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Vous entendre ainsi raisonner;

De votre blanche main donnez-m'en l'affurance, Et foulagez l'ennui qu'on fouffre en votre absence.

CHANSON A BOIRE.

Uand Bellonne en courroux allume fon flam

Q

beau,

Erlors qu'au Champ de Mars il faut coucher par

terre,

Malgré les vents, la grêle & le tonnerre ;
C'est le bon vin plûtôt que le manteau,
Qui garantit les Guerriers de l'orage;
Et quand ils ont de ce divin breuvage,

Le tems leur paroît toujours beau.'

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J

EPITRE,

A Monfieur du C✶✶✶

'Ai lû maintefois, courtois Sire,

Tous les galants propos qu'il t'a plû de m'écrire ;

De prime-abord, par trop d'humilité,
Je doutai grandement de ta fincerité ;
Mais vint à mon fecours l'opinion probable,
Qui dit qu'il faut dans tous les cas

Qui peuvent être ou n'être pas,

Prendre le fentiment qui plus eft agréable..
De ce penser j'ai goûté la douceur,

Et j'ai groffe enflure de cœur

D'avoir attiré ton fuffrage.

Mais fus, parlons de ton Ouvrage
Mais fus, parlons

Alors que Mars nous met en défarroi',

Et qu'il défole le Parnaffe,

Hipocrêne, Hélicon, coulent encor pour toi,

Et tu vas d'une noble audace

Cueillir fur leurs bords maintes fleurs

De mille nouvelles couleurs.

Ton traité d'union m'enchante,

Et j'aurois fort grand reconfort

Si Cerés & Bacchus étoient vraiement d'accord,

Et donnoient moiffon abondante.

Onc ne ferai pour voir regner

l'Amour,

En fouhaits la moindre dépense :

Bien fçais que ce Bambin fe plaît dans le féjour
Où Cerés & Bacchus répandent l'abondance.
Beau Sire, quoiqu'ici talonne l'indigence,

Les femmes ont toujours fort riche acoutrement,
Et font mifes fort galamment.

Leurs robbes ont fur le derriere

Des plis, qui font fi gros bouchon,

Qu'ils leur montent jufqu'au chignon.
Encor que la poudre foit chere,

Sur leurs cheveux tapez on la met à foison,
Afin d'en redoubler l'enflure:

Puis fur leur chef s'éleve une coëffure,

Qui semble menacer les Cieux,

Comme firent jadis ces Titans orgueilleux.

Mais ce qui plus charme la vûë,

Ce font gentils corfets, non moins ouverts que bas, Qui laiffent voir de fort charmans apas;

Si quelque Belle en eft trop maigrement pourvûë, De tout cela ne lui chaut pas :

Par un grand heur la benoîte Nature,
Quand elle ne feroit que de chetifs préfens,
Sçait contenter tous fes enfans,

Et de fes dons jamais on ne murmure,
Or fus, courtois Ami d'un parfait Sénateur,
Paffe joyeusement cette nouvelle années
Elle te fera fortunée,

Si l'aveugle Déeffe à qui tout rend honneur,
Reçoit les voeux que fait mon cœur.

I

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APOLLON.:~!

UE dans ces lieux tout s'aprête

Pour célébrer une pompeufe Fête ;

Que Flore, que Pomone, & les plus

doux Zéphirs

Secondent mes défirs.

Pour un HÉROS qui raffemble

La Valeur, la Prudence, avec les plus beaux ans,

Je veux faire briller ensemble

Et les fruits de l'Automne & les fleurs du Printems.

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