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buchodonosor: celui-ci, ayant recouTré son bon sens, remonta sur le trone, et fit enfermer son fils, qui eut lieu de faire connaissance avec Jéchonias, roi des Juifs, qui était aussi dans les fers. Son père étant mort, il lui succéda vers 562 avant J.-C. 11 tira des fers le rei Jéchonias, et fut tué par Néviglissor, son beau-frère, après un règne de deux ans.

EVREUX, comté, après des comtes particuliers, dont on prétend que descend une maison d'Angleterre dont était le fameux comte d'Essex, fut donné à Robert, fils de Richard Ier, duc de Normandie, dont la postérité le conserva jusqu'à Amauri V, qui le céda en 1200 à Philippe-Auguste. Le roi Philippe III, dit le Hardi, le donna à son fils puiné, Louis, mort en 1319. Celui-ci fut père de Philippe, qui devint roi de Navarre par sa femme Jeanne, fille de Louis X, et mourut en 1343; ils eurent pour fils Charles II, de Navarre. Voy. CHARLES II. Son fils Charles III mourut sans postérité masculine en 1425. En 1404 il avait dé ce comté au roi de France Chares VI. Il a servi d'apanage au duc d'Aencon, fils de Henri II, et enfin a été lonné à la maison de Bouillon, en Ahange de Sedan. Voy. LE PÈRE AN

SLME.

EWES (SYMONDS D'), historien et ntiquaire anglais, né en 1602, à Coxen, dans le comté de Dorset, fut herif du comté de Suffolk, député du arlement en 1640, créé baronnet en 64. Il prit le parti du parlement penant les guerres civiles, et mourut le avril 1650. Il a dressé le Journal parlement sous le règne d'Elisaeth, 1682, in-fol.

EXPILLI CLAUDE ), habile présient au parlement de Grenoble, navità Voiron en Dauphiné le 22 démbre 1561. Henri IV et Louis XIII chargèrent de diverses affaires imrtantes. Il mourut à Grenoble en 36, à 75 ans. On a de lui des plaioyers et d'autres ouvrages en prose, 312, in-4o, et un vol in-4o de poé

publiées en 1624, où il y a de eaux endroits et dans lesquelles il it une orthographe singulière en ulant écrire les mots comme on les nonce; une vie du chevalier Bayard, , in-12. Antoine Boniel de CháT. II.

tillon, avocat-général à la chambre des comptes de Dauphiné, a écrit sa vie, Grenoble, 1660, in-4o.

EXUPERE (SAINT), célèbre évêque de Toulouse au cinquième siècle, se rendit illustre par sa charité durant une grande famine. Après avoir distribué tous ses biens, il vendit encore les vases sacrés d'or et d'argent pour assister les pauvres, et fut réduit à porter le corps de Jésus-Christ dans un panier d'osier, et son sang dans un calice de verre. Saint Jérome le compare à la veuve de Sarepta, et lui a dédié son commentaire sur le prophète Zacharie. Saint Exupère mourut vers 417.

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EYBEN (HULDERIC) naquit à Norden le 20 novembre 1629, d'une famille noble et ancienne. Il fut choisi par Georges II, landgrave de Hesse, pour une des chaires de professeur en droit à Marpurg. Il devint ensuite conseiller et antécesseur à Helmstad, puis juge dans la chambre impériale de Spire; enfin conseiller au conseil aulique de l'empereur Léopold. Il mourut le 25 juillet 1699. Ses ouvrages furent imprimés à Strasbourg en 1708, in-fol. Ils sont estimés.

EYCK. Voy. EICK.

EYMERIC. Voy. NICOLAS.

EZÉCHIAS, roi de Juda, succéda à son père Achaz vers 726 avant J.-C. Il fit abattre les autels des faux dieux, brúla les bois sacrés, brisa le serpent d'airain pour oter aux Juifs tout sujet d'idolatrie, et gouverna avec sagesse et avec piété. Ayant défait les Philistins révoltés, il tomba malade vers 713 avant J.-C. Le prophète Isaïe lui annonça alors qu'il mourrait de cette maladie; mais ses pleurs ayant fait révoquer cette sentence, Isaïe l'assura que Dieu lui accordait encore 15 ans de vie. Pour preuve de cette prédiction l'ombre remonta de dix lignes, selon la parole du prophète, sur le cadran solaire qu'Achaz avait fait faire. Mérodach Baladan, roi de Babylone, au bruit de cette merveille, envoya des ambassadeurs à Ezéchias pour le féliciter. Ce prince leur montra tous ses trésors. Dieu, pour le punir de sa vanité, lui fit dire par Isaïe que toutes ses richesses seraient un jour transportées à Babylone; mais Ezéchias obtint par son repentir qu'il ne verrait point ce malheur. Quelque temps après,ayant

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refusé de payer tribut au roi d'Assyrie, Sennacherib, pour s'en venger, entra en Judée, y prit plusieurs places, et ne cessa ses ravages que par les présens et les promesses d'Ezéchias. Cependant, trois ans après, à son retour d'Egypte, il mit le siége devant Jérusalem; mais l'ange du Seigneur extermina son armée, et lui tua en une nuit 185,000 hommes. Enfin Ezéchias mourut 698 avant J.-C., à 53 ans. Manassès son fils lui succéda.

EZECHIEL, le troisième des grands prophètes, était fils du sacrificateur Buzy. Il fut mené jeune en captivité à Babylone, sous Jéchonias, et commença à prophétiser vers 595 avant J.-C. I prédit aux Juifs la captivité et la ruine de Jérusalem, les malheurs qui devaient arriver aux peuples voisins, le rétablissement du peuple juif et du temple, le règne du Messie, et la vocation des gentils. Ses prophéties sont remplies de visions, de sentences et de comparaisons, dont quelques-unes sont si difficiles à entendre, que les Juifs ont défendu de lire ce prophète avant l'âge de 30 ans. Ezéchiel y reIproche aux Juifs leur idolatrie, rend peurs crimes sensibles, et n'oublie rien

our les détourner du culte des faux dieux, les menaçant de la captivité et des plus grands malheurs s'ils continuent, et s'ils ajoutent foi aux promesses des faux prophètes. On dit que ces reproches furent si sensibles aux Juifs, qu'ils lefirent mourir d'une mort cruelle. Le livre d'Ezechiel est en hébreu, et contient vingt-deux visions,

disposées selon l'ordre des temps qu'il les a eues. Les Commentaires les plus estimés sur ce prophète sont ceux de Prado et de Villalpand, jésuites.

EZECHIEL, poète grec, Juif, que M. Huet fait vivre un siècle, et Sixte de Sienne 40 ans avant J.-C., et d'autres sous l'empire d'Adrien et deTrajan, avait fait une tragédie sur la sortie des Hébreux hors de l'Egypte, dont Fed. Morel a donné des fragmens, Paris, 1598, in-8°. On les trouve aussi dans Corpus poëtarum græcorum, Genève, 1606 et 1614, 2 vol. in-fol.

EZZELIN, fameux tyran, natif du village d'Onera, dans la Marche Tre visane, était originaire d'Allemagne, et vivait dans le 13e siècle. Il combattit d'abord à la tête des Gibelins, et remporta de grandes victoires. Ensuite il se rendit redoutable par ses cruautés et par ses violences. Il prit Vérone, Padoue et quelques autres villes d'Ita lie, et y exerça la tyrannie la plus odieuse. Il méprisa les anathèmes de Grégoire IX, d'Innocent IV et d'A lexandre IV. Un jour ayant appris que les habitans de Padoue s'étaient révoltés, il en fit mourir 12,000 qu'il avait dans ses troupes. Enfin les princes de Lombardie, s'étant ligués contre lui, lé prirent lorsqu'il allait attaques Milan; ils le menèrent à Soncino, il mourut désespéré le 12 octobre 1259 après avoir exercé sa tyrannie plus de 40 ans. Sa vie a été écrite en italic par P. Gérard, 1560, in-8°, et treduite en français par Fr. Cortaud, Paris, 1644, in-12.

F.

FABER (BASILE), né à Soraw en Si- rin d'un coup de mousquet à la cuisse,

lésie en 1520, fut recteur du collège Augustinien à Erfurt, et s'est fait connattre par son Thesaurus eruditionis scolastica, qu'il publia en 1571, et dont la dernière édition est de la Haie, 1735, 2 vol. in-fol.

FABER (GILES), carme, mort à Bruxelles en 1506, se fit un nom par ses prédications dont il avait banni le burlesque et le ridicule si communs de son temps. On a de lui une chronique de son ordre, une Histoire de Brabant, etc.

