페이지 이미지
PDF
ePub
[ocr errors]

Brabant, entre Anvers et Berg-op-Zoom, fut professeur de théologie à Cologne, prieur du couvent des dominicains de cette ville, et inquisiteur dans les trois électorats ecclésiastiques. Il eut un graud démêlé avec le célèbre Reuchlin, fut obligé de donner une rétractation des injures qu'il avait dites contre le comte de Névenat, et fut l'un des premiers qui écrivirent contre Luther. Erasme et tous les savans en font un portrait très-désavantageux. « Il exhortait le pape, dit Maimbourg, de n'employer contre Luther que le fer et Je feu, pour en délivrer au plus tôt le monde.» Il mourut à Cologne le 11 janvier 1527. On a de lui un grand nombre d'ouvrages de controverse, dans lesquels il fait paraitre plus de zèle et d'emportement que de science. Quelqu'un lui fit cette sanglante épitaphe.

Hic jacet Hochstratus viventem ferre patique
Quem potuere mali, non potuêre boni.
Crescite ab hoc taxi, crescant aconita sepul-
chro.

Ausus erat, sub eo qui jacet, omne nefas. Cependant Aubert Le Mire dit qu'on aurait parlé avec plus de vérité si l'on eût dit tout le contraire.

Hicjacet Hochstratus : viventem ferre patique
Quem potuêre bonr, non potuêre mali.

HOCQUINCOURT. Voy. MONCHY. HODGES (NATHANAEL), médecin anglais, servit à Londres pendant la peste de 1665, et s'acquit la confiance des bourgeois. Il ne laissa pas d'être emprisonné par de malheureuses circonstances, et de mourir en prison en 1684. On a de lui Apologie de la médecine et des médecins, 1660, in-8°; Pestis Londinensis narratio, 1672, in-8°.

HODGSON (JEAN), fut chargé de l'éducation de plusieurs seigneurs, et devint curé. Il était de la société des Antiquaires, parce qu'il avait aidé M. Webb, dans son Traité des anciennes monnaies. Il passa dans l'ile des Barbades en 1759, et mourut en revenant en 1760. On trouve quelques poésies de lui dans les recueils de son temps.

HODY (HUMFREI), Savant professeur royal en langue grecque à Oxford, dont on a une bonne Dissertation Jatine contre l'histoire d'Aristée, un *Traité De bibliorum textibus ori

ginalibus, Oxford, 1705, in-fle d'autres ouvrages estimés, fat ch lain des archevêques de Cantorbe Jean Tillotson et Thomas Tenis mourut étant archidiacre d'Oxford.p 20 janvier 1706, à 47 ans. Le plus, rieux de ses ouvrages est une histo en latin des illustres grecs qui ont tabli en Europe l'étude de la lar grecque et des humanités. Sam Jebb l'a fait imprimer à Londres tes; 1742, in-8°, avec la vie de Hody.

HOE (MATHIAS), fameux min luthérien, né à Vienne en 1580, conseiller ecclésiastique, premier f dicateur et principal ministre delac de Saxe. L'empereur lui donna e mille écus pour avoir persuadé àl'de teur d'accéder à la paix de Prague. l'avoir empêché de s'unir aux protes tans. C'était un esprit brouillon et porté, qui se déchainait égalemet contre les catholiques et contre les cal vinistes. Il mourut à Dresde le 4 1645: sa femme lui avait donné enfans. On a de lui un Comment sur l'Apocalypse, Leipsick, 1671,in-f et d'autres ouvrages.

HOESCHELIUS (DAVID), biblie thécaire d'Augsbourg, et l'un des ple savans hommes de son temps, naqe à Augsbourg le 11 avril 1556. Il ense gna long-temps en cette ville dans le college de Sainte-Anne, dont il fut recteur en 1593. Il mourut à Augsbourg le 20 octobre 1617. On a de lui u excellent Catalogue des manuscrits grecs de la bibliothèque d'Augsbour dont la meilleure édition est de 1675, in-4o, Reiserus y a joint les manuscrits latins; 20 Notes sur les livres d'Origene contre Celse et sur la Bibliothèque de Photius ; une traduction de Procope, avec des notes et un grand nombre d'autres ouvrages.

