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'dont les fleurs femelles ont un calice dentelé en forme de cœur, et sont distinctes des mâles,

3°. Indica, involucris famineis cordatis subcrenatis, foliis ovatis, petiolo brevioribus. Flor. Zeyl. 341; Mercuriale dont les fleurs femelles ont des calices dentelés et en forme de cœur, avec des feuilles ovales plus courtes que les pétioles.

Mercurialis zeylanica tricoccos cum acetabulis. Herm. Lugd. 686. t. 687.

Urtica minor iners spicata, folio subrotundo serrato, fructu tricocco. Sloan. Jam 38. Hist. 1, pag. 1 25,

t. 82.

Wellia-cupameni. Rheed. Mal. 120, p. 165, t. 82.

Virginica. La premiere espece croît naturellement en Virginie, et dans plusieurs autres parties de l'Amérique Septentrionale, d'où ses semences m'ont été envoyées. Cette plante qui est annuelle, s'éleve rarement à plus d'un pied de hauteur, et pousse plusieurs branches latérales vers le bas ; ses feuilles ressemblent beaucoup à celles du pariétaire de muraille à larges feuilles, et sont placées alternativement sur de longs pétioles garnis d'ailes qui partent des feuilles : les fleurs sont produites en petites grappes, disposées de maniere que les mâles sont toujours au-dessus des femelles. Elles ont peu d'apparence et

ressemblent si fort à celles du pariétaire, qu'on s'y tromperoit, à moins de les regarder de très-près.

En laissant écarter les semences de cette espece, les plantes poussent mieux au printems, que si on les avoit semées à la main; par la raison qu'elles veulent être mises en terre en automne, et que sans cette précaution elles ne paroîtroient pas toujours la premiere année. Toute la culture que cette plante exige, est d'être tenue nette de mauvaises herbes, et de n'être point déplacée, car elle ne fouffre pas la transplantation. Elle fleurit en Août, et perfectionne ses semences en Octobre.

Virgata. La seconde espece, qui est annuelle comme la précédente, vient des pays les plus chauds du nouveau continent: ses semences m'ont été envoyées de la Jamaïque, où elle croît en grande abondance. En Angleterre elle ne s'éleve pas à une plus grande hauteur que la premiere espece. Seз feuilles ressemblent fort à celles de l'ortie annuelle, et piquent de même quand on les touche. Comme elle est trop tendre pour profiter en plein air dans ce pays, il faut la semer dans des pots que l'on plonge dans une couche chaude; et si les plantes ne poussent pas la premiere année (comme il arrive souvent ), on met les pots. dans un abri pendant l'hiver, et

au printems suivant on les replonge dans la couche chaude qui les fait nécessairement paroître; après quoi on les transplante dans des petits pots, et on les fait avancer dans des couches chaudes, sans sans quoi elles ne donneroient pas de semences mûres en Angleterre.

Ces plantes n'ont aucune beauté; mais comme on les conserve dans plusieurs jardins pour la variété, j'ai cru qu'il étoit nécessaire d'en faire mention ici.

ACANTE. Voyez ACANTHUS. ACANTHUS. Ainsi appellée, suivant quelques-uns, du mot grec äxarda, épine; elle est également connue sous le nom de Branc ursine.

Caracteres. Le calice de la fleur est composé de trois paires de feuilles inégales; sa corolle est aussi inégale et monopetale. Elle a un tube court, et la barbe ou levre inférieure est large, unie et érigée; les étamines et le style qui occupent la place de la levre supérieure qui lui manque, sont arquées et s'étendent au-dehors au-delà du calice; il y a deux étamines longues et deux plus courtes qui se rapprochent très-près d'un style, situé sur un germe rond; ce germe se change en une capsule ovale, composée de deux cellules, renfermant chacune une semence charnue, unie ou oblongue.

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Acanthus sativus vel mollis virgilii. C. B. P. 383.

Carduus acanthus. S. Branca ursi. Bauh. pin. 383.

2o. Nigrus, foliis sinuatis inermibus glabris lucidė virens; Acante de Portugal à feuilles unies, sinućes, sans épines et d'un verd luisant.

Acanthus lusitanicus amplissimo folio lucido. Juss.

