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VOCABULAIRE

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FRANÇOIS,

CONTENANT

1. L'explication de chaque mot confidéré dans fes diverfes acceptions grammati cales, propres, figurées, fynonymes & relatives.

2. Les lois de l'Orthographe; celles de la Profodie , ou Prononciation, tant familière qu'oratoire; les Principes généraux & particuliers de la Grammaire; les Règles de la Verfification, & généralement tout ce qui a rapport à l'Éloquence

& à la Poëfie.

3°. La Géographie ancienne & moderne; le Blafon, ou l'Art héraldique; la Mythologie; l'Hiftoire naturelle des Animaux, des Plantes & des Minéraux ; l'Expofé des Dogmes de la Religion, & des Faits principaux de l'Hiftoire Sacrée Eccléfiaftique & Profane.

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4o. Des détails raifonnés & philofophiques fur l'Économie, le Commerce, la Marine, la Politique, la Jurifprudence Civile, Canonique & Bénéficiale; l'Anatomie, la Médecine, la Chirurgie, la Chimie, la Phyfique, les Mathématiques, la Mufique, la Peinture, la Sculpture, la Gravure, l'Architecture, &c. &c.

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Hôtel de Thou, rue des Poitevins, Quartier S. André-des-Arts.

M. DCC. LXXIII.

Avec Approbation & Privilége du Roi.

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LE GRAND

VOCABULAIRE FRANÇOIS

THL

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Le thlafpi ordinaire croît aux lieux incultes, pierreux & fablonneux, mais expofés au foleil, quelquefois entre les blés, fur les toits & con tre les murailles. Sa racine est allez groffe, fibreufe, ligneufe, blanche & un peu âcre: elle pouffe des tiges à la hauteur d'environ un pied, rondes, velues, roides, rameufes, garnies de feuilles fans queue, pyramidales, crénelées en leurs bords, d'un vert blanchâtre & d'une faveur âcre & piquante. Ses Beurs, qui paroiffent en Mai, font petites, blanches, nombreuses, compofées chacune de quatre pétales en croix, avec fix étamines à fommets pointus. A ces fleurs fuccèdent des fruits Tome XXVIII.

THL

arrondis, applatis en bourse, aîlés & échancrés par le haut, divifés en deux loges, qui contiennent des graines applaties, d'un rouge noirâtre, d'un goût âcre & brûlant comme la moutarde & le creffon alenois: elles mûtiffent en Juin. On nous en apporte du Languedoc & de la Provence.

Le thlafpi des champs à large filique dure depuis le commencement du printemps jufqu'à la fin de l'automne, & croît affez par-tout. Sa racine eft petite d'un goût légumineux, un peu amer: fes tiges font hautes d'un pied, anguleufes, cannelées & aîlées; fes feuilles font longues, larges, liffes, dentelées, d'un vetr noirâtre, d'un goût âcre, & d'une odeur qui tire fur celle de l'ail; fes fleurs naiffent à la fin d'Avril, comme en épi aux fommités des tiges, petites, blanches, reffemblantes à celles de la bourfette, & compofées chacune

A

de quatre feuilles difpofées en croix: elles font fuivies par des filiques larges, un peu renflées dans le milieu, d'ailleurs femblables aux précédentes, ainfi que les femences qui font d'un rouge brun.

Le thlafpi à odeur d'ail eft une plante qu'on cultive dans les jardins des curieux: elle produit des fleurs & des filiques dans le mois de Jaillet. Sa racine eft fimple, peu fibreufe: elle pouffe beaucoup de feuilles qui reffemblent à celles de la paquerette, & dont quelquesunes font légèrement laciniées ; d'autres entourées de petites dents; d'autres ne font, ni dentées, ni découpées, mais portées ordinairement fur de longues queues nerveufes & vertes. Du milieu de ces feuilles s'élevent de petites tiges, revêtues de feuilles qui les embraffent alternativement. Ces tiges portent en leurs fommités des fleurs en croix, comme les précédentes : les fruits font des efpéces de bourses ovales, qui contiennent des graines arrondies & applaties. Toute la plante a une odeur d'ail très-fenfible, même fans qu'on y touche, & un goût de légume agréable, qui laiffe un peu d'âcreté dans la bouche.

La femence de ces trois efpéces de thlafpi, fert également en Médecine elle a une faveur âcre, piquante, qui laiffe dans la bouche, un goût d'ail ou d'oignon: on la regarde comme incifive, déterfive & apéritive, propre à procurer les menftrues, à diffoudre le fang caillé, à faire mûrir & déterger les abcès internes. On en prend un demi gros dans un véhicule convenable. Les femmes groffes ne doivent pas en ufer, dans la crainte d'avorter on peut fe fervir de cette femence en guife de mafticatoire, pour

décharger le cerveau d'une pituito furabondance; elle mondifie & déterge les ulcères externes : c'eft un des ingrédiens de la grande théria

que.

THNETOPSYCHITES; (les) anciens Hérétiques qui croyoient que l'ame humaine étoit parfaitement femblable à celle des bêtes, & qu'elle mouroit avec le corps. THOAS; nom d'un Roi de la Cherfonnèle Taurique. Voyez ORESTE. THOCHEN; nom d'une ancienne ville de la Terre-Sainte, dans la tribu de Siméon.

THOE; Nymphe marine, fille de l'Océan & de Thetys. Elle étoit ainfi appelée, felon Hefiode, à caufe de fa vîteffe. THOISSEY; ville de France dans la principauté de Dombes, à fix lieues, nord, de Trevoux. THOMAS D'AQUIN, docteur de l'Eglife, de l'ordre des Dominicains, né en 1227, à Aquin, d'une famille illuftre, étudia la théologie à Cologne fous Albert le Grand, Comme fon application à l'étude lui faifoit garder un profond filence, fes compagnons le croyant ftapide, le nonimèrent le Bauf muet; mais Albert ayant bientôt reconnu fa grande capacité, leur dit que les doctes mugillemens de ce bœuf retentiroient un jour partout l'Univers. On ne tarda point à reconnoître la vérité de cette prédiction. Thomas étant venu à Paris en 1253,

y

fut reçu docteur en 1257 il s'y diftingua par fes prédications & par fes écrits. Les leçons de théologie qu'il donna dans cette Capitale, lui acquirent tant de réputation, qu'il fût furnommé l'Ange de l'Ecole, le Docteur Angélique & l'Aigle des Théologiens. Son obéiffance inviolable aux ordres de fes

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