FABER (JEAN), savant théologien de l'ordre de saint Dominique, natif de Hailbron, se distingua au 16e siècle par ses prédications et par ses ouTrages. Les principaux sont, 1o Traité en latin sur la manière de connaître les hérétiques; 2o un autre Traité, pour prouver que la foi peut être sans la charite; 3 un ouvrage sur la messe et sur la présence réelle; 4o Enchiridion Bi bliorum, in-4°.Il ne faut pas le confondre avec Jean Fabert, autre savant religieux dominicain, qui fut official et grand-vicaire de Constance en 1519, et confesseur de l'empereur Ferdinand. II était ami d'Erasme, et eut une célèbre conférence en 1526 avec les hérétiques. Il fut nommé par l'empereur Ferdinand à l'évêché de Vienne, où il mourut le 12 juin 1541. Ses principaux ouvrages ont été imprimés en 3 vol. in-fol. Ce religieux est souvent appelé le Marleau des hérétiques, du nom d'un de ses livres intitulé Malleus Hæreticorum. Voy. FEVRE.

FABERT (ABRAHAM ), fils d'un libraire de Metz, auteur des Notes sur la coutume de Lorraine, 1657, in-fol., fut elevé auprès du duc d'Epernon ; il sauva l'armée du roi à la fameuse retraite de Mayence, comparée par quelques écrivains à celle des dix miile de Xénophon. Ayant été blessé au siége de Tu

M. de Turenne, avec le cardinal de la Valette, dont il était aide-de-camp, le conjurant de se la laisser couper selon l'avis de tous les chirurgiens, «Il ne faut pas mounir par pièces, leur dit il, la mort m'aura tout entier, ou elle n'aura rien. » En effet, ilguérit de sa blessure. Il eut ensuite le gouvernement de Sedan. Il y fit faire des fortifications solides avec tant d'économie, que le roi n'a jamais eu de places mieux fortifiées et à si peu de frais. Il prit Stenai en 1654, et fut fait maréchal de France en 1658. Son mérite, sa probité et sa modestie lui acquirent l'estime du roi et des grands. If refusa le collier des ordres du roi, prétendant qu'il ne devait être porté que par l'ancienne noblesse. Louis XIV, répondant de sa main à sa lettre de remerciment, lui dit : « Ceux à qui je vais distribuer le collier ne peuvent jamais en recevoir plus de lustre dans le monde que le refus que vous en faites, par un principe si généreux, vous en donne auprès de moi. » Le maréchal Fabert mourut à Sedan le 17 mai 1662, à 63 ans. Le père Barre, chanoine régulier de Sainte-Geneviève, a donné sa Vie au public en 1752, à Paris, 2 vol. in-12. Il y en a une plus ancienne en un seul vol. in-12,

mince.

FABIAN (ROBERT), alderman, puis shérif de Londres, y mouruten 1512, et fut enterré à Saint-Michel. Il s'occupa d'abord de la poésie anglaise, latine et française, puis il s'appliqua à l'histoire. Sa Chronique de France et d'Angleterre est imprimée à Londres en 1516, et depuis en 1533, 2 vol. in-fol. Il en a été imprimé une continuation en 1599, jusqu'au règne de Marie.

FABIEN, Fabianus, Romain, succéda au pape Anterre en 236; il envoya des évêques dans les Gaules pour

prècher la foi, et mourut pour la foi de J.-C. le 20 janvier 250, durant la persécution de Dèce. On dit que, pendant la cérémonie de son élection, une colombe alla se reposer sur sa tête. On lui attribue des décrétales qui sont visiblement supposées.

FABIUS MAXIMUS (RULLIANUS), célèbre consul romain, de la famille des Fabiens, si féconde en grands hommes, fut général de la cavalerie romaine, 324 avant J.-C., et reçut le commandement de l'armée pendant l'absence du dictateur Papirius, avec défenses d'attaquer ses ennemis; mais il se présenta une si belle occasion de les défaire, qu'il aima mieux exposer sa tête que de ne pas rendre service à sa patrie. Il força le camp des Samnites, et remporta sur eux une victoire complète. Malgré ce glorieux succès, Papirius voulut le faire mourir pour sa désobéissance; mais l'armée et le peuple romain obtinrent sa grace. Fabius fut cinq fois consul, une fois censeur et dictateur. Il triompha des Apuliens, des Lucériens, des Samnites, des Gaulois, des Umbriens, des Marses et des Toscans. C'est lui qui institua que les chevaliers Romains iraient tous les ans le 15 juillet en cérémonie, montés sur des chevaux blanes, depuis le temple d'honneur jusqu'au Capitole. C'est le premier de la famille des Fabiens qui fut surnommé Maximus. Cette famille était très-illustre et très-puissante à Rome : elle entreprit à ses dépens la guerre contre les Véiens, et 366 Fabiens périrent dans cette guerre à la journée de Cremera, 475 avant J.-C. C'est ce que marque Ovide dans ses fastes.

Una dies Fabios ad bellum miserat omnes:
Ad bellum missos perdidit una dies.

On dit qu'il n'en resta qu'un seul, qui fut ensuite élevé aux premiers empiois, et qui fut la tige des différentes branches de la famille des Fabiens; mais Denys d'Halicarnasse traite de fable cette guerre rapportée par TiteLive.

FABIUS MAXIMUS (QUINTUS), l'un des plus grands capitaines de son siècle, fut surnommé Cunctator, c'est-àdire le temporiseur, parce qu'ayant été créé dictateur, après la bataille de Trasimene, 217 avant J.-C., il trouva

oyen de fatiguer Annibal, sans le

combattre, en le harcelant par sans cesse, et en se campant avantageusement. Les Romains, mécontens de sa lenteur, partagerent son autorité avec Minucius: celui-ci, plus ardent, tomba bientôt dans une embuscade dont Fabius le retira. Minucius, pénétré de reconnaissance, lui remit la part de T'autorité que la république lui avait donnée. Après la bataille de Cannes, il lassa tellement les Carthaginois, qu'ils se consumèrent d'eux-mêmes, et ne purent plus tenir tête aux Romains. Annibal fit tout ce qu'il put parses railleries et par tous les stratagemes imaginables pour attiver Fabius au combat; mais voyant que c'était toujours inutilement, il lui envoya dire que « s'il était aussi grand capitaine qu'il voulait qu'on le crút, il devait descendre dans la plaine, et accepter la bataille. Fr bius lui répondit froidement « que s Annibal était lui-même aussi grand ca pitaine qu'il croyait l'étre, il devait le forcer à donner bataille. » Fabius fet cinq fois consul, la première 233 as avant J.-C., après qu'il eut défait les Liguriens. Il rendit de si grands services à sa patrie, qu'il fut appelé le Bouclier de la république. S'étant ef paré de Tarente, et étant convenu du rachat des captifs avec Annibal, le sénat refusa de ratifier le traité ; Fabius ven dit tous ses biens pour s'acquitter desa parole. On le nommait encore er cosus, à cause d'une verrue qu'il avast sur les lèvres, et Ovicula, à cause de sa grande douceur. Quintus Fabius Maximus,son fils, fut aussi consul : perdant son consulat, voyant son pèrevel à lui sans descendre de cheval, il s ordonna de mettre pied à terre. Alors ce grand homme, embrassant son til, lui dit : « Je voulais voir si tu savus ce que c'est que d'être consul. » !!! a eu un autre Fabius Maximus, qui fat consul avec Jules César, auquel il s mit l'Espagne, après y avoir détait le parti de Pompée.

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FABIUS PICTOR, est le premier des Romains qui écrivit l'histoire ea prose. Il vivait vers 216 avant J.L'ouvrage que nous avons sous son n est une pièce supposée et du nomie de celles qui ont été publiées par nius de Viterbe. Ceux de cette famille prirent le nom de Pictor, parce que celui dont ils descendaient avait lat

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peindre les murs du temple de la

Santé.

FABIUS DOSSENSUS, ou DORSENUS, composa des farces appelées par les Romains Atellanes, de la ville d'Atella, dans le pays des Osques, où elles prirent naissance. Horace, Sénèque et Pline parlent de ce poète.

FABIUS MARCELLINUS, historien du 3e siècle, depuis Alexandre Sévère, et avant Dioclétien. Il est cité par Lampridius comme auteur d'une vie d'Alexandre Mammée. C'est ce Marcellinus avec Marius Maximus, et Suétone, que Vopiscus s'est proposé d'imiter dans la vie de Probus.

