qui rien n'eft fermé, & qui ont bien voulu déja feconder fes defirs, comme il s'en eft vanté page 14. de fa Préface. A moins de cela, ou de quelques preuves moins équivoques que celles que l'Auteur produit dans fa Dissertation, ces Catholiques refteront convaincus que l'Expofition de M. de Meaux contient la Foi de l'Eglife Catholique & la leur fur le Sacrifice des Chrétiens; & la Differtation, l'erreur des Proteftans Anglois & de Calvin. Mais je laiffe pour le préfent ce démêlé à vuider entre le Differtateur & la Sorbonne, qui n'a pas un petit interêt dans cette querelle, puifque l'Auteur de la Differtation a ofé dé→ clarer fous fes yeux, qu'un de fon Corps, qui avoit ci-devant attaqué Mafon, le défenfeur de l'Epifcopat Anglois avoit fuccombé dans le combat ,& que la victoire eft toute entiere reftée du côté du Défenfeur de l'Eglife Anglicane ; quoi que la Sorbonne eût alors par fon approbation folemnelle donné gain de caufe à fon Docteur & je m'aflure que cet illu ftre Corps ne fera pas moins encore aujourd'hui, & que quand il voudra revoir les actes de ce combat, il trouvera que la gloire eft toute entiere du côté du Docteur; mais qu'à la honte de ces pauvres Evêques & de ce miferable Clergé, comme feu M. de Meaux l'a appellé après avoir bien examiné sa cause, après plus de cent ans de recherche, y ayant employé tout ce qu'ils avoient de plus habiles Défenfeurs Champney demeure encore victorieux de tous fes adverfaires, fans excepter ce dernier ; & comme ils n'ont pas tous depuis plus de cent ans déterré un feul fait ni une feule raison nouvelle, & qu'ils font contraints de repeter les fo~ phifmes & les menfonges de Mafon, à quelques petits tours & fubterfuges près, il ne faut pour les confondre que les raifons folides & les veritez par lefquelles M. Champney a terraffé ce premier adverfaire. C'eft ce que j'efpere démontrer en examinant cette dernierepreuve du Differtateur, dont le fort confifte à repeter en François les fophismes de Bramhall & de Burnet deux Auteurs dont la mémoire eft auffi peu honorable dans les fouvenir des honnêtes gens de leur Nation, que la verité même devient fufpecte pour avoir paffé par leurs plumes, qui n'étoient employées que pour juftifier là calomnie & le menfonge. DISSERTATION DISSERTATION 1 SUR LA VALIDITÉ DES ORDINATIONS DES ANGLOIS, Et fur la fucceffion des Evêques de l'Eglife Anglicane: 46 6 6 667 67 63: 867 667 693 FRI SI FI fot CHAPITRE PREMIER: Hiftoire des changemens arrivez dans l'adminiftration de l'Ordination chez le Anglois depuis le tems de la reformation. REMARQUES SUR CE CHAPITRE. VANT que d'entrer dans la difcuffion de ce qui touche les Ordinations Angloifes en particulier, je croi ne devoir pas paffer un Anachronifme qui montre le peu d'exactitude du Diertateur dans les faits les plus connus F . Heylin po 124. Baker p. 352. P. 395. afin qu'on foit fur fes gardes quand il traite. des chofes que les Etrangers ne peuvent fça→ voir que fur fa parole ou fur celle des Auteurs Proteftans fes garands. Ce qu'il y a de certain, dit-il, c'eft que la féparation du Prince (Henri VIII. ) entraîna prefque dans un moment celle de tout fon Royaume, & par contre-coup celle d'Ecoffe & d'Irlande, &c. par REMARQUE. Il faut que les momens de cet Auteur foient bien plus longs que les femaines de Daniel de fept ans chacune. Il n'y avoit point de changement, ni de féparation en Ecoffe qu'en l'année 1560. que fes peuples fe fouleverent contre Marie Stuart par l'inftigation de Knox, foutenu la Reine Elizabeth fous prétexte d'ôter les garnifons Françoifes des principales L. Herbert Villes d'Ecoffe. Il eft vrai que Henri VIII.envoya Guillaume Barlow fon Chapelain élû Evêque de S. Afaph avec Thomas Holcroft vers le Roi d'Ecoffe Jacques V. pour tâcher de lui donner toutes les impreffions capables de l'attirer à fon Schifme, mais que le Roi d'Ecoffe ne vouloit pas feulement lire leurs raifons, comme le Lord Herbert le rapporte dans la Vie de Henri VIII. P.395: Voila un moment de vingt-fept ou vingt-huit ans avant que l'Ecofle fentît le contre-coup de la féparation de Henri VIII. & même l'on peut dire qu'elle ne l'avoit jamais fentie, puifqu'il n'y avoit ni raport ni liaison entre la fepa |