HOFFMAN (FRÉDÉRIC), fils d'un médecin de Halle clans le duché de Magdebourg, y professa lui-meme la médecine avec un très-grand succès. Il fut un des premiers professeurs en mé decine de l'université de Halle, fondée en 1694. L'électeur de Brandebourg en cette qualité quatre princes de cette le fit son premier médecin, et il suivit maison. L'académie des curieux de la nature et celle de Pétersbourg le mirent au nombre de leurs membres. Enfin il mourut comblé de gloire le ta

HOF

tobre 1742, âgé de 83 ans, laissant fils de même nom et de même prossion que lui. Ses ouvrages ont été primés en 1748, 6 tom. in-fol. Il y un premier supplément, 2e édition, 754, en deux parties, un second en vol. le tout se relie en 6 ou 7 vol. HOFFMANN (MAURICE), né à Fursemberg en 1622, fut professeur en édecine à Altdorff, et mourut en 698; il avait été marié trois fois, et a aissé plusieurs enfans. Ses ouvrages ont Altdor fideliciæ hortenses, 1677, n-4o; Appendix ad catalogum planarum hortensium, 1691, in-40; Delieia silvestres, 1677, in-4°; Florilegium Altdorfinum, 1676, in-4o, etc. HOFFMANN (JEAN-MAURICE), médecin du marquis d'Anspach, et professeur en médecine à Altdorff, mourut à Anspach en 1727, à 74 ans, laissant trois filles. Il a continué les Delicia hortenses altdorfine de son père, 1703, in-40; il a donné Acta laboratori chimici altdorfini, 1719, in-4°; De differentiis alimentorum, 1677, in-4o.

HOFMAN (DANIEL), ministre luthérien, surintendant et professeur de théologie à Helmstad, vers la fin du 160 siècle, s'opposa à la formule de concorde proposée par Jean André, et se fit chef d'une secte qui prétendait qu'il y avait des choses véritables en théologie, qui sont fausses en philososophie. On a de lui quelques ouvrages de controverse, dont quelques-uns sont contre Bèze. Il ne faut pas le confondre avec Melchior Hofman, fanatique du 16e siècle, qui mourut en prison à Strasbourg, après avoir beau

coup

fait parler de lui, ni avec Gaspard Hofman, habile professeur de médecine à Altdorf, né à Gotha en 1573, et mort en 1649. On a de ce dernier plusieurs ouvrages de médecine.

HOFMAN (JEAN-JACQUES), habile à professeur en langue grecque Bâle, est auteur d'un Dictionnaire historique et universel, en latin, dont la meilleure édition est celle de Leyde en 1698, 4 vol. in-fol. Il a encore publié ses poésies latines en 1686; une Histoire des papes en latin, 1687, 2 vol.; Historia Augusta, Amsterdam. 1687 in-fol. Ii mourut à Bale le 10 mai 1706. HOFMANSWALDAU (JEAN-CHRÉTIEN DE), conseiller impérial et prési

dent du conseil de la ville de Breslaw,
où il était né en 1617, s'acquit une
grande réputation par ses poésies al-
lemandes, dans lesquelles il a si heu-
reusement réuni ce que les poètes la-
tins, français, italiens, allemands et
flamands ont de meilleur. Il a aussi
traduit en vers allemands le Pastor
fido de Guarini, et le Socrate mou-
rant de Théophile. Il mourut le 18
avril 1679, à 63 ans.

HOGARTH (GUILLAUME), peintre anglais mort à Londres en 1765, négligea les perfections de son art pour peindre dans le genre familier des espèces de comédies qui ont une exposition, des développemens et une Ĉatastrophe. 11 aussi fourni des dessins pour les Voyages de la Motraye, pour

Ane d'or, Cassandre, Hudibras, Milton, etc. Enfin il est auteur d'un livre anglais, intitulé Analyse de la beauté, Londres, 1753, in-4°. Hogarth était marié et n'a pas eu d'enfans.

HOLBEN ou HOLBEIN (JEAN peintre célèbre du 16° siècle, natif de Bale, s'acquit en peu de temps une grande réputation, ce qui ne le tira point de la pauvreté où le plongèrent sa débauche et sa prodigalité. Erasme et le jurisconsulte Amerbach eurent pour lui une estime particulière, et l'aidèrent de leurs libéralités. Holben passa en Angleterre par le conseil du comte d'Arondel, et alla demeurer chez le chancelier Morus, auquel Erasmel'avait recommandé. Deux ans après, Morus le présenta au roi Henri VIII : ce prince en ft beaucoup de cas, et le retint à sa cour. Holben fit encore un voyage à Bále, et mourut à Londres en 1554. On estime surtout entre ses ouvrages une Cène en toile collée sur bois, la danse de la mort sur les murs du cimetière de Bale, et les portraits de Charles-Quint, d'Erasme, de Froben et d'Holben lui-même. Il ne travaillait que de la main gauche; son coloris est vigoureux, ses carnations vives; ses figures ont un relief qui séduit agréablement les yeux; on lui reproche seulement d'avoir mal jeté ses draperies.

HOLBERG (Louis), né à Bergen en Norwege en 1681, comme bien d'autres savans, eut à lutter contre l'indigence, pour suivre son inclination

à étudier; il trouva cependant moyen, par quelques ouvrages historiques ou bliés, par quelques préceptorats, nonseulement de subvenir à ses besoins, mais même de visiter Londres, Paris, Rome, Amsterdam et Oxford, jusqu'à ce qu'étant devenu assesseur du consistoire de l'université de Copenhague il put passer le reste de sa vie dans l'aisance, et suivre son gout librement. Il écrivit un poëme qu'il intitula Pierre Pors, du nom du héros, dans lequel il se flattait d'imiter le Lutrin; mais il approcha plus de Scarron que de Boileau. On vit paraitre aussi de lui plusieurs comédies sur des objets communs, rendus d'une manière encore plus commune, qui ne laissèrent pas d'avoir du succès, et de flatter la vanité de leur auteur. Les circonstances lui étaient favorables. En 1722 il n'y avait pas encore de théâtre en Danemarck; on résolut d'en élever un, et M. Holberg se présenta pour faire des pièces danoises. On a traduit en français quatre de ses pièces, Le Potier d'etain politique, Lucrèce, ou La Journalière; La Mascarade; Henri et Pernille. Il s'en est fallu de beaucoup qu'elles aient été aussi applaudies en France qu'en Danemarck. Son Théâtre a 7 vol. et contient 35 pièces. Il a composé aussi un grand nombre d'ouvrages historiques, dans lesquels il mit plus de recherches et de critique que dans les premiers, tels qu'une histoire de Danemarck, 1732, 33 et 35, 3 vol. in-4° ; Histoire de Bergen ; Conjectures sur la décadence des Romains, où il essaie de réfuter M. de Montesquieu; des Pensées morales, traduites par M. Desroches, 1754, 2 vol. in-12. Tous ces ouvrages ayant augmenté sa fortune, il aspira au titre de baron, et l'obtint en 1747. Il mourut à Copenhague le 27 janvier 1752, à 71 ans. L'académie de Sora lui doit son rétablissement; il lui légua environ 210,000 livres tournois. Cette académie est destinée à élever des jeunes gens nobles. Ainsi la "noblesse de Danemarck n'eut pas lieu de regretter de l'avoir agrégé parmi elle.

HOLCOLT ou HOLKOT (ROBERT), fameux théologien du 14° siècle, natif de Northampton, entra dans l'ordre de saint Dominique, et mourut en 1349. On a de lui un Commentaire

sur le Maitre des sentences, 14 in-fol., et d'autres ouvrages.