FABIUS RUSTICUS, historien du temps de Claude et de Néron, fut ami de Sénèque. Tacite loue son style dans ses Annales et dans la vie d'Agricola. FABRE (JEAN-CLAUDE), naquit à Paris le 25 avril 1668, d'un père qui etait habile chirurgien. Il était déjà sous-diacre et bachelier de Sorbonne,et il avait été régent de seconde à SaintQuentin lorsqu'il entra dans la congrégation de l'Oratoire à Paris. Il fut successivement professeur de philosophie à Romilly en Savoie, à Toulon, à Biom, au Mans et à Nantes. Il enseigna ensuite la théologie pendant trois ans à Riom, puis pendant trois autres années au séminaire de la congrégation

Lyon. C'est pendant son séjour à Lyen qu'il fit imprimer un petit DicGonnaire latin et français, in-8°, tire les meilleurs auteurs classiques, dont Iya eu plusieurs éditions. Ce fut aussi Lyon et en 1709 qu'il donna une ouvelle édition du Dictionnaire de Kichelet en en 2 vol. in-fol. sous le titre l'Amsterdam. Cette édition fut supprimée à cause de plusieurs articles théogiques sur les matières du temps, et parce que dans la liste des auteurs i Bait donné de grands éloges à MM. de Port-koyal sans user de même à l'éard de leurs adversaires. Il fut alors obligé de sortir de la congrégation de Oratoire, et de se retirer à Clermont en Auvergne, où n'ayant pas de quoi subsister, il se chargea de l'éducation de quelques enfans, et eut recours au Pre Teffier, jésuite, confesseur du roi, qui lui fit tenir deux fois de l'argent. Le père Fabre rentra dans la congrégation de l'Oratoire sur la fin de 1715, et fut envoyé à Douai, où il composa une

petite brochure intitulée Entret ens de Christine et de Pélagie sur la lecture de l'Ecriture sainte. Cette brochure est encore recherchée. Dans la suite ayant prêché la Dominicale de l'Oratoire à Troyes avec distinction (car il avait aussi du talent pour la chaire), il vint demeurer sur la fin de 1723 à Montmorency. C'est là qu'il commença la continuation de l'Histoire ecclésiastique de feu M. l'abbé Fleury, dont il a donné 16 vol. in-40 ou in-12; ce qui engagea ses supérieurs à le faire venir à Paris dans leur maison rue Saint-Honoré, où il mourut le 22 octobre 1753, à 85 ans, fort regretté de ses confrères et de ses amis, à cause de sa douceur, de sa modestie, de sa candeur et de sa vertu. Le discours sur le renouvellement des études ecclésiastiques, etc., qui est au commencement du 13o vol, de la continuation, est de M. l'abbé Goujet. On remarque dans cette continuation de l'érudition et beaucoup de facilité à écrire; mais on n'y retrouve ni l'esprit, ni le discernement, ni le caractère, ni le style, ni la justesse d'esprit de M. l'abbé Fleury. Il avait pousse beaucoup plus loin cette continuation, mais il lui fut défendu d'en faire imprimer de nouveaux volumes. C'est lui qui a fait la table de I'llistoire de M. de Thou, traduite en français, in-49. Il avait aussi commencé la table du Journal des Savans, dent il se déchargea peu après sur M. Tabbé de Claustre, à qui on est redevable de cet utile ouvrage en 10 vol. in-4o On a encore du père Fabre, 1° une Traduction de Virgile, en 4 vol. in-12, ouvrage médiocre; 2o une traduction des Fables de Phèdre, Paris, 1728, in-12, avec des notes.

FABRETTI (RAPHAEL), savant antiquaire du 17e siècle, naquit à Urbain en 1619, d'une famille noble. Il se fit estimer de tous les savans antiquaires de l'Europe, du cardinal Carpegna, du cardinal Charles Barberin et du pape Alexandre VIII, qui le fit son secrétaire. Après la mort de ce pape Fabretti se livra entièrement à l'étude, et donna au public plusieurs excellens ouvrages, 1o sur les canaux de l'ancienne Rome, Rome, 1680, in-4o, tig. ¿ 2o la Colonne Trajane; Rome, 1683, in-fol., fig., 3o les Inscriptions anciennes, 1699, in-fol.; 4 Un ouvrage

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