3°. Dioscoridis, foliis lanceolatis integerrimis margine spinosis. Gron. Ov. 192; Acante à feuilles en forme de lance, très-entieres, et garnies d'épines sur les bords.

4°. Spinosus, foliis pinnatifidis spinosis. Hort. Cliff. 326; Acante à feuilles découpées en pointes aîlées et épineuses.

Acanthus aculeatus. C. B. P. 383; Acante épineuse ou Acante sauvage.

5°. Ilici folius, foliis repandis dentato spinosis, caule fruticoso aculeato. Osb. it. 72; Acante en

arbrisseau à feuilles dentelées, épineuses et étendues, avec une tige épineuse, et des feuilles semblables à celles du chêne verd. Acanthus malabaricus agri folii folio. Pet. Sic. zo.

Frutex indicus spinosus, foliis agri folii, siliquâ geminatâ brevi. Rai. Hist. 1766.

Carduus aquaticus, S. Indorum Dilivaria. Commel. Luz. 6. N. 16. Aquifolium indicum. Rumph. Amb. 6, p. 163, t. 72. Paina schylli. Rheed. Mal. 2, P. 93, t. 48.

Mollis. La premiere espece dont on fait usage en médecine, est celle que l'on croit être le mollis Acanthus de VIRGILE; ses feuilles paroissent avoir servi de modele pour former des chapitaux aux colonnes de l'ordre corinthien.

Cette espece dont VIRGILE fait mention, en lui attribuant tant de différens caracteres, qu'aucune plante connue ne peut s'y rapporter, a excité plusieurs disputes entre les Savans, parmi lesquels plusieurs ont pensé qu'il y avoit deux sortes d'Acanthe, dont l'une est un arbre et l'autre une plante herbacée.

On regarde généralement l'acacia d'Egypte, comme étant l'arbre dont ce Poëte a voulu parler, et la premiere espece d'Acanthe, dont on vient de faire mention, comme la plante supposée; malgré cette

distinction, il reste encore plusieurs difficultés qu'on ne peut détruire qu'au moyen d'autres suppositions. VIRGILE, par ces mots, baccas semperfrondentis Acanthi, nous donne l'idée d'une plante toujours verte, et qui produit des bayes; or, notre Acanthe quitte ses feuilles tous les hivers et ne donne point de bayes; néanmoins comme il peut se faire que dans le climat chaud de l'Italie, cette plante ne perde point ses feuilles, puisqu'en Angleterre même, lorsqu'elle se trouve placée à une exposition chaude, elle n'en est dépouillée que pendant cinq ou six semaines, à moins que les hivers ne soient trop rudes, et que VIRGILE ait pris pour des bayes les enveloppes charnues et ovales dont les semences de l'Acanthe sont enveloppées; il seroit encore possible de concilier ces deux faits et tout obstacle seroit vaincu, s'il n'étoit aussi question dans la description du Poëte latin, de deux autres propriétés qui sont absolument étrangeres à cette plante; la flexibilité et la faculté de s'accrocher aux arbres voisins (flexi tacuissem vimen Acanthi). Malgré toutes ces contradictions, les Botanistes s'accordent généralement à regarder l'Acanthe dont il est question comme la plante dont VIRGILE a voulu parler ; et ils se fondent sur ce qu'il existe encore à Rome plusieurs colonnes entieres d'ordre

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corinthien qui sont aussi anciennes que VITRUVE, et sur les chapitaux desquelles les feuilles de notre Acanthe sont sculptées avec tant d'exactitude qu'il est impossible de ne pas les reconnoître, et de croire avec eux que cette plante a servi de modele à CALLIMACHE, fameux Architecte, pour former les chapitaux de l'ordre corinthien dont il est l'inventeur.

Nigra. La seconde espece a été découverte en Portugal par M. de JUSSIEU, Démonstrateur des plantes au Jardin Royal de Paris ; c'est de ce Botaniste dont j'en ai reçu les semences en 1725, qui, ayant été mises en terre dans le jardin de Chelsea, ont elles-mêmes produit des plantes, dont les graines ont constamment fourni la même espece; ce qui me l'a fait regarder comme constituant une espece parfaitement dictincte de la premiere.