HOLDEN (HENRI), habile the gien, natif d'Angleterre, après aver enseigné dans plusieurs universites, vint à Paris, et y fut recu docteur de Sorbonne en 1646. Il s'acquit bearcoup de réputation par sa probité et par ses ouvrages, et mourut en 1662 On a de lui un livre composé en l tin, intitulé l'Analyse de la foi, in-12, qui est excellent, et qui com prend en peu de mots toute l'écono mie de la religion. On trouve à la fin de ce livre un petit Traité du schisme; des Notes marginales, courtes et judi- thi cieuses, sur le Nouveau Testament, imprimées à Paris, chez Savreux, 1660, 2 vol. in-12; quelques Lettres sur des sujets importans.

HOLDER (GUILLAUME), philosophe anglais, né dans le comté de Nettin gham, était de la société royale, ch noine de Saint-Paul, et aumonier de roi; il est mort à Londres le 24 jas vier 1697. On a de lui les Élémens du langage, 1669, in-8°; Principes naturels de l'harmonie, 1694, in-8°; la Comparaison du mois lunaire avec l'année solaire, 1694, in-8°; des MA moires dans les transactions philos phiques.

HOLDSWORTH (EDOUARD), ft l'éducation de plusieurs jeunes geat, et voyagea avec eux. Il est mortle décembre 1747, à 59 ans. On trouve un poëme de lui dans le tome V de la collection de Dodsley; Remarques et Dissertations sur Virgile, 1768, in-4*.

HOLIDAI (BARTEN), théologien an glais, né en 1593, eut à sourir de la perte de ses bénéfices pendant le protectorat de Cromwel, et est morta Eissey le 2 octobre 1661. Ses ouvrages sont Philosophia polito - barbe specimen, 1633, in-40; la traduction de Perse et Juvénal, dont il y a une belle édition avec figures, Oxford, 1673, in-fol.; Survey of the World, poëme en deux livres, 1661, in-*; le Mariage des arts, 1630, in-4o:

HOLINSHED (RAPHAEL), prêtre et historien anglais; sa Chronique, qui parut d'abord en 1577, 2 vol. in-fol., reparut en 1587, en 3. Dans cette seconde édition, on a retranché quelques phrases injurieuses à la reine Elisabeth, qui ont été réimprimées à part

est mort à Brancote, dans le comté e Warwick, en 1593.

HOLKER (JEAN), fut d'abord simde manufacturier de Manchester; mais yant pris le parti du prétendant, il at mis en prison à Carlisle. Il fut assez eureux pour s'en sauver et pour passer in France, où il entra dans les troupes landaises. Il y mérita la croix de aint-Louis; et, ayant été réformé, demanda son retour en Angleterre. J'ayant pu l'obtenir, il établit à Rouen les manufactures de coton et de laine, dans le genre de celles de Manchester; pération qui réussit si bien, qu'il btint la place d'inspecteur-général des manufactures de France. Il est mort à Rouen le 18 avril 1786.

HOLLARD (VENCESLAS), habile graveur de paysages, d'animaux, d'insectes et de fourrures, naquit à Prague en 1607. Son œuvre est très-considérable, et n'est estimée que dans la partie où il excellait.

HOLLERIUS. Voy. HOULLIER.

HOLOFERNE, fameux général des armées de Nabuchodonosor, roi d'Assyrie, après avoir ravagé un grand nombre de provinces et jeté la consternation partout, alla assiéger la ville de Béthulie avec une puissante armée, afin d'obliger les Juifs de se soumettre à Nabuchodonosor; mais Judith lui trancha la tête dans sa tente après un grand festin, vers 634 avant J.-C. Après cette généreuse action, les Assyriens prirent la fuite, et leur camp fut pillé par les Israélites.

