페이지 이미지
PDF
ePub

LIO.

P. M. criture, dont M. Simon parle ainfi VERMI- dans fon Hiftoire critique du Vieux Teftament. » Ils ne peuvent pas être d'une grande utilité pour enten»dre le fens litteral, parce qu'ils font remplis de lieux communs, & de queftions qu'il forme fouvent à l'occafion des paroles de fon texte. Il y a de l'apparence, que comme il étoit éloquent, il » fuivit cette méthode, pour faire paroître davantage fon éloquence,

20

& même fon érudition: au lieu » que s'il fe fût attaché tout à fait à fon texte, il n'eût pas eu la liberté de tant parler, ni de refoudre tant de queftions curieufes, qu'il 20 a formées dans fes Commentaires, aufquelles il ajoute auffi des ≫ invectives.

10. Preces ex Pfalmis Davidis deJumpta. Tiguri 1566. in-8°. It. Dans le 3e vol. des Loci Communes Theologici. Ces Prieres ont été traduites en Anglois par Charles Glembam. Il y en a auffi une traduction Françoife imprimée à Lyon in-16. fous le titre de Prieres Chrétiennes.

11. In primum, fecundum, & imi

à

tium tertii libri Ethicorum Ariftotelis P. M. ad Nicomachum Commentarius. Ti- VERMIguri 1563. in-4°. C'est le résultat des LIO. Leçons qu'il fit quelque temps Strasbourg fur la Philofophie. Ayant quitté cette ville en 1556. pour aller à Zurich, il ne put achever cet Ouvrage, & en demeura au fecond Chapitre du 3 livre. Comme il y .. compare à la fin de chaque Chapitre ce qui y eft contenu, avec ce qu'on trouve dans l'Ecriture Sainte fur le même fujet, on a donné dans quelques éditions à ce Commentaire un titre qui exprime ce parallele; celui-ci, par exemple, Ariftotelis Ethica cum illis in Sacra Scriptura collata; additis notis & lemmatibus Logicis Rodolphi Glocenii. Licha ad Veterim 1598.

12. Defenfio ad Ricardi Smythai Angli duos libellos de Calibatu Sacerdotum & Votis Monafticis. Bafilea 1559. in-8°. It. Dans le fecond tome des Loci Communes Theologici p. 1229. Richard Smith avoit fait imprimer à Louvain en 1550. in-8°. deux traités; l'un intitulé: Defenfio Calibatus Sacerdotum contra Pe

[ocr errors]

L. LABE'. des langues vulgaires, dont rendent témoignage fes Oeuvres qu'elle a laiffées à la pofterité. Jacques Peletier, Medecin, Mathematicien & Poete a fait à fa louange une Ode, où il releve fort fon merite & fon favoir. D'autres à fon exemple ont compofé pour elle des pieces de vers, & on en voit quelques unes à la fuite de fes Ôeu

vres.

[ocr errors]

Elle favoit en effet fort bien les langues Françoife, Italienne & Efpagnole, & avoit fon cabinet rempli des livres les plus curieux qu'on eût écrit jufqu'à fon temps en ces trois langues. Ce qui nous refte de fes Ouvrages fait voir qu'elle écrivoit également bien en profe & en vers, comme le dit la Croix du Mai

ne.

D'ailleurs elle favoit chanter/ & jouer du Luth, & manioit fort bien un Cheval; ce qui montre qu'elle avoit eû de l'éducation, & qu'elle n'étoit pas d'une naiffance fi baffe que la qualité de Cordier donnée à fon mari par du Verdier pourroit le faire croire.

Mais toutes les belles qualités que L. LABE'. l'on admiroit en elle, étoient gâtées par un libertinage, qui quoique plus rafiné que celui des Lais & des Phrynis, n'en étoit pas moins condamnable. Elle faifoit le métier de Courtifane, quoiqu'elle ne reffemblât pas en tout à ces malheureufes Victi mes de l'impudicité publique; car fi d'un côté elle étoit de leur humeur, en ce qu'elle vouloit être bien payée des faveurs qu'elle accordoit, elle avoit d'un autre des égards pour les gens de lettres, qu'elle recevoit quelquefois gratis dans fon lit. Du Verdier nous explique ceci dans un détail qu'il eft à propos de rapporter ici. Voici comment il s'exprime fur fon fu

jet.

Louife Labé, Courtilanne Lionnoife, autrement nommée la bel»le Cordiere, pour être mariée à un »bon homme de Cordier, piquoit fort bien un Cheval, à raifon de quoi les Gentilshommes, qui » avoient accès à elle, l'appelloient »le Capitaine Loys, femme au demeurant de bon & gaillard efprit,'

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

L. LABE'. & de mediocre beauté; (a) rece » voit gracieusement en fa maifon Seigneurs, Gentilshommes, & au» tres perfonnes de merite avec en»tretien de devis & difcours, Mufique tant à la voix qu'aux Inftru» mens, où elle étoit fort duicte » lecture de bons livres Latins, & vulgaires Italiens & Efpagnols, dont fon cabinet étoit copieufe»ment garni, Collation d'exquifes » confitures; enfin leur communi» quoit privement les pieces plus » fecretes qu'elle cût, & pour dire » en un mot, faifoit part de fon » corps à ceux qui fonçoyent: non » toutefois à tous, & nullement à » gens mechaniques & de vile con»dition, quelque argent que ceux» là lui euffent voulu donner. Elle »ayma les faváns hommes fur tout, les favorifant de telle forte, que ceux de fa connoiffance avoient la (a) Ces paroles donnent lieu de croire que fa beauté, dont d'autres Auteurs, qui la connoiffoient auffi bien que du Verdier pouvoit le faire, ont parlé avec tant d'éloge, confiftoit moins dans la regularité. des traits de fon vifage, que dans les charmes & les agrémens de fa perfonne.

« 이전계속 »