Oeuvres complètes de P. Corneille: suivies des oeuvres choisies de Th. Corneille, avec des notes de tous les commentateurs, 1±Ç

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Firmin Didot, 1843

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310 ÆäÀÌÁö - Punissons l'assassin , proscrivons les complices. Mais quoi ! toujours du sang, et toujours des supplices! Ma cruauté se lasse , et ne peut s'arrêter ; Je veux me faire craindre, et ne fais qu'irriter. Rome a pour ma ruine une hydre trop fertile, Une tête coupée en fait renaître mille; Et le sang répandu de mille conjurés Rend mes jours plus maudits, et non plus assurés.
349 ÆäÀÌÁö - Seigneur, de vos bontés il faut que je l'obtienne ; Elle a trop de vertus pour n'être pas chrétienne : Avec trop de mérite il vous plut la former, Pour ne vous pas connaître et ne vous pas aimer, Pour vivre des enfers esclave infortunée, Et sous leur triste joug mourir comme elle est née.
279 ÆäÀÌÁö - Saper ses fondements encor mal assurés ! Et si ce n'est assez de toute l'Italie, Que l'Orient contre elle à l'Occident s'allie; Que cent peuples unis des bouts de l'univers Passent pour la détruire et les monts et les mers...
292 ÆäÀÌÁö - Toutes ces cruautés, La perte de nos biens et de nos libertés, Le ravage des champs, le pillage des villes, Et les proscriptions, et les guerres civiles, Sont les degrés sanglants dont Auguste a fait choix Pour monter sur le trône et nous donner des lois.
241 ÆäÀÌÁö - L'onde s'enflait dessous, et, d'un commun effort, Les Maures et la mer entrèrent dans le port. On les laisse passer ; tout leur paraît tranquille ; Point de soldats au port, point aux murs de la ville. Notre profond silence abusant leurs esprits, Ils n'osent plus douter de nous avoir surpris : Ils abordent sans peur ; ils ancrent, ils descendent, Et courent se livrer aux mains qui les attendent.
233 ÆäÀÌÁö - Son sang sur la poussière écrivait mon devoir; Ou plutôt sa valeur en cet état réduite Me parlait par sa plaie, et hâtait ma poursuite; Et, pour se faire entendre au plus juste des rois, Par cette triste bouche elle empruntait ma voix.
238 ÆäÀÌÁö - C'est d'eux que tu descends, c'est de moi que tu viens; Ton premier coup d'épée égale tous les miens, Et d'une belle ardeur ta jeunesse animée Par cette grande épreuve atteint ma renommée. Appui de ma vieillesse et comble de mon heur, Touche ces cheveux blancs à qui tu rends l'honneur, Viens baiser cette joue, et reconnais la place Où fut empreint l'affront que ton courage efface.
292 ÆäÀÌÁö - Rome entière noyée au sang de ses enfants: Les uns assassinés dans les places publiques, Les autres dans le sein de leurs dieux domestiques; Le méchant par le prix au crime encouragé, Le mari par sa femme en son lit égorgé; Le fils tout dégouttant du meurtre de son père, Et, sa tête à la main, demandant son salaire; Sans pouvoir exprimer par tant d'horribles traits Qu'un crayon imparfait de leur sanglante paix.
348 ÆäÀÌÁö - Tout beau, Pauline: il entend vos paroles, Et ce n'est pas un Dieu comme vos Dieux frivoles. Insensibles et sourds, impuissants, mutilés, De bois, de marbre, ou d'or, comme vous les voulez...
339 ÆäÀÌÁö - Mais Dieu, dont on ne doit jamais se défier. Me donne votre exemple à me fortifier. Allons, cher Polyeucte, allons aux yeux des hommes Braver l'idolâtrie, et montrer qui nous sommes; Puisse-je vous donner l'exemple de souffrir. Comme vous me donnez celui de vous offrir 1 POLYEUCTE A cet heureux transport que le ciel vous envoie, Je reconnais Néarque, et j'en pleure de joie.

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