HOLSTENIUS (Luc), était d'Hambourg. It s'acquit une grande réputation en France par sa science et par sa probité, et alla ensuite à Rome auprès da cardinal François Barberin, qui le fit nommer chanoine de l'église de Saint-Pierre, puis garde de la bibliothèque du Vatican. Holstenius fut envoyé en 1655 au-devant de la reine de Suède, et reçut sa profession de foi Inspruck. Il mourut à Rome le 2 février 1661, à 65 ans. Le cardinal Barberin, auquel il laissa ses livres, lui fit lever un tombeau de marbre. On a te lui plusieurs Dissertations, et d'auEres ouvrages dans lesquels on remarque un jugement solide, une critique exacte et beaucoup de pénétration es Notes sur Etienne de Bisance sont ointes à cet auteur, 1684, in-fol. On

a imprimé de iui Codex regularum monasticarum et canonicarum, Aug. Vind., 1759, 6 vol. in-fol.

HOLYOAKE (FRANÇOIS), en latin De Sacrá Quercu, né dans le comté de Warwick, fat curé de Sautham, souffrit beaucoup pendant la guerre civile, à cause de son attachement au roi, et mourut le 13 novembre 1653. Il est enterré à Sainte-Marie de Warwick. On a imprimé de lui des Sermons, 1610, in-4o; mais son principal ouvrage est un Dictionnaire latin étimologique, 1633, in-4°, c'est la quatrième édition. Son fils, nommé Thomas, eut aussi quelques bénéfices, et mourut le 10 juin 1675, à 59 ans. Il avait travaillé au dictionnaire de son père, et son travail a paru en 1677, in-fol.

HOMBERG (GUILLAUME), naquit à Batavia le 8 janvier 1652, de Jean Hombert, gentilhomme saxon qui y était allé pour faire fortune, et revint en Europe avec son père, qui alla faire sa résidence à Amsterdam. Guillaume Homberg fut reçu avocat en 1674, à Magdebourg, où il s'appliqua à l'étude de la physique expérimentale. Quelque temps après il voyagea en Italie, apprit la médecine, l'anatomie et la botanique à Padoue, étudia à Bologne, et apprit à Rome l'optique, la peinture, la sculpture et la musique. Il voyagea ensuite en France, en Angleterre et en Hollande, se fit recevoir docteur en médecine à Wittemberg, visita les mines de Saxe, de Bohême de Hongrie et de Suède, et revint en France. M. Colbert, instruit de son mérite, lui fit des offres si avantageuses, qu'il le détermina à se fixer à Paris. M. Homberg, déjà fort connu par ses phosphores, par une machine pneumatique de son invention, plus parfaite que celle de Guericke, par ses microscopes, et par ses découvertes en chimie, fut reçu de l'académie des sciences en 1691, et eut le laboratoire de cette académie. M. le duc d'Orléans, depuis régent du royaume, le prit ensuite auprès de lui en qualité de physicien, lui donna une pension et le plus superbe laboratoire que la chimie ait jamais eu, et le fit son premier médecin en 1704. M. Homberg épousa en 1708 Marguerite Dodard, fille du célèbre M. Dodard, et mourut en de grands sentimens de

piété et de religion le 24 septembre 1715. Il avait fait abjuration de la religion prétendue réformée en 1682. On a de lui un grand nombre d'écrits savans et curieux dans les Mémoires de l'académie des sciences et dans plusieurs journaux.

HOME (DAVID), ministre protestant, issu d'une famille très-distinguée d'Ecosse, étant venu en France, fut d'abord attaché à l'église réformée de Duras, dans la Basse-Guienne, puis à celle de Gergeau dans l'Orléanais. Il s'acquit l'estime de Jacques Ier, roi d'Angleterre, qui le chargea de pacifier les différends entre Tilenus et Du Moulin, touchant la justification, et même, s'il était possible, de réunir tous les théologiens protestans de l'Europe en une seule et même doctrine, et sous une unique confession de foi. Mais ce projet échoua. On a de Home divers ouvrages. Le plus considérable est Davidis Humii apologia Basilica, seu Machiavelli ingenium examinatum, etc., 1626, in-4°. On a aussi de lui plusieurs pièces de poésie latine dans les Delicia poetarum scotorum d'Artus Jonston, Amsterdam, 1637, 2 vol. in-12. On lui attribue deux satires contre les jésuites: Le contre assassin, ou Réponse à l'apologie des Jésuites, Genève, 1612, in-8°, de 391 pages, et l'Assassinat du roi, ou Maximes du vieux de la montagne vaticane et de ses assassins, pratiquées en la personne de défunt Henri-leGrand, 1617, in-8°, de 82 Jeses.

