ÆäÀÌÁö À̹ÌÁö
PDF
ePub

BRU

BRU

BRUNET, (Pierre-Nicolas) né à Paris en 1733; & mort dans la même ville, d'une efquinancie, en 1771, s'annonça, à l'âge de 23 ans, par un Poëme en cinq chants, intitulé Minorque conquife, & donna aux François en 1758 les Noms changes ou l'Indifferent corrige. Cette Piece, fans avoir un grand fuccès, y fut entendue fept fois de fuite; & il eft rare que le coup-d'effai d'un jeune Auteur ait un accueil plus. heureux. L'envie de fe produire fur tous les Théatres le porta enfuite à la Comédie Italienne, où, affocié avec le fieur Sticotti, un des Acteurs de ce Spectacle, il fit jouer les Faux Devins & la Rentrée des Theatres. M. Brunet voulut auffi fe montrer fur les trétaux de la Foire, où il donna la Fauffe Turque, qui n'a point été imprimée. Il ne manquoit plus à la mufe errante de notre Auteur que de le faire voir fur la Scene lyrique. Il fut chargé par les Directeurs de ce Théatre, de faire des changements dans l'Opéra de Scanderberg & dans celui d'Alphée & Aréthufe. Il fit enfuite l'entrée du Rival favorable, qu'on ajouta aux Fêtes d'Euterpe, & l'Opéra d'Hippomene & Athalante. Il a même laiffé dans ce genre, auquel il pa-` roiffoit fe vouloir fixer, une Tragédie-Ballet, en cinq aftes, de Théagene & Chariclée, & un acte d'Apollon & Daphné, qui peut-être paroîtront quelque jour.

BRUNET, (M. Claude) né à Dijon, employé à l'Extraordinaire des guerres, a fait jouer à Caen, en 1765, une Paftorale en un acte, en profe, intitulée la Couronne de Fleurs, mêlée d'ariettes, Mufique de M. M......

BRUSCAMBILLE, (Des Lauriers, dit) célebre Farceur, qui a joué pendant près de trente ans, vers le commencement du ficcle dernier, à l'Hôtel de Bourgogne,

BRUTÉ, (M.) a donné les Ennemis réconciliés.

[ocr errors]
[blocks in formation]

BRUTEL DE CHAMP-LE-VARD, a donné l'Amour vainqueur, ou l'Heureux fratagême.

BUFFIER, (Claude) Jéfuite, né en Pologne, de Parents François, en 1661, élevé à Rouen, & mort à Paris en 1737, eft Auteur d'une Piece de Théatre intitulée Damocle.

BURSAY, (M.) a imité l'Artaxerxe de l'Abbé Métaftafio, dont il a fait une Tragédie en trois actes jouée à Marseille en 1765.

BURY, (M) Ordinaire de la Musique du Roi, & depuis Maître de la Chambre de Sa Majefté, a compofé les Opéra des Caracteres de la Folie, de Titon & l'Aurore, de la Parque vaincue, feul; & Jupiter vainqueur des Titans, avec Colin de Blamont, fon oncle.

BUSSI RABUTIN, (le Comte de ) a compofé en quatre actes, en vers, une Piece très-libre, intitulée Comédie. galante, ou la Comteffe d'Olonne.

[blocks in formation]

CADET.

ADET. (Louis) On ne fait autre chofe de cet Auteur, finon qu'il vivoit au milieu du dix-feptieme fiecle, & qu'il a donné au Théatre, en 1651, la Tragédie d'Oromafe, Prince de Perfe.

CAHUSAC, (Louis de ) Ecuyer, né d'une famille noble à Montauban, où fon pere étoit Avocat commença fes études dans cette ville, & les acheva à Touloufe, où il prit auffi le grade d'Avocat. De retour à Montauban, il obtint la commiffion de Secretaire de l'Intendance; & ce fut pendant qu'il exerçoit cet emploi, en 1736, qu'il compofa fa

[ocr errors]

3

[ocr errors]
[blocks in formation]

Tragédie de Pharamond, dans laquelle il a bleffé la vérité hiftorique, fans rendre fon fujet théatral. L'amour des Lettres lui fit quitter la Province pour venir à Paris, où le Comte de Clermont l'honora du titre de Secretaire de fes Commandements. Ce fut en cette qualité, qu'il fit la campagne de 1743 avec ce Prince, qu'il quitta enfuite, pour fe livrer uniquement" à la Littérature. L'Opéra l'occupa principalement. Tous fes ouvrages furent honorés de la Mufique de Rameau ; & il eut le bonheur de ne point éprouver de chûte dans cette carriere, dans laquelle il parut s'ouvrir une route nouvelle. L'art de lier le divertissements à l'action, de les en faire naître, de les varier, de les rendre animés, fembloit lui être réservé. Il a rappellé fur la Scene lyrique la grande machine fi négligée depuis Quinault, & fi néceffaire à ce Théatre. Cet Auteur mourut à Paris au mois de Juin 1759, d'une maladie qui l'avoit d'abord conduit à Charenton. Il étoit d'un caractere inquiet, vif, & trop exigeant de fes amis, fort délicat fur la réputation, & d'une fenfibilité qui abrégea fes jours. L'éloge & la fatyre excitoient également fa vivacité. Un Journaliste ayant beaucoup loué l'Opéra de Zoroaftre, Cahufac lui dig en l'embraffant: » Ah! que je vous ai d'obligation! » Vous êtes le feul homme en France, qui ait eu le

