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Pain-Blanc, dans le diocèse d'Autun, fit profession dans l'ordre de SaintBenoit, congrégation de Saint-Maur, en 1723, à l'âge de 19 ans. Sa piété, son attachement rigide à l'observation de ses devoirs, lui donna de l'admiration et du respect pour les religieuses et les solitaires de Port-Royal, dont il écrivit l'histoire sous le titre d'Histoire générale de Port-Royal, 1755, 10 vol. in-12. Il est mort à Paris le 5 avril 1778, au monastère des Blancs-Manteaux, âgé de 75 ans. Il a composé, avec D. Durand, l'Art de vérifier les dates, 1750, in-4o, réimprimé en 1769 et 1786, in fol. Avec D. Clément, il a continué l'Histoire littéraire de la France, dont il y a 12 vol. in-4°. Il a publié seul les Lettres à Morenas, sur son Abrégé de l'histoire ecclésiastique de Fleuri, 1757, in-12; la Justification de l'histoire ecclésiastique de Racine, 1760, n-12, etc.. Il a mis au jour les Conférences de la mère Angélique de Saint-Jean de Port-Royal, 1760, 3 vol. in-12; la Vérité victorieuse de la calomnie, au sujet dn projet de Bourg-Fontaine, 1758, 2 vol. in-12; des Brochures contre l'institut des jésuites, dans le temps du procès. On lui reproche sa partialité et son aigreur; mais il lui était difficile de ne pas s'aigrir au souvenir des persécutions suscitées à des gens que D. Clémencet se proposait pour modèles.

CLEMENS (CASSIUS) partisan de Pescenninus Niger, était accusé devant l'empereur Sévère, qui présidait au jugement. Il eut le courage de lui représenter que la cause des partisans de Niger était la même que celle des partisans de Sévère, qui tous les deux s'étaient armés pour détrôner un usurpatcur. Cette noble hardiesse lui sauva la vie, l'an 194.

CLEMENT Ier (S.), succéda à saint Lin dans le siége de Rome, l'an 67 de J.-C. Il était disciple et coadjuteur des apôtres. Saint Paul parle de lui dans son épitre auxPhilippiens. Saint Clément gouverna l'église avec sagesse, abdiqua en 76, et mourut l'an 100 de J.-C. C'est sous son pontificat qu'arriva la ruine de Jérusalem, l'an 70 de J.-C. On a de lui une Epitre aux Corinthiens, qui est un des plus beaux monumens de l'antiquité ecclésiastique. On lui attribue encore 10 une seconde

Épitre ; 20 Les huit livres des Constitutions apostoliques, ouvrage important, quoique d'un temps postérieur; 30 Des Recognitions : le tout se trouve dans la Bibliothèque des Pères et dans Cotelier, etc.

CLEMENT II, saxon, évêque de Bamberg, fut élu pape au concile de Sutri en 1046, et mourut le 7 octobre 1047. CLEMENT III, romain, évêque de Preneste, fut élu pape le 19 décembre 1187, et mourut le 25 mars 1191, après avoir publié une croisade contre les Sarrasins. Voy. GULBERT.

CLEMENT IV FRANÇOIS), natif { de Saint-Gilles sur le Rhone, s'appe lait Gui-le-Gros, et prit d'abord le parti des armes. Il se livra ensuite à l'étude, et passa pour l'un des plus habiles jurisconsultes de son siècle. Saint Louis le fit son secrétaire. Quelque temps après sa femme étant morte, il embrassa l'état ccclésiastique. Il fut archidiacre, puis évêque du Puy, ensuite archevêque de Narbonne, cardi nal, évêque de Sabine, et légat en Angleterre. Enfin, on l'élut pape à Pe rouse, le 5 février 1265. Il mourut à Viterbe le 29. novembre 1263. Il était modeste, doux, et désinteressé. Il a laissé plusieurs ouvrages. On trouve ses Lettres dans le Thesaurus anecdoto rum de Martenne.

s'écrou

CLEMENT V (FRANÇOIS), appel auparavant Bertrand de Gouth ou de Goth, fut fait évêque de Comminges puis archevêque de Bordeaux par Bo niface VIII. Enfin il fut élu pape Pérouse le 5 juin 1305. La cérémoni de son couronnement se fit à Lyon dimanche 10 novembre, et fut troubles par la chute d'une muraille, laquell étant trop chargée de peuple, la, tua Jean II, duc de Bretagne blessa le roi, et fit tomber la ta de dessus la tête du pape. Cet acciden fut regardé comme un présage des ma heurs qui affligèrent la chrétienté l'Italie durant ce pontificat. Clément fut le premier pape qui résida à Av gnon. I tint le concile général Vienne en 1311, s'appropria la pr mière année du revenu de tous les b néfices en Angleterre, origine des a nates, abolit l'ordre des Templier fit faire le Recueil des constitutio appelées clémentines, dont il y a d

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CLEMENT VI, savant pape, natif du Limousia, nommé auparavant Pierre Rogier, vint faire ses études en Sorbonne, et y prit le bonnet de docteur. Il fut ensuite abbé de Fécamp, puis successivement évêque d'Arras, archeque de Rouen, archevêque de Sens, cardinal et proviseur de Sorbonne. Enfin on l'élut pape le 13 mai 1342. Il defendit avec un zèle poussé à l'excès les intérêts de l'église et des souverains pontifes; en faisant quantité de réserves sur les bénéfices, pour donner à ses créatures, malgré les élections; en excommuniant l'empereur Louis de Bavière. Il réduisit le jubilé de 50 en o ans, et mourut à Avignon le 6 déerabre 1352. Il était savant et avait ne mémoire prodigieuse. Pétrarque, an contemporain, en fait un grand Joge.

CLEMENT VII, appelé auparavant Jules de Médicis, était parent de Leon X, et fut élu pape en 1523. II qut une célèbre ambassade du roi Ethiopie, se ligua avec les Français t les Vénitiens contre l'empereur Charles-Quint, et fut assiégé dans

Rome

par l'armée de ce prince; au boat de sept mois de captivité dans le chateau Saint-Ange, il fut mis à rancon, et contraint de se sauver incoatto. Clément VII fit la paix avec Tempereur en 1529, excommunia HenVIII, roi d'Angleterre, et mourut #26 septembre 1534. Il ne faut pas le anfondre avec Robert de Genève, omme de grand mérite, qui, après election d'Urbain VI, fut élu pape à Fundi, le 21 septembre 1578, par pluar cardinaux, qui prétendirent n'aur point été libres dans l'élection d'Ur

VI. Robert prit le nom de Clént VII, se retira à Avignon, et fut onnu par la France et l'Espagne. a élection causa un grand schisme as l'église d'Occident, qui ne finit 50 ans après, par l'abdication de

l'antipape Clément Vill, qui abdiqua en 1429, et reconnut Martin V.

CLEMENT VIII, appelé auparavant Hippolyte Aldobrandin, était de Fano, et fut élu pape le 30 janvier 1592. Il s'appliqua avec zèle à faire fleurir la piété et la science dans l'église, condamna les duels, donna l'absolution au roi Henri IV, ramena un grand nombre d'hérétiques au sein de l'église, et contribua beaucoup à la paix de Vervins. Jamais pape ne récompensa avec plus de soin les savans et les personnes de mérite. Il éleva au cardinalat Baronius, Bellarmin, Tolet, d'Ossat du Perron, et plusieurs autres grands hommes. C'est en sa présence qu'on agita la célèbre question De auxiliis, touchant l'accord de la grâce et du libre arbitre. Il mourut le 5 mars 1605, à 69 ans. Voy. SIXTE V pour les éditions des bibles vulgates. Il a corrigé le Pontifical romain, Paris, 1664, in-fol., et 1683, in-12; le Céremonial des évêques, Paris, 1633, in-fol. Voy. MARTIN V, MUGNOS.

CLEMENT IX, nommé auparavant Jules Respighiosi, fut élu pape le 20 juin 1667. Il gouverna sagement l'église, tâcha d'éteindre les contestations sur la distinction du fait et du droit dans l'affaire de Jansénius, et travailla à réunir les princes chrétiens, et à procurer du secours aux Vénitiens contre les Turcs, qui assiégeaient Candie; mais n'ayant pu empêcher la perte de cette importante place, il en mourut de chagrin le9 décembre 1669, à 7 ans.

CLEMENT X, ou EMILE ALTIERI, fut élu pape le 29 avril 1670. Il se distiugua par son humilité, et fit paraître, durant son pontificat, un esprit doux, tranquille et pacifique. Il mourut le 22 juillet 1676, à 86 ans.

CLEMENT XI, ou JEAN-FRANÇOIS ALBANI, natif de la ville de Pesaro, l'un des plus savans et des plus grands papes qui aient gouverné l'églase, fut élu d'une voix unanime le 20 novembre 1700. I donna retraite au fils du prétendant, soulagea les pauvres, confirma la condamnation des cinq fameuses propositions de Jansénius, par la bulle Vineam Domini Sabaoth; · condamna les pratiques superstitienses de quelques missionnaires de la Chine, et donna la constitution Unigenitus

contre 101 propositions extraites des réflexions morales du père Quesnel, sur le Nouveau Testament. Il mourut le 19 mars 1721, à 72 ans. On a de lui des Homélies estimées, et d'autres ouvrages imprimés en 1729, 2 vol. in-fol. ; un Bullaire, 1718, in-fol. Sa vie a été écrite par Lafiteau et Reboulet, chacune en 2 vol. in-12. Voy. QUESNEL.

CLEMENT XII, où LAURENT CORSINI, né à Florence d'une famille noble et ancienne, le 7 avril 1652, fut élu pape d'une voix unanime le 12 juillet 1730. Il soulagca le peuple romain en diminuant les impots, fit punir ceux qui avaient prévariqué dans leurs emplois sous le pontificat précédent, et gouverna l'église avec sagesse et tranquillité. Il mourut le 6 février 1740, à 88 ans.

CLEMENT XIII (CHARLES REZZOXICO), vénitien, né le 7 mars 1693, fut nommé cardinal par Clément XII en 1737, et succéda à Benoit XIV le 6 juillet 1758. Sa facilité à se laisser prévenir l'engagea dans des démarches inconsidérées: ayant voulu exercer dans les états de Parme une juridiction qui n'appartient qu'au souverain, il vit la France lui enlever Avignon, et le roi de Naples, Bénévent. Toute la faveur qu'il donna aux jésuites n'empêcha pas que leur institut ne fut proscrit en Portugal, en France en Espagne, à Naples, à Parme. Il mourut subitement en 1769..

CLEMENT XIV (FRANÇOIS-LAURENT GANGANELLI), né dans le diocèse de Rimini le 31 octobre 1705, fit profession dans les cordeliers, devint cardinal le 24 septembre 1759, et fut élu pape le 19 mai 1769. Son règne sera fameux dans l'histoire par la bulle de suppression des jésuites en 1773. Il est mort le 22 septembre 1774, non sans soupçon de poison. Ses vertus et son savoir l'ont fait regretter de toute la chrétienté. Les rois de France et de Naples lui avaient témoigné leur reconnaissance, pour les services qu'il avait rendus à l'église, en lui restituant Avignon et Bénévent. Le marquis de Caraccioli a donné sa Vie, Paris, 1775, in-12. Il a paru une traduction française de ses Lettres, Paris, 1776, 2 vol. in-12; plusieurs les croient supposées.