Dioscoridis. La troisieme actuellement fort rare en Angleterre, mais très-commune dans l'Orient, où elle croît naturellement, est regardée par Linnée comme l'Acanthus dioscoridis ; ce que je ne puis néanmoins assurer. Comme elle n'est pas si dure que les deux précédentes, elle exige un abri dans la saison froide ; c'est pourquoi il faut tenir cette plante en pot lorsqu'elle est jeune, et la placer pendant l'hiver sous un vitrage ordinaire où elle puisse jouir du plein

air dans les tems doux, et être à couvert des fortes gelées lorsque les plantes ont acquis de la force, on peut en mettre quelques-unes en pleine terre, en pleine terre, dans une platebande, près d'une muraille à l'exposition du midi; et elles y seront en sûreté si on les couvre pendant les fortes gelées, avec des nattes ou des cloches. Celles de pleine terre fleuriront mieux que celles qui seront en pots.

Spinosus. Les feuilles de la qua trieme espece sont fortement et très-régulierement découpées; chaque segment est terminé par une épine aiguë: les pétioles et le calice des fleurs sont aussi garnis d'épines, qui les rendent dange reux à manier.

Ilici folius. La cinquieme croît naturellement dans les deux Indes; j'en ai reçu les semences des Indes occidentales d'Espagne. Il y a une bonne figure de cette plante dans la Phytographia, tab. 261, fig. 4, sous le titre frutex indicus spinosus, foliis agri folii, siliqua geminata brevi. C'est un arbrisseau de quatre pieds environ de hauteur, qui se divise en plusieurs branches garnies de feuilles fort semblables à celles du houx commun, par leur grandeur et leur figure, et armées d'épines de la même maniere; les fleurs sortent seules, elles sont blanches et de la même forme que celles de l'acanthe com

mune, mais plus petites. Lorsque la fleur est passée, le germe se change en une gousse bicapsulaire, renfermant une semence oblongue dans chaque cellule : cet arbrisseau est toujours verd; mais il est trop tendre pour subsister hors de la serre chaude. En Angleterre, on ne peut le multiplier que par semences, qui ne mûrissent point en Europe.

Culture. Les autres especes sont des plantes vivaces qui peuvent être multiplices ou par semences, ou en divisant leurs racines. On les seme dans un sol léger et sec vers la fin de Mars; et si la saison est favorable, les plantes paroîtront en Mai; elles n'exigeront que d'être tenues nettes de mauvaises herbes, et d'être éclaircies où elles sont trop serrées, en leur donnant six pouces environ de distance; ce qui suffira pour leur accroissement jusqu'à l'automne: tems auquel il sera nécessaire de les transplanter dans les places qui leur seront destinées. Les premiere, seconde et troisieme especes étant plus tendres que les autres, doivent être placées dans une platebande chaude, près d'une muraille; et comme celles-ci ne se multiplient pas si promptement par leurs racines, trois pieds de distances entre elles leur suffiront; mais la quatrieme étendant ses racines fort loin, il fant lui donner deux fois plus de

place. Cette derniere est dure au froid, et peut être plantée entre des arbrisseaux, pour remplir un endroit vacant, où elle profitera assez vite; pourvu que la terre soit légere et peu humide: quand les plantes sont en fleurs, elles font une variété agréable. Si on multiplie cette espece par sa racine, on peut la diviser, soit au printems, soit en automne; mais les trois premieres ne doivent être enlevées qu'au printems, car si elles étoient transplantées en automne et que l'hiver suivant se trouvàt très-froid, elles courroient risque d'être détruites.

Comme les racines de ces plantes pénetrent très-profondément dans la terre, elles sont exposées à pourrir pendant l'hiver, si elles sont placées dans un terrein humide je les ai vu quelquefois tracer à près de quatre pieds de distance; et lorsqu'elles sont établies de cette maniere depuis longtems, il ne faut plus les déranger; mais on doit enlever annuellement tous les rejettons ou bourgeons de côté, sans quoi elles s'étendroient si loin, qu'elles étoufferoient quelques arbrisseaux ou plantes voisines. Il en est ainsi de toutes les especes rampantes qui une fois établies dans la terre, se renouvellent continuellement par la moindre racine qui repousse de nouveaux jets, et les rend fort incommodes.

ACARNA

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