J. G. DE de quatre-cens livres, avec un rèveBALZAC. nu annuel, pour y entretenir des parfums.

Catalogue de fes Ouvrages.

. Lettres. Paris 1624. in-8°. C'est la premiere édition qui a été fuivie de plufieurs autres.

2. Le Prince. Paris 1631. in-49. Les amis de Balzac avoient vanté par avance cet Ouvrage comme un Chef-d'Oeuvre, qui feroit taire tous les Critiques, & fur-tout ceux qui accufoient Balzac de n'être capable que d'écrire des Lettres. L'évenement ne répondit point à ces efperances, ce livre ne fit rien ni pour la reputation, ni pour la fortune de Balzac, & lui fufcita des affaires du côté de la Sorbonne, qui cependant en ufa honnêtement à fon égard; Car elle le fit avertir par fes amis des erreurs qui étoient repandues dans fon livre. Sur quoi Balzac écrtvit à la Faculté une lettre, dans la quelle il fit paroître beaucoup de foumiffion à fes avis, & promit de reformer ce que les Docteurs y avoient trouvé de reprehenfible. La Faculté contente de fa foumiffion.

convint qu'en lui écrivant une let- J. G. DE tre d'honnêteté, on lui envoiroit la BALZAC. lifte des Propofitions de fon livre, qui avoient paru meriter quelque cenfure; ce qui fut executé, & BalZac corrigea, ou retrancha dans les éditions fuivantes ce qui avoit déplu. Ces éditions font en affez grand nombre; mais il eft inutile d'en faire ici le détail, puifqu'on ne lit plus cet Ouvrage, qui eft fort fuperficiel dans les chofes, & outré dans la maniere de les dire. Il a été traduit en Anglois, & imprimé en cette langue à Londres en 1648. in8°.

3. Difcours fur une Tragedie, intitulée Herodes infanticida. Paris 1636. in-8°. La piece, dont on voit ici la Critique, eft de Daniel Heinfius, qui y fit une réponse fous ce titre: Epiftola qua refpondetur ad Balzaci differtationem in Herodem Infanticidam. Lugduni Bat. 1636. in-8°. Un Miniftre de Beziers, nommé Croi, prit auffi la défenfe de Heinfus, contre lequel il écrivit dans la fuite, mais fur d'autres matieres, & publia une Reponse au difcours & à

J. G. DE eu en Mariage la terre de Balzac; BALZAC. fituée dans le voifinage, fur les bords. de la Charente.

A l'âge de 17 ans, il alla faire un Voyage en Hollande, & y compofa un difcours politique fur l'Etat des Provinces unies, qui fut imprimé plufieurs années après.

Il accompagna enfuite dans plufieurs voyages le Duc d'Epernon, à qui fon pere étoit attaché. S'étant après cela donné au Cardinal de la Valette, il alla, en qualité de fon Agent, paffer dