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BOIVIN (Jean) a traduit en profe, en 1727, la Tragédie de Sophocle, avec les Intermedes.

Bompart de Saint-Victor, de la Société Littéraire de Clermont en Auvergne, Auteur du Départ du Guerrier Amant. Il mourut en 1755.

Il eft parlé d'un autre Bompar!, ou Bonpart de Saint-Victor, qui a donné en 1667, une Paftorale intitulée Alcimene.

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BONFONS eft un de nos plus anciens Auteurs dramatiques. Il reste de lui une Piece connue fous le titre de Grifelidis, de l'année 1395.

BONNEL DU VALQUIER (M.) a traduit Pomila & la Veuve rufée, Pieces de M. Goldoni.

BONNET DE CHEMILIN mort vers l'an 1765, avoit donné la Comédie de l'Etranger, & la traduction Françoise de quelques Opéra de l'Abbé Métaftafio.

BONNEVAL, Michel de ) ancien Intendant des menus plaifirs du Roi, eft mort en 766. Nous avons de lui l'Opéra de Romans, les Amours du Printemps & Jupiter vainqueur des Titans.

BONNEVAL, (M.) retiré en 1773 de la Comédie Françoise, y avoit débuté le 9 Juillet 1741, par le rôle d'Orgon dans le Tartuffe. Il fut reçu le 8 Janvier fuivant. Ses rôles étoient ceux de caractere & à manteau, tels que l'Avare, &c. & ceux de peres.

Dis-nous, cher Bonneval, par quel art & comment
Un homme tel que toi, doux, complaifant, affable,
Peut d'un Vieillard bourru, difficile, intraitable,
Nous rendre les défauts fi naturellement ?

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BONVALET DES BROSSES, (l'Abbé Paul-François) de l'Académie de la Rochelle, a donné la Paftorale de Jéfus naiffant, & un Drame lyrique intitulé les Fêtes de la France, pour les Demoiselles de l'Enfant Jéfus.

BOON, (Gertrude) qu'on appelloit dans le monde la Belle Tourneufe, parut avec un fuccès étonnant fur le Théatre de la Dame Baron. Tout aidoit aux louanges qu'elle s'attiroit des Spectateurs. Elle étoit jeune, belle, avoit des graces toutes particulieres en faisant ses exercices. Sa grande fageffe, vertu peu commune aux perfonnes de fon état, la faifoit admirer de tout le monde. Tant de qualités réunies dans la perfonne de la De moiselle Boon, la rendirent l'objet des vœux d'un grand nombre de Soupirants. Le fieur Gervais, qui avoit fait une fortune très-considérable au jeu, parut le plus empreffé; & pour prouver à cette vertueufe fille, qu'il lui rendoit la juftice qu'elle méritoit, il ajouta à l'offre de fon cœur celle de fa main & de fa fortune. La propofition fut acceptée, mais avec toute la bienféance d'une perfonne qui fe rend plutôt aux fentiments qu'elle infpire, qu'aux appas d'une fortune brillante. Ce mariage, qui fembloit promettre aux époux un bonheur complet, devint bientôt pour eux une chaîne pefante & infupportable. Gervais voulut faire rompre fon mariage; mais la validité en fut confirmée par un Arrêt de la Grand'Chambre.

Ce qui avoit fait donner à Gertrude Boon le nom de la Belle Tourneufe, c'eft qu'après s'être piqué trois épées dans le coin de chaque ceil, où elle les faifoit tenir auffi droites que fi elles euffent été piquées dans un poteau, elle prenoit fon mouvement de la cadence des violons qui jouoient un air qui fembloit exciter les vents; & elle tournoit d'une vîteffe fi furprenante, pendant un quart-d'heure, que tous ceux qui la regardoient attentivement, en demeuroient étourdis.

BOR

BOR BORDELON, (Laurent) né à Bourges en 1653. mourut à Paris en 1730, chez le Président de Lubert, dont il avoit été Précepteur. Il étoit Docteur en Théologie de Bourges; il n'en travailla pas moins pour le Théatre de Paris. On a de lui plufieurs Pieces éntiérement oubliées, telles que Mifogyne, ou la Comédie fans femine, M. de Mort en Trouffe, la Baguette, la Loterie, Arlequin Moliere, Poisson aux Champs Elifées. Le Théatre convenant peu à son état, il se jetá dans la morale, & la traita comme il avoit traité la Comédie, écrivant d'un ftyle plat & bizarre, des chofes extraordinaires. De tous fes ouvrages on ne connoît plus ni fon Mital, ni fon Voyage forcé de Bécafort hypocondriaque, ni fon Gomgam, ou l'Homme prodigieux tranfporté en l'air, fur la terre & fur les eaux; ni fon Titetutefnofy, ni le Supplément de Taffe-Rouffi Friou- Titave; &c. Il ne reste plus que fon Hiftoire des Imaginations extravagantes de M. Ouffle, fervant de préfervatif contre la lecture des Livres qui traitent de la magie, des Démoniaques, des Sorciers, &c.