CLEMENT D'ALEXANDRIE (SAINT), savant père de l'église, re

nonça aux erreurs du paganisme, et fut prêtre et catéchiste d'Alexandrie en 190. Il succéda dans ces emplois au célèbre Pantène, son maître, qui était allé aux Indes pour y prêcher l'évangile. Saint Clément s'acquitta dignement de cette importante fonction, et mourut vers 220. Il nous reste de lui plusieurs ouvrages en grec, qui ont été traduits en latin. Les principaux sont les Stromates, l'exhortation aux Gentils et le Pédagogue: ils sont remplis de beaucoup d'érudition. La meilleure édition est celle qu'a donnée Potter à Oxford, 1715, 2 vol. in-fol. On en trouve une traduction latine dans la Bibliothèque des Pères. Il y a une traduction française d'une partie, Paris, 1696, in-8°.

CLEMENT DU MEZ (ALBÉRIC), est le premier maréchal de France qui ait mis cette place en considération. Son père et son oncle étaient ministres d'état sous Philippe-Auguste. Ses qualités guerrières le firent mettre par ce prince à la tête des armées. Il le suivit à la Terre-Sainte, et fut tué au siége d'Acre, en 1191. Il avait un frère. Henri Clément, qui fut aussi maréchal de France, se distingua à la bataille de Bouvines, en 1214, et mourut la même année. Son fils, Jean, fut aussi maréchal de France, en considération des services de son père, et mourut après 1260. Il eut un fils, Henri II, qui fut aussi maréchal de France, et était mort en 1265. Une de ses sœurs fut héritière de sa maison, la ligne masculine étant éteinte en sa personne.

CLEMENT(JACQUES ), religieux dominicain, natif du village de Sorbon, près de Sens, fut élevé dans le couvent des dominicains de cette ville, et à l'âge de 25 ans il assassina, à SaintGloud, le roi Henri III, le premier août 1589, ce qui a rendu sa mémoire exécrable. Son prieur, qui l'y avait engagé, fut pour le moins aussi coupable. Foy. BOURGOING. Il y eut des bigueurs assez fanatiques pour en faire un saint, et qui firent imprimer le mar tyre de saint Jacques Clément, Paris, 1589, in-8°; avec la figure.

CLEMENT (PIERRE), né à Genève en janvier 1707, est un savant critique qui a déployé son esprit vif et plein de saillies dans son journal, intitulé Le cinq années littéraires, 1754, 2 vol. in-12. Il est auteur des Francs-maçons,

CLÉ

comédie; de Mérope, tragédie, 1749. Ila traduit de l'anglais le Marchand de Londres, tragédie; et depuis sa mort, ila paru des poésies posthumes, parmi lesquelles il y a des pièces qui peuvent le disputer à celles des poètes qui ont le plus de réputation. Son extrême vivacité altéra ses organes; son esprit s'a liéna. Il mourut renfermé à Charenton, en 1767, à 60 ans.

CLEMENT (DENIS-XAVIER), né à Dijon en 1706, parvint à faire disparaitre une difficulté qu'il avait dans la parole, pour satisfaire son zèle à servir l'église dans le ministère de la chaire et de la direction: il a été doyen de l'églse collégiale de Ligni, prédicateur du To confesseur de Mesdames, et est mort en 1771. Ses Sermons ont été imprimés en 1772, 4 vol. in-12. On a encore de lui, Exercice de l'áme sur la pénitence et l'eucharistie,in-12; Maximes pour se conduire chrétiennement dans le monde, in-12.; Élévations de l'âme à Dieu, in-18.; Avis à une persanne engagée dans le monde, in-18; Meditations sur la passion, in-12 ; plusieurs Oraisons funèbres, etc.

CLENARD (NICOLAS), natif de Diest, après avoir enseigné les humanités à Louvain, voyagea en France, en Espague, en Portugal et en Afrique, et mou→ rut à Grenade en 1542. On a de lui, en latin, des Lettres curieuses et rares, concernant ses voyages, 1606, in-8°; une Grammaire grecque, qui a été revue et torrigée par un grand nombre de saTans grammairiens, entre autres Vosus, qui en a donné une édition à Amsterdam, 1650, in-8°; et d'autres

Duvrages.

