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son à demi ruinée, et vivant misérablement; il l'invita à venir à Anvers, où il aurait du bien et un rang convenable à son mérite. Mais Aart2 le refusa, en disant qu'il vivait plus heureux dans sa pauvreté que les autres avec leurs richesses. Il avait la coutume des peintres d'alors, de ne point travailler le lundi, mais de passer ce jour à boire avec ses disciples. Il se promenait la nuit dans les rues, en junt de la flute allemande, et, dans une de ses gaillardises, il se noya, en 1564.

ABA, nommé par d'autres ALBOIN, OVO su OVA, monta sur le tróne de Hongrie vers la fin de l'an 1040. Il était beau-frère de saint Etienne, premier rei chretien de ce royaume. Il défit Fire surnommé l'Allemand, neveù et sucresseur de saint Etienne, et l'oblipra de se retirer en Bavière. Ce Pierre Allemand avait été chassé peu de temps auparavant par les Hongrois, à cause de sa mauvaise conduite. Aba, qui avait été élu à sa place par les grands Ju royaume, répandit beaucoup de sang, et ravagea l'Autriche et la Bavière; mas ayant été défait par l'empereur Henri III, surnommé le Noir, il tra

à cheval le Danube à la nage, et fat massacré par ses propres sujets en jj, dans un village nommé Schope. ABACUC et HABACUC, c'est-à-dire Latteur, le 8° des douze petits prophètes. Sprophéties ne contiennent que trois chapitres. Il prédit aux Juifs qu'ils seZarat emmenés en captivité par les Chaldes, et ensuite rétablis. Il vivait vers 6 avant Jésus-Christ. Il ne faut pas de confondre avec un autre Abacuc qu'un age enleva pour lui faire porter de la Burriture à Daniel, alors dans la fosse dux lions.

ABAFFI (Michel), seigneur transhain, ayant suivi Ragotzki en Polo

ey fut fait prisonnier par les Tartares: et, après s'être racheté, était revens dans son château d'Ebesfalva, vivre avec sa famille, sans se mêler, en wrune façon, des affaires. L'empereur et la Porte, qui se faisaient la guerre en Hongrie, cherchaient à avoir en Tranvanie un prince de leur parti. Ké-Yanos avait été élu, et l'empear l'avait mis dans ses intérêts. Alykussa passa en Transylvanie, convoqua assemblée pour une nouvelle élec

tion. Les courses des Tartares empéchaient les députés d'arriver. Aly prit ce contre-temps pour une résistance, et proposa à un corroyeur de l'installer prince de Transylvanie. Mais cet homme s'en excusa, parce que, n'étant pas du corps de la noblesse, il ne pourrait jamais être agréable aux grands. Aly vit bien qu'il avait raison. Donne-moi donc, lui dit-il, un de ces grands que je nommerai prince. Ce corroyeur lui indiqua Abaffi, qui fut aussitôt proclamé prince, et reconnu par les grands. Kémini-Yanos vint avec des troupes impériales, pour chasser son compétiteur; mais il perdit la bataille et la vie, eu 1661. Ábaffi resta tranquille dans sa principauté. Cependant les infractions que la cour de Vienne faisait tous les jours aux priviléges des grands de la Hongrie, fit naitre des mécontens. Abaffi intercéda pour eux; et, ne pouvant rien obtenir, il prit le parti d'entrer en Hongrie à main armée; mais le conseil de l'empereur vint à bout de traiter avec Abaffi le 28 juin 1686. Il fut reconnu prince de Transylvanie par l'empereur, qui s'engagea à le 'maintenir dans sa principauté. Les Turcs, maltraités par les Autrichiens, depuis la levée du siége de Vienne, ne purent s'opposer à ce traité. Abafli mourut tranquillement en 1690. Les Turcs nommèrent Tékéli prince de Transylvanie, et le fils d'Abafli succéda à son père, dans le parti des impériaux. Les Turcs soutinrent mal Tékéli; ils furent obligés de se retirer. La paix de Carlowitz fit renoncer le Turc à toutes ses prétentions sur la Transylvanie. La cour de Vienne engagea Abaffi à renoncer en sa faveur à la principauté; elle lui donna dans les états héréditaires des terres en échange de celles qu'il avaiten Transylvanie, et cette province passa ainsi dans le domaine de la maison d'Autriche.

ABAGA, roi des Tartares, envoya des ambassadeurs au second concile général de Lyon en 1274. Ce prince soumit les Perses, et se rendit redoutable aux Chrétiens de la Terre-Sainte.

ABAILARD ou ABÉLARD (PIERRE), né d'une famille noble au village de Palais, à quatre lieues de Nantes, enseigna d'abord la philosophie, s'appliquant surtout à la dialectique. Son principal émule était Guillaume de

lorsqu'ils frappèrent la pierre à Cadès pour en faire sortir de l'eau.

AARON AL-RASCHID, 5o calife de la race des Abassides, en 786, après son frère Mousa, eut une suite continuelle de prospérités pendant son règne. Ses conquêtes s'étendirent depuis l'Espagne jusqu'aux Indes. L'empereur de Constantinople n'échappa au joug qu'en payant un tribut de 700,000 écus d'or. Il était doux, humain, et ami des gens de lettres. La réputation de Charlemagne lui fit concevoir une haute estime pour ce grand prince. Il lui envoya en 807 des présens magnifiques, entre autres une horloge d'un travail merveilleux et un éléphant. On dit même qu'il lui fit don du saint Sépulcre de Jérusalem, dont le patriarche lui envoya l'étendard et les clefs. Il mourut l'an 809 de J.-C. Ce fut sous son règne que les Arabes commencèrent à aller commercer à la Chine.

AARON BEN ASER, rabbin célèbre qui eut part à l'invention des points et des accens hébreux au 5e siècle; Basnage le fait vivre au 11° siècle. Bomberg a donné sa Grammaire hébraïque à Venise en 1515, in-fol., et dans Biblia Rabbinica, de 1518, in-fol.

AARON d'Alexandrie, prêtre chrétien et médecin en Egypte vers l'an 622, est le premier qui ait traité de la petile vérole. Ses ouvrages, écrits en langue syrienne, furent traduits en arabe par ordre du calife Mervan.

AARON HARISCON, c'est-à-dire AARON Ier, célèbre rabbin caraïte, exerçoit la médecine à Constantinople en 1294. On a de lui un savant commentaire sur le Pentateuque, qui se trouve manuscrit à la Bibliothèque du roi, et qui a été traduit en latin par Jean Danz, léna, 1710, in-fol.; une bonne grammaire hébraïque, imprimée à Constantinople en 1581, in-8°, et plusieurs autres ouvrages manuscrits sur la Genèse, Josué, les Juges, Samuel, les Rois, Isaïe, les Psaumes. Il cite souvent les traditions des anciens hébreux, et suit presque partout le sens littéral.

AARON HACHARON, c'est-à-dire Aaron postérieur, pour le distinguer du précédent, célèbre rabbin caraite, né à Nicomédie en 1346. Les Juifs caraïtes font un si grand cas de ses opinions, qu'ils les citent comme des sentences. Ses principaux ouvrages sont

le Jardin d'Eden, qui renferme la doctrine et les usages des Caraïtes; un Commentaire sur Isaïe, et un Traité sur les fondemens de la Loi, restés manuscrits.

AARON, lévite, juif de Barcelone, mort en 1292. On a de lui un Catéchisme de 613 préceptes de la Loi de Moïse, hébreu, Venise, 1523, in-4°, dont Hottingers'est beaucoup servi dans

son Traité du Droit des Hébreux. Bartolocci appelle mal à propos ce rabbin Aaron Zalaha.