BORDES, (M.) de la ville de Lyon, eft Auteur d'un Divertiffement intitulé, le Soleil vainqueur des huages.

BORÉE, qu'on croit né en Savoie, vers la fin du feizieme fiecle, a compofé Clorife, Achille victorieux, Bevalde, la Jufticé d'amour, Rhodes fubjuguée & Tomyris.

Parmi les Auteurs que la barbarie à comme ensevelis dans la pouffiere, Borée eft un de ceux dont la lecture eft la moins fupportable. Les extravagances de ces anciens Poëtes peuvent divertir quelquefois : au milieu de leurs idées burlefques & de leurs hyperboles ridicules on trouve des traits réjouiffants & uniques; mais Borée n'offre point cette reffource au Lecteur; il est toujours froid & ennuyeux dans fon ftyle & dans fes idées. On ne peut pourtant

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pas s'empêcher de convenir qu'il n'ait quelques qualités qui le diftinguent: il n'a point cette enflure choquanté qu'on remarque dans les écrits de fes Contemporains. Son ftyle eft plus net, & moins infecté de ces jeux de mots, fi communs de fon temps. Il n'occupe pas des Actes entiers par de pompeuses déclamations. Ses Scenes font paffablement dialoguées; & il y a ordinairement affez d'action dans fes Pieces. Il est vrai que c'eft aux dépens de la vraisemblance, & que, pour fournir à fon fujet, il met à contribution les quatre parties du monde. Mais c'eft un défaut fi commun à fon fiecle, qu'on n'y fait presque pas d'attention.

BOSQUIE, (F. Philippe ) Religieux Minime de Saint-Omer, & Profeffeur de Théologie à Ath, a fait le Petit Rafoir des ornements mondains, Tragédie imprimée en 1589.

BOUCHER n'eft connu que par fa Comédie de Champagne Coeffeur.

BOUCHER, Officier de Marine, a donné au Théatre Italien les Magots de la Chine.

BOUCHET, fieut d'Ambillou, exerçoit une petite Charge de Judicature en Province, vers le commencement du dix-feptieme fiecle. Il eft Auteur de la Paftourelle intitulée Sidere.

BOUCHET, (Jean) dit le Traverfeur des voies pé: rilleufes, Procureur à Poitiers, eft l'Auteur d'une Piece à huit Perfonnages, intitulée Sottie, & d'une Moralité dont les vers fuivants forment le titre :

Le nouveau monde, avec l'Eftrif
Du Pourveu & de l'Electif,
De l'Ordinaire du nommé,
C'est un Livre bien renommé,

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Cette Piece fait allufion aux difputes qui, fous le regne de Louis XII, divifoient la France au fujet de la Pragmatique.

BOUCHETEL, Auteur d'une Tragédie d'Hecuba.

BOUCIQUAULT, (Don Louis le Maingre de) Chevalier, Colonel de Dragons au fervice du Roi d'Efpagne, a donné, en 1730, les Amazones révoltées, Roman moderne en forme de Parodie, fur l'Hiftoire Univerfelle & la Fable, avec des notes politiques,' en cinq Actes, en prose.

BOUDIN, (M. Pierre) de Paris, Auteur de Madame Engueule, espece de Parade.

BOUGEANT, (Guillaume-Hyacinthe) né à Quimper en 1690, Jéfuite en 1706, mourut à Paris en 1743. Après avoir profeffé les Humanités à Caen & à Nevers, il vint au College de Louis-le-Grand à Paris, & n'en fortit que dans fon court exil à la Fleche, occafioné par fon Amusement philofophique fur le langage des bêtes. Ce Livre, adreffé à une femme, eft plein de graces, de faillies, & même de galanteries. Le Pere Bougeant fut autant recherché pour l'enjouement de fon caractere, que pour fes talents. On a de lui plufieurs ouvrages qui ont rendu fa mémoire illuftre. L'Hiftoire des guerres & des négociations qui précéderent le Traité de Weftphalie, eft remplie de faits curieux, & écrite avec élégance & légéreté. La fageffe, la dignité, les recherches profondes & intéreffantes, le développement des caracteres & des rufes des Négociateurs, l'élégante précifion du style, pur fans affectation, & agréable fans antithefe, lui ont fait donner un rang diftingué parmi nos meilleures Hiftoires. Le Pere Bougeant a auffi publié trois

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