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A BE ABEILLE, neveu du précédent, a donné la Fille Valet. On le dit auffi Auteur de Crifpin jaloux, qui n'a point été représenté. Il eut une fille qui débuta à la Comédie Françoife en 1742, par Cléanthis dans Démocrite, & Mathurine dans Colin-Maillard; elle ne fut point reçue.

ABUNDANCE, (Jean d') Notaire au Pont SaintEfprit, a compofé les Drames fuivants: Moralité & Figure fur la Paffion de Notre Seigneur J. C. Le joyeux Myftere des trois Rois. Qui fecundùm legem debet mori. Le Couvert d'humanité. Le Monde qui tourne le dos à chacun. Plufieurs qui n'ont point de confcience;" Farce nouvelle, très bonne & très joyeuse de la Cornette.

ACHARD, (M.) Auteur vivant, a fait les Précautions inutiles, & avec M. Quétant, le Quartier gé néral.

AIGUEBERRE, (Jean Dumas d') Confeiller au Parlement de Toulouse, où il eft mort en 1755, a fait trois Pieces de Théatre, qui font les Trois Spectacles, le Prince de Noify & Colinette. Il ne jugea pas à propos de pourfaivre la carriere dramatique, à laquelle il s'étoit livré pendant fa jeuneffe. Les difpofitions heureufes qu'on remarque dans quelques-unes de fes Comédies, font regretter qu'il ait abandonné ce genre. Il y a toute apparence, qu'avec un peu de culture, fes talents lui auroient fait un nom parmi les Auteurs du Théatre. Sa Piece des Trois Spectacles annonce vraiment un efprit propre à occuper la seene & à y recueillir des applaudiffements.

ALAIN, (Robert) étoit de Paris, & fils d'un Selvi. lier. Il avoit fait de bonnes études, & fe deftinoit l'état eccléfiaftique; mais il changea d'idée, la fit remi cevoir Sellier fans ceffer d'aimer les Lettres. Une complexion délicate & beaucoup d'amour du plaisir

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abrégerent fa carriere. Il mourut en 1720, âgé de quarante ans. Il fit, en fociété avec le Grand, la Comédie de l'Epreuve Réciproque.

ALAINVILLE, (d') Acteur du Théatre François y débuta par le rôle d'Arviane, dans Mélanide, en 1758, & quitta deux ans après.

ALLAIS, (Jean) voulut avoir fa fépulture dans le ruiffeau de la rue Montmartre auprès d'une des portes de l'Eglife de Saint-Euftache, en expiation d'un denier d'Octroi, qu'il avoit obtenu fur chaque panier de poiffon. Il étoit maître & chef des Joueurs de Moralités & de Farces; il en avoit même composé plufieurs.

ALARIUS, Joueur de Viole, a fait la Mufique du Ballet des Tuileries, en 1718.

ALBARET, (d) Cenfeur Royal, Auteur de l'Opéra de Scylla & Glaucus.

TALENÇON, (d') étoit fils d'un Huiffier au Parlement de Paris, & avoit été reçu dans la même Charge. Il étoit boffu & dévoré de la manie de paffer pour homme d'efprit, quoiqu'il n'en eût que médiocrement; auffi l'Abbé de Pons, autre boffu qui avoit beaucoup de mérite,, difoit de lui avec une efpece d'indignation: « Cet animal-là déshonore le corps des » Boffus ». Il ne refte de lui que la Vengeance Comique & le Mariage par Lettre de Change. Outre ces deux Pieces de Théatre, il a donné une édition complete des Œuvres de Dufrény, de celles de l'Abbé Brueys, & des Pieces fugitives que l'Abbé de Pons avoit fait inférer dans différents Mercures. Il eft mort au mois d'Août 1744.

ALEXANDRE, (M.) connu pour le Violoncelle

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a fait la Mufique des Pieces intitulées Georget & Geor gette, le Petit Maitre en Province, l'Esprit du jour.

ALIBRAI, Charles Vion d') fils d'un Auditeur des Comptes de Paris, & frere de l'illuftre Madame dé Sainctor, qui a eu tant de part aux Lettres de Voiture. Il aimoit la table & le plaifir, & ne s'occupoit que du préfent. Il mourut en 1655, & avoit compofé pour le Théatre, Aminte, la Pompe funebre, la Réforme du Royaume d'Amour, le Torifmond & Soliman. Il s'eft peint lui même comme un buveur dans les vers fuivants :

Je me rendrai du moins fameux au cabaret. On parlera de moi, comme on fait de Faret. Qu'importe-t-il, ami, d'où nous vienne la gloire? Je la puis acquérir fans beaucoup de tourment; Car, graces à Bacchus, déja je fais bien boire; Et je bois tous les jours avecque Saint-Amant. ALLAINVAL, (L'Abbé Léonor-Jean-Chriftine Soulas d') né à Chartres, étoit un Philofophe peu à fon aife. Il commença à travailler pour le Théatre en 1725, & a donné successivement l'Embarras des Richelles, le Tour de Carnaval, la Fauffe Comteffe, l'Ecole des Bourgeois, le Mari curieux, l'Hiver & la Fée Marotte. Il mourut le 2 Mai 1753, & eft connu par plufieurs ouvrages de différents genres. Il y a d'excellentes chofes dans fa Comédie de l'Embarras des Richeffes, dont il n'a pas dû prendre l'idée d'après fa propre expérience. On voit reparoître de temps en temps au Théatre François fon Ecole des Bourgeois, avec d'autant plus de plaifir qu'elle eft pleine de ce bon Comique qui caractérise les ouvrages de Moliere.