AARON BENCHAIM, fameux rabbin, chef des synagogues de Fez et de Maroc au commencement du 17o siècle, On a de lui un commentaire très-rare sur les Prophètes, intitulé le Coeur d'Aaron; un commentaire sur le livre Siphra, qui est un ancien commentaire sur le Lévitique; un autre commentaire sur la loi tous les trois imprimés à Venise en 1609, in-fol.

AARON SCHASCHON, célèbre rabbin, chef de la synagogue de Thessalonique. Ses principaux ouvrages sont La Loi de la Vérité, Venise, 1631', infol. (où il répond à 232 questions sur les contrats d'achat et de vente, de prêt et de louage), et la Lèvre de la Vérité, où il explique les Tosephoth de la Ge

mare.

AARSENS ou AERSENS (FRANÇOIS), l'un des plus habiles ministres des Provinces-Unies, a laissé des mémoires très-judicieux sur les ambassades de France en 1609et 1624, et d'Angleterre en 1620 et 1641. Le cardinal de Richelieu disait qu'il n'avait connu que trois grands politiques, dont Aersens était un.

AARSENS ou plutôt AERSEN (PIERRE), appelé en italien Pietro Longo, à cause de sa grande taille, excellent peintre, né à Amsterdam en 1519, et mort le 2 juin 1585, à 66 ans. Quoiqu'on ait delui des tableaux d'histoire assez estimés, il excellait plus particulièrement dans ceux destinés à représenter une cuisine avec ses ustensiles; dans les tableaux d'autels, etc.

AARTGEN, fils d'un ouvrier en laine, naquit à Leyde, en 1498; il travailla chez son père jusqu'à l'âge de dix-huit ans, que, se sentant du goût pour la peinture, il se plaça chez Corneille Engelhechtz, où il fit de grands progrès. Sa réputation engagea François Floris de venir à Leyde pour le voir. Il le trouva dans une pauvre mai

sen à demi ruinée, et vivant misérablement; il l'invita à venir à Anves, où il aurait du bien et un rang onvenable à son mérite. Mais Aartpez le refusa, en disant qu'il vivait plas heureux dans sa pauvreté que les astres avec leurs richesses. Il avait la coutume des peintres d'alors, de ne point travailler le lundi, mais de passer ce jour à boire avec ses disciples. Il se promenait la nuit dans les rues, en jouant de la flute allemande, et, dans une de ses gaillardises, il se noya, en 1564.

ABA, nommé par d'autres ALBOIN, OVO on OVA, monta sur le tróne de Hegre vers la fin de l'an 1040. Il était bea-frere de saint Etienne, premier rechretien de ce royaume. Il défit Pierre, surnommé l'Allemand, neveù esseur de saint Etienne, et l'obligea de se retirer en Bavière. Ce Pierre Allemand avait été chassé peu de temps auparavant par les Hongrois, à Cause de sa mauvaise conduite. Aba, avait été élu à sa place par les grands du royaume, répandit beaucoup de getravagea l'Autriche et la Bavière; avant été défait par l'empereur Henri III, surnommé le Noir, il trasera à cheval le Danube à la nage, et fot massacré par ses propres sujets en dans un village nommé Schope. ABACUC et HABACUC, c'est-à-dire Latteur, le 8e des douze petits prophètes. Sex prophéties ne contiennent que trois tres. Il prédit aux Juifs qu'ils seat emmenés en captivité parles Chaldes, et ensuite rétablis. Il vivait vers avant Jésus-Christ. Il ne faut pas konfondre avec un autre Abacuc qu'un accenieva pour lui faire porter de la Burriture à Daniel, alors dans la fosse

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tion. Les courses des Tartares empéchaient les députés d'arriver. Aly prit ce contre-temps pour une résistance, et proposa à un corroyeur de l'installer prince de Transylvanie. Mais cet homme s'en excusa, parce que, n'étant pas du corps de la noblesse, il ne pourrait jamais être agréable aux grands. Aly vit bien qu'il avait raison. Donne - moi donc, lui dit-il, un de ces grands que je nommerai prince. Ce corroyeur lui indiqua Abaffi, qui fut aussitôt proclamé prince, et reconnu par les grands. Kémini-Yanos vint avec des troupes impériales, pour chasser son compétiteur; mais il perdit la bataille et la vie, en 1661. Ábaffi resta tranquille dans sa principauté. Cependant les infractions que la cour de Vienne faisait tous les jours aux priviléges des grands de la Hongrie, fit naitre des mécontens. Abaffi intercéda pour eux; et, ne pouvant rien obtenir, il prit le parti d'entrer en Hongrie à main armée; mais le conseil de l'empereur vint à bout de traiter avec Abaffi le 28 juin 1686. Il fut reconnu prince de Transylvanie par l'empereur, qui s'engagea à le maintenir dans sa principauté. Les Turcs, maltraités par les Autrichiens, depuis la levée du siége de Vienne, ne purent s'opposer à ce traité. Abaffi mourut tranquillement en 1690. Les Turcs nommèrent Tékéli prince de Transylvanie, et le fils d'Abafli succéda à son père, dans le parti des impériaux. Les Turcs soutinrent mal Tékéli; ils furent obligés de se retirer. La paix de Carlowitz fit renoncer le Turc à toutes ses

ABAFFI (MICHEL), seigneur tranin, ayant suivi Ragotzki en Polo. fut fait prisonnier par les Tartares: et, après s'être racheté, était nu dans son château d'Ebesfalva, V: avec sa famille, sans se mêler, en façon, des affaires. L'empereur et la Porte, qui se faisaient la guerre en Hegie, cherchaient à avoir en Trantrane un prince de leur parti. Ké-Yanos avait été élu, et l'empelavait mis dans ses intérêts. Alyda passa en Transylvanie, convoqua semblée pour une nouvelle élec

prétentions sur la Transylvanie. La cour de Vienne engagea Abaffi à renoncer en sa faveur à la principauté; elle lui donna dans les états héréditaires des terres en échange de celles qu'il avait en Transylvanie, et cette province passa ainsi dans le domaine de la maison d'Autriche.

ABAGA, roi des Tartares, envoya des ambassadeurs au second concile général de Lyon en 1274. Ce prince soumit les Perses, et se rendit redoutable aux Chrétiens de la Terre-Sainte.

ABAILARD ou ABÉLARD (PIERRE), né d'une famille noble au village de Palais, à quatre lieues de Nantes, enseigna d'abord la philosophie, s'appliquant surtout à la dialectique. Son principal émule était Guillaume de

Champeaux, contre lequel il disputa un jour avec tant de force sur la nature des universaux, qu'il l'obligea d'abandonner son sentiment. Abelard enseigna ensuite la théologie avec réputation. Mais sa passion pour Héloïse, nièce de Fulbert, chanoine de Paris, ayant éclaté, il fut obligé de l'épouser. Craignant que cet engagement ne nuisit à son état, il prenait toutes les précautions possibles pour le tenir secret; ce qui lui attira la haine des parens de ce chanoine, qui crurent qu'il voulait la contraindre à se faire religieuse. Pour se venger, ils entrèrent avec violence dans sa chambre, et le firent eunuque. Cela causa tant de confusion à Abelard, qu'il alla se cacher à l'abbaye de Saint-Denis, où il se fit religieux. Il se retira ensuite à Provins, où il établit une école qui devint trèscélèbre. On l'accusa d'enseigner des erreurs, principalement sur la trinité; ce qui le fit condamner dans un concile de Soissons vers 1121, et dans celui de Sens en 1140, à la sollicitation de saint Bernard. Dom Gervaise et quelques autres ont fait son apologie; mais il est impossible de le justifier entièrement. Il soutient, par exemple, dans les écrits qui nous restent de lui, que Dieu ne peut agir autrement qu'il ne fait; d'où il conclut que nos prières ne doivent point être des demandes, mais sculement des actions de grâces. Ses erreurs sur la satisfaction de J.-C. sont encore plus pernicieuses.

Etant revenu à Saint-Denis, les moines le maltraitèrent de nouveau, parce qu'il lui échappa de dire, contre l'opinion de ce temps-là, que saint Denis, évêque de Paris, n'est point l'Areopagite. Ce qui l'obligea de se retirer encore dans le diocèse de Troyes, où il batit un oratoire, qu'il nomma le Paraclet. Quelque temps après, les moines de l'Abbaye de Ruys, Diocèse de Vannes, l'élurent supérieur; ce qui arriva fort à propos pour Héloïse; car l'abbé de Saint-Denis voulant mettre des moines dans le monastère d'Argenteuil, où elle s'était retirée, elle fut obligée d'en sortir avec ses compagnes. Abelard lui donna le Paraclet, où elle vécut d'une manière si édifiante, que toute la France admira sa prudence, sa douceur et sa piété. Enfin Abélard, ne pouvant ré

former ses religieux de Ruys, voulut aller à Rome se faire relever des condamnations qu'il avoit essuyées en France. En passant à Clugny, il s'y arrêta. Pierre-le- Vénérable, qui en était abbé, l'y reçut très-humainement et le réconcilia avec saint Bernard et avec le pape Innocent II, qui avait approuvé sa condamnation. Telle fut la dernière retraite d'Abélard. Il prit l'habit de Clugny, fit des leçons aux moines, et les édifia par ses austérités. Etant devenu très-infirme, on l'envoya dans le prieuré de Saint-Marcel, lieu agréable sur la Saône, auprès de Chalons: il y mourut le 21 avril 1142, âgé de 63 ans. On y voit encore son cénotaphe. Son corps fut envoyé à Héloïse, qui l'enterra au Paraclet. Héloïse mourut le 17 mai 1163, et fut enterrée à côté de lui. Leurs os, après différentes translations, sont à présent au cimetière du Père-Lachaise, dans un cercueil de plomb, divisé en deux parties, sous un autel, audessus duquel sont trois statues de pierre assez semblables, qu'Abélard avait fait sculpter pour représenter le mystère de la sainte Trinité, dont il prétendait n'avoir d'autre sentiment que l'église universelle. Ses œuvres ont été données au public par François d'Amboise, conseiller d'état, en 1616, in-4°, avec les notes d'André du Chêne. Dans le Thesaurus Anecdoter, de Martenne, on trouve sa Théologie, son Traité de la Trinité et son Explication de l'Ouvrage des six jours. Les lettres d'Héloise et d'Abélard, qui en font la partie principale, ont été imprimées séparément à Londres en 1718 in-8°. La traduction française de ces lettres, avec le texte latin, 1723, 2 vol in-12; et la vie d'Abélard, 1720, 2 vol. in-12, données par dom Gervaise, ancien abbé de la Trappe, sont les seules véritables. Les autres prétendues versions en prose et en vers de ces lettres sont des fruits de l'imagination.

ABANO. Voyez ABBANO.

ABANTES, peuple originaire de Thrace, qui s'établit par colonies dans la Phocide, l'ile d'Eubée et celle de Chio. Ils étaient braves, et ne por taient pas de cheveux sur le front, pour ne pas donner prise à leurs ennemis.

ABARBANEL. Voyez ABRABANEL,
ABARIS, ambassadeur des Hyper-

bescens à Athènes vers 564 avant J.C., fut l'un de ces barbares dont la Grice admira la sagesse et la vertu. On dit qu'il était habile à prédire les tempêtes, les tremblemens de terre, et qu'il parcourait le monde en rendant des oracles.