CLEOBULE, fils d'Evagoras, et l'un des sept sages de la Grèce, naquit à Lade, et se distingua par sa bravoure et par ses talens. Il était bien fait, aimait les sciences, et haïssait surtout Finfidélité et l'ingratitude. Il conseillait de faire du bien à ses amis pour se la conserver, et à ses ennemis pour se les acquérir. Il mourut vers 560 avant J.-C. Il laissa une fille nommée Eumetis, plus connue sous le nom de Cléobuline, qui se rendit célèbre par la délicatesse de son esprit, la solidité de son jugement et la douceur de son caPetere. Elle avait un courage héroïque, et fit des énigmes très-ingénieuses, qui furent admirées des Égyptiens.

CLÉ

CLEOMBROTE 1er, gendre de Léonidas, délivra son beau-père. Léonidas, ayant été rappelé, fit condamner Cléom-brote à la mort. Sa femme, qui avait suivi Léonidas quand il avait été privé du trone, obtint de son père que la peine de mort prononcée contre son mari fût changée en exil: elle quitta la cour de son père pour suivre son mari.

CLEOMBROTE II, fameux roi de Lacédémone, 380 avant J.-C., fut tué dans la célèbre bataille de Leuctres, gagnée par Epaminondas, 371 avant J.-C. Il ne faut pas le confondre avec le philosophe Cléombrote, natif d'Ambracie, qui se précipita dans la mer, après avoir lu le Phédon de Platon, qui traite de l'immortalité de l'ame.

CLEOMÈNE, nom de trois rois de Lacédémone. Le premier vainquit les Argiens, délivra les Athéniens de la tyrannie des Pisistratides, punit les Egynettes, et mourut vers 491 avant J.-C. Le second succéda à son frère

Agésipolis, 370 ans avant J.-C., et régna en paix 34 ans. Cléomène III, second fils de Léonidas, monta sur le trône, 230 ans avant J.-C. Il réprima les troubles de Sparte, partagea les terres, abolit les dettes, donna le droit de citoyen aux étrangers, et rétablit l'ancien gouvernement de Lacédémonc. 11 défit ensuite les Achaïens ; mais il fut vaincu par Antigonus, roi de Macédoine, 226 avant J.-C., et se retira en Égypte, où Ptolomée Évergète le reçut très-bien. Après la mort de ce prince, Ptolomée Philopator l'ayant mis en priil excita une sédition, et se tua, 219 ans avant J.-C.

son,

CLEOMÈNE, sculpteur athénien, fils d'Apollodore, avait fait les statues des neuf muses, habillées à la manière des femmes de Thespis. On lui a attribué, mais sans certitude, la Vénus de Médicis, qui fait l'admiration des voyageurs, quoiqu'il ait fallu la réparer, se trouvant cassée en cinq endroits, et sans bras.

CLEONYME, fils de Cléomène II, roi de Sparte, devait régner après lui; mais à cause de son humeur violente, les Lacédémoniens remirent toute l'autorité royale entre les mains d'Arcus son neveu. Etant déjà avancé en âge, il avait épousé Chelidonis, jeune et belle princesse du sang royal, qui aimait

passionnément Acrotate, fils d'Arcus,et en était aimée. Cléonyme, mécontent de sa femme et des Lacédémoniens, sortit de Sparte, et sollicita Pyrrhus, roi d'Epire, à faire la guerre aux Lacedémoniens. Pyrrhus alla assiéger Lacédémone; mais il fut vigoureusement repoussé et contraint d'abandonner son entreprise. Les feinmes travaillèrent aux retranchemens qu'on opposa à l'ennemi, et contribuèrent beaucoup à la levée du siége. Chelidonis demeura scule enfermée, et se passa une corde au cou, pour éviter, en cas de besoin, de tomber vive entre les mains de CléoLyme. Ceci arriva vers 273 avant J.-C. CLEOPATRE, fille de Ptolomée Philométor, femme de trois rois de Syrie, et mère de quatre princes qui portèrent la couronne, épousa d'abord Alexandre Bala, ensuite Démétrius. Celui-ci ayant préféré Rodogune, elle offrit sa main et sa couronne à Antiochus son frère. Seleucus, fils ainé de Démétrius, vouJut remonter sur le trône de son père; mais cette femme, qui avait causé la mort du père en lui refusant un asile dans Ptolémaïs, enfonça un poignard dans le cœur du fils. Ce meurtre souleva le peuple contre elle : elle l'apaisa en couronnant Antiochus son second fils. Ce jeune prince se disposait à secouer le joug de sa mère, qui, de son coté, cherchait à l'empoisonner; mais il l'obligea de prendre le poison qu'elle Jui avait préparé, 120 ans avant J.-C. C'est le sujet de la Rodogune de Corneille. Voy. PTOLOMÉE, LATHIRUS.