HOMELIUS (JEAN), né à Memmingen en 1518, enseigna les mathématiques à Leipsick, et en plusieurs autres villes d'Allemagne, inventa un grand nombre d'instrumens de mathématiques, et s'acquit l'estime de Melanchton et de l'empereur CharlesQuint. Il mourut en 1562, à 44 ans, fort regretté des savans. Il n'eut pas le temps de faire imprimer ses ouvrages.

HOMERE, le plus ancien, le plus célèbre de tous les poètes grecs, et l'un des plus grands et plus beaux génies qui aient paru dans le monde, vivait environ 900 ans avant J.-C., et 300 ans après la prise de Troie, selon les marbres d'Arondel. Sept villes se disputèrent particulièrement la gloire de Jui avoir donné naissance, savoir; Smyrne, Rhodes, Colophon, Sala

mine, Chio, Argos et Athènes : l'optnion la mieux fondée est qu'il était de Smyrne ou de Chio. Il n'y a nea de bien constant sur l'histoire de a vie: on lui donne pour mère Crithes, et pour maitre Phemius ou Pronapide, qui enseignait à Smyrne les belles-k!tres et la musique. Phemius, charme de la bonne conduite de Crithéis, l'épous et adopta son fils. Après la mort de Phemius et de Crithéis, Homère hérita de leurs biens et de l'école de son père, t s'attira l'admiration de tout le monde. Un maitre de vaisseau, nommé Mestés, qui était allé à Smyrne pour se trafic, charmé d'Homère, lui propos de quitter son école et de le suive dans ses voyages. Homère, qui pensat déjà à son Iliade, s'embarqua afec Mentés. Il parait constant qu'il par courut toute la Grèce, l'Asic mineart. la mer Méditerranée, l'Égypte, et pli sieurs autres pays. C'est dans ces voja. ges qu'il devint un excellent goog phe, et qu'il s'instruisit des mœurs de différens peuples, et principalement de celles des Grecs, des Phrygiens el des Egyptiens. En revenant d'Espagne, il aborda à Ithaque, où il fut inconmodé d'une fluxion sur les yeux. Metés le laissa chez Mentor, un des pri cipaux habitans d'Ithaque, et s'en retourna à Leucade sa patrie. A son retour il trouva Homère guéri. Ils se re barquerent, et après avoir visité les cotes du Peloponèse, ils arriverent a Colophone, où l'on prétend que grand poète perdit la vue, ce qui te fit surnommer l'Aveugle. Ce malheur le fit retourner à Smyrne, où il fint son Iliade. De là il alla à Cures: l'y reçut avec tant de joie, qu'd demanda d'y être nourri du trésor pűblic; mais sa demande ayant éter jetée, il sortit pour aller àPhocée, en faisant cette imprécation: « Qu'il ne naisse jamais à Cumes de poètes pour la célébrer! » Il erra ensuite en divers lieux, et s'arrêta à Chio, où il se mana et où il composa son Odyssée. Quelque temps après,ayant ajouté à ses poemes beaucoup de vers à la louange desville grecques, surtout d'Athènes et d'a gos, il alla à Samos, où il passa l'hiver. De Samos il arriva à Io, l'une des Spo rades, dans le dessein de continuer s route vers Athènes; mais il y tombs malade, et y mourut vers 920 avant

« 이전계속 »