courage de dire du bien de moi». On a de lui Grigri, petit Roman, fort joliment écrit, & l'Hiftoire de la danse ancienne & moderne, que les Savants ont bien accueillie! Outre Pharamond, il a encore donné au Théatre François le Comte de Warwick, & l'Algérien ; à l'Opéra, les Fêtes de Polymnie, les Fetes de l'Hymen, Zaïs, Naïs, Zoroastre, la Naiffance d'Ofris, Anacréon, les Amours de Tempé. Il a mis en vers la petite Comédie de Zéneïde, dont M. Vatelet avoit fourni le plan & les fcenes en profe. Cahufac a auffi laiffé en manufcrit, une Tragédie de Manlius, avec deux Comédies, le Mal-adroit par fineffe, & la Dupe de fai-méme.

CAILHAVA,

[blocks in formation]

CAILHAVA, M. Jean-François de ) né à Toulouse, à travaillé à Paris pour les deux Théatres de la Comédie Françoise & Italienne. La premiere a de lui la Préfomption à la mode, le Tuteur dupé, les Etrennes de l'Amour, & le Mariage interrompu. Il a donné aux Italiens Arlequin Comédien & Mahomet, ou le Cabriolet volant, la Suite du Cabriolet volant; le Nouveau Mariés ou les Importuns; Arlequin cru fou, Sultan, Mahomet; la Bonne Fille, traduite de la Buona figliola 3 & plufieurs canevas pour des Pieces Italiennes. La plupart de ces Pieces contiennent une infinité de traits qui annoncent de vrais talents. Il y regne de la gaieté, du comique de fituation, du naturel & de la vivacité dans le dialogue. L'intrigue en est bien conduite, & le style éloigné de toute affectation. Quand cet Auteur n'auroit eu que le courage de réfifter au goût dominant du fiecle pour les Comédies langoureufes, larmoyantes, ou philofophiques, de méprifer le genre bâtard, quoi que plus facile & plus applaudi par la multitude, & de s'être uniquement attaché aux bons modeles, cette preuve de jugement fuffiroit feule pour lui mériter des applaudiffements. M. de Cailhava vient de publier une efpece de poétique de la Comédie, à laquelle on reproche des citations trop longues & trop fréquentes. Il travailla à une Comédie de l'Egoïste.

CAILLEAU, (André-Charles) Libraire à Paris, a fait imprimer une foule de petits Drames, dont aucun n'étoit deftiné pour le Théatre, tels que les Philofophes manqués; les Originaux, ou les Fourbes punis; les Tra gédies de M. de Voltaire, ou Tancrede jugé par fes Tours; Ofauréus, ou le Nouvel Abaillard; la Tragé die de Zulime, Petite Piece nouvelle d'un grand Auteur l'Efpieglerie amoureufe, ou l'Amour matois; les Frippons faux Savants, ou le Bien reftitué, la Bonne Fille, ou le Mort vivant. Aucune de ces Pieces n'a été jouée.

CAILLET, (Bénigne) dont on ne fait autre chofe
Tome III.

F

[blocks in formation]

finon qu'il a fait imprimer en 1700 une Tragédie intitulée les Saints Amants.

CAILLOT, (Joseph ) né à Paris en 1732, étoit un des bons Acteurs du Théatre Italien, où il fut reçu en 1760, après avoir débuté par le rôle de Colas dans Ninette à la Cour, & joué dans la nouvelle Troupe. Il a quitté le Théatre au grand regret du public, qui aimoit fa voix, fes talents & fon jeu.

CAMARGO, (Marie-Anne Cupis de) naquit à Bruxelles le 15 Avril 1710, d'une famille noble, originaire de Rome, qui a donné, à ce qu'on affure,, plufieurs Cardinaux à l'Eglife, & entr'autres Jean-Dominique de Cupis de Camargo, Evêque d'Oftie, Doyen du Sacré College.

L'aïeul de Mademoiselle Camargo, tué au service de l'Empereur, laiffa un fils au berceau & très-peu de bien; ce qui obligea la mere de cet enfant de lui faire acquérir des talents, tels que la Mufique & la Danfe, qui puffent fuppléer à ce qui lui manquoit du côté de la fortune. Il époufa dans la fuite une Demoiselle fans bien; & c'eft de ce mariage, que naquit notre célebre Danfeufe. Elle reçut, en naiffant, ces dons heureux que l'art perfectionne, mais qu'il ne donne pas; & l'on dit qu'étant dans les bras de fa nourrice, entendant fon pere jouer du violon, elle fut animée par des mouvements fi vifs, fi gais, fi mefurés, qu'on augura dès-lors qu'elle feroit un jour une des plus grandes Danfeufes de l'Europe.

Lorfqu'elle eut atteint l'âge de dix ans, la Princeffe de Ligne & d'autres Dames de la Cour de Bruxelles firent les frais de l'envoyer à Paris avec fon pere, pour y recevoir des leçons de danse de Mlle. Prévôt, dont les gracès, la vivacité, la légéreté, la cadence charmoient la Cour & la Ville. Elle profita fi rapidement de fes leçons, qu'en moins de trois mois, elle retourna à Bruxelles pour être la premiere Danseuse de l'Opéra de cette Ville.

« ÀÌÀü°è¼Ó »