzi une Tragédie intitulée

la Forte Romaine.

VALLIN, (Jean) de Geneve, fit imprimer, 1637, Ifrael afflige.

VAN-MALDER, (M.) Auteur de la Mufique d'une Piece de Poinfinet, intitulée la Bagarre..

VARENNE, (Denys de) n'eft connu que par une Piece intitulée le Baron d'Afnon.

Tome III.

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VATELET (M.) de l'Académie Françoife, a donné le plan, & fait une partie de la Comédie de Zénéide, que Cahufac a mise en Vers.

VAUBERTRAND, (M.) Avocat, est Auteur d'une Iphigénie en Tauride.

VAUMORIERE, ( Pierre d'Ortigue Sieur de ) d'une bonne famille d'Apt, en Provence, écrivoit agréablement. Il mourut en 1693, laiffant une feule Piece de Théatre, intitulée le Bon mari. Il avoit achevé le Roman de Pharamond de la Calprenede.

VEINS, (Aymard) a publié en 1599, une

Clorinde.

VENEL, Auteur d'une Tragédie de Jepthé.

VERONNEAU, né à Blois, eft Auteur d'une Tragédie intitulée l'Impuiffance.

VERONEZE, ancien Pantalon de la Comédie Italienne, a raccommodé plusieurs canevas de ce Théatre. Voyez CAMILLE. Voyez CORALINE.

Depuis le front jufqu'au talon,
Tout s'exprime dans Véroneze;
Et le Spectateur eft fort aise,
Quand il voit venir Pantalon.

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On jouoit fouvent, du temps de Veroneze, les Pieces fuivantes, que cet Auteur avoit faites, touchées, ou raccommodées, Coraline Magicienne Coraline Jardiniere Coraline Protectrice de l'innoCoraline Fée, Coraline Intrigante, Coraline Efprit follet, les Folies de Coraline, Arlequin Coraline, Scapin Médecin, ou l'Heureux défefpoir d'Arlequin & de Coraline, les Mariages fortunés, le Prince

cence,

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