CLEOPATRE, reine d'Egypte, fameuse par sa beauté et par ses débauches, était fille de Ptolomée Aulètes. Elle se fit aimer de Jules-César, et en eut un fils nommé Césarion. Après la mort de ce prince, Marc-Antoine allant faire la guerre aux Parthes,40 ans avant J.-C., ordonna à Cléopâtre de le venir trouver en Cilicie pour répondre sur l'accusation formée contre elle d'avoir donné du secours à Brutus. Cette princesse, qui joignait à une extrême beauté beaucoup d'esprit et de délicatesse, et qui parlait plusieurs langues, résolut d'inspirer de la passion à Antoine. Elle s'embarqua sur le fleuve Cydnus, dans un bâtiment dont la poupe était d'or, les voiles de pourpre, et les rames d'argent, et aborda au son des instrumens, couchée sous un pavil

lon tissu d'or, et ornée d'habits magaifiques. Le soir même de son arrivée, elle donna un repas magnifique à Antoine, qui en devint si éperdument amoureux, qu'il l'épousa au préjudice de sa femme Octavie, sœur d'Auguste. Après la défaite et la mort d'Antoine, Cléopâtre n'ayant pu se faire aimer d'Auguste, et craignant de servir à son triomphe, se fit piquer par un aspic, et mourut de cette morsure à 39 ans, ans avant J.-C. Voy. MARC-ANTOINE, On a donné sous son nom De medicamine faciei, Epistolæ erotica, dans le Petrone variorum; De morbis mulieFun dans Gynæciorum libri ab Israele Spacchio collecti, Strasbourg, 1597, in-fol.

30

CLEOSTRASTE, célèbre astronome, natif de Ténédos, qui le premier découvrit les signes du Zodiaque, selon Pline, livre 2, chapitre 8, et qui observa les signes du Bélier et du Sagittaire. Il corrigea les défauts de l'année desGrecs, vers 536 avant J.-C.

CLERAMBAULT, comte de Palluau (PHILIPPE DE), porta les armes dès l'âge de 16 ans étant devenu gouverneur de Courtrai, il y fit si bonne contenance, que les Espagnols n'oserent pas en tenter le siége en 1647. Il fut fait maréchal de France la même année, et mourut en 1665 à 59 ans. C'était un homme d'esprit : quoi qu'il eût peine a parler, il faisait les délices de la conversation par sa manière de dire les ehoses,

et

CLÉRAMBAULT (LOUIS-NICOLAS musicien français, né à Paris le 19 de cembre 1676, d'une famille attachés au roi depuis Louis XI sans interruption devint organiste des Grands-Jacobins dès l'age de de 20 ans, et obtint ensuit l'orgue de Saint-Cyr Louis XIV » plaisait beaucoup à lui entendre joue des petites pièces de clavecin, nomma surintendant des concerts par ticuliers de madame de Maintenon Clerambault avait un génie supérie pour la musique. On a de lui cinq livre de cantates, dont celle d'Orphée pass pour un chef-d'œuvre; plusieurs m tets, et des morceaux de musique con posés pour des fêtes particulières. mourut à Paris le 26 octobre 1749, lai sant une fille et deux fils, qui se so distingués dans le même genre.

CLERC (JEAN LE) fut envoyé po

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