ALLARD, (Marcellin) a donné le Ballet en langage Foréfien.

ALLEAU, a fait imprimer en 1718, dans fes Œuvres mêlées, une Paftorale intitulée la Fête de l'Amour, & de l'Hymen.

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ALLIOT, n'a donné que le Muet par Amour.

AMBLAINVILLE, ( Bafire Gervais d') a laiffé Lycoris, ou l'Heureux Berger; la Princesse, ou l'Heureuse Bergere; Arlette, Fable Bocagere.

AMBOISE, (Adrien d') Grand-Maître du College de Navarre, Recteur de l'Univerfité de Paris, Curé de Saint André-des-Arts, & enfin Evêque de Tréguier, mort en 1616, a fait, felon la Croix du Maine, plufieurs Pieces de Théatre, entr'autres la Tragédie d'Holopherne.

AMBOISE, (François d') Frere du précédent. II fut Avocat au Parlement de Paris, & fuivit Henri III en Pologne. La feule Piece que l'on connoiffe de lui, eft une Comédie très-facétieufe, intitulée les Napolitaines.

ANCHERES, (Daniel) Gentilhomme, né à Verdun, & vivant au commencement du dix-feptieme fiecle. On croit qu'il étoit attaché à Jacques I, Roi d'Angleterre. Il a fait la Tragédie de Tyr & Sydon.

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ANDRÉ, (Charles) Perruquier demeurant à Paris, në à Langres en 1722, a fait imprimer le Tremblement de terre de Lisbonne, Tragédie. L'Auteur rend compte dans fa Préface, de fon éducation, de fon mariage & de fes talents pour les vers. On l'avoit mis au College; mais, dit-il avec une fimplicité tout-à-fait originale, ayant malheureufement été créé fans bien, j'ai été contraint de quitter mes études, & d'embraffer l'état de la perruque, qui étoit celui, difoit-on, qui me convenoit le mieux..... Je m'appliquois dans ma jeuneffe à faire de petites rimes ,, faryriques & des chansons, qui n'ont pas laiffé de m'attirer quelques bons coups de bâton; ce qui ne

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, m'a pas empêché de continuer toujours à com», pofer quelques petits ouvrages, mais moins fatyri,, ques, mais qui n'ont pas paru..

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Comme je fuis affez penfif de mon naturel, il me venoit souvent des idées qui me faifoient tenir le fer à frifer d'une main & la plume de l'autre. M'étant trouvé plufieurs fois à accommoder des perfonnes de goût & d'efprit, & me voyant penfer, ils m'ont fi fort queftionné, qu'ils m'ont forcé à leur avouer que je penfois toujours à composer » quelques vers; leur ayant fait voir quelqu'un de mes petits ouvrages, ils m'ont perfuadé que j'avois des talents pour le genre poétique ; ce qui m'a dé,, terminé à compofer une Tragédie,,.

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Les occupations journalieres de M. André ne lui permettoient point de travailler à fa Piece; il désespéroit de la pouvoir finir; " mais ayant été, dit-il, », interrompu, fur la fin de Septembre, pendant deux nuits confécutives par ces fortes de gens, qui par leurs odeurs font capables d'empeftiférer tout le ,, genre humain, j'ai tâché de diffiper leurs odorats, en m'appliquant d'un grand zele à ma Tragédie. C'est ce qui m'a occafioné, mon cher Lecteur, à vous la mettre plutôt au jour

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M. André porta l'ouvrage aux Comédiens François, qui furent enchantés de cette lecture, tant elle leur parut finguliere. Ils témoignerent à Auteur à quel point ils étoient fâchés de ne pouvoir jouer fa Piece; que malheureusement elle les entraîneroit dans trop de dépenfes, & qu'il en coûteroit prodigieufement, fur-tout pour que leur Théatre pût s'abîmer, pour faire trembler toute la Salle du Spectacle. M. André fe rendit à de fi bonnes raifons, & fe contenta de rendre fa Tragédie publique par la voie de l'impreffion. Elle eut tout le fuccès qu'il devoit en attendre; l'édition fut bientôt épuifée; M. André la vendit lui-même, & jouit de la plus grande célébrité. Cinquante carroffes étoient tous les jours à fa porte;

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