ABAS (SCHAH) le Grand, septième roi de Perse, de la race des Sophis, et Tun des plus grands princes qui aient regne en Perse depuis plusieurs siècles. Ayant succédé à son père Codabende en 1555, il rétablit les affaires de l'état, reprit plusieurs provinces sur les Turcs et sur les Tartares, et se rendit maitre, avec le secours des Anglais, le 25 avril 16, de l'ile et de la ville d'Ormus possédées par les Portugais de

150; mais la mort arrêta ses vic taires en 1629, après un règne de guarante-quatre ans. Quoique enclin à la cruauté, sa mémoire est dans la pl haute vénération parmi les Persans. Ils le regardent comme le restaurateur de l'état. C'est lui qui fit Hispuhan capitale de la Perse.

ABAS (SCHAH), neuvième roi de Perse, de la race des Sophis, et arrièrepetit-fils d'Abas-le-Grand, succéda à son père Sefi en 1642 à l'âge de 13 ans. Il n'en avait que 18 lorsreprit la ville de Candahar, dre au Mogol sous le règne de son pere. Il la conserva malgré cet empeeur qui vint l'assiéger plus d'une fois avec une armée de 300,000 homAbas protégeait ouvertement les chrétiens, ne permettant point en les inquiétát en aucune manière pour leur religion, parce que, disait , la conscience des hommes relève Des seul. Quant à moi, ajoutait

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d. devoir est de veiller au gouvernement extérieur de l'état, et d'aProin que la justice soit exacteent rendue à tous mes sujets, de elque religion qu'ils soient. Abas at dessein d'étendre les limites de on empire du côté du nord. Il amassa à cet effet de grandes sommes d'argent, non en foulant ses sujets, mais en retranchant ses dépenses superflucs, en laissant vacantes plusieurs charinutiles et de grands revenus. La art arreta ses projets, ayant été té par la maladie vénérienne en 6, à Tage de 37 ans. ABASGES, peuple du Caucase, qui

embrassa la religion chrétienne sous Justinien.

ABASSA se révolta sous Mustapha Ier, sous prétexte de venger la mort du sultan Osman, et fit passer au fil de l'épée un grand nombre de janissaires, qu'il accusait d'en être les auteurs. Mustapha ayant été déposé, Amurat IV s'accommoda avec Abassa, et l'envoya en 1634 contre les Polo-,nais à la tête d'une armée de 60,000 hommes. Il parait constant qu'il aurait remporté une victoire signalée sans la lâcheté des Moldaves et des Valaques. Cependant les Polonais, vivement pressés par les Russes, cnvoyèrent un ambassadeur à la Porte, pour demander la paix. Amurat, par le conseil d'Abassa, répondit avec hauteur que tous les princes chrétiens lui devaient tribut, et qu'il fallait que les Polonais en payassent un, s'ils voulaient la paix. Alors les Polonais firent la paix avec la Russie, et déclarèrent la guerre à la Porte, qui venait ellemême de la déclarer à la Perse. Le sultan, pour apaiser les Polonais, sacrifia Abassa aux intérêts de l'état. Il le fit étrangler comme s'il était entré sur les terres des Polonais sans en avoir reçu l'ordre.

ABAUZIT (FIRMIN), naquit à Uzès le 11 novembre 1679, de parens protestans. A la révocation de l'édit de Nantes son père était mort, et sa mère fut persécutée pour faire élever son fils dans la religion catholique; elle trouva cependant le moyen de le faire passer à Genève; en vain on la mit en prison pour la forcer à le faire revenir. Elle y resta jusqu'à ce que son gardien sollicitât lui-même Louis XIV de la faire sortir, pour n'avoir pas la douleur de la voir périr des suites de sa détention. Elle ne mourut à Genève qu'en 1726, justement regrettée de son fils. M. Abauzit choisit un état médiocre et obscur; de tous les emplois qui lui furent offerts il n'accepta que la place de bibliothécaire de Genève. Ses connaissances s'étendaient sur la physique, les mathématiques, l'histoire naturelle; il était sur ces objets en correspondance avec les principaux savans de l'Europe, Newton, Bayle, Jurieu, les Basnages: l'histoire, la géographie ancienne et moderne lui étoient familières. Mais

ce qui le rendit cher au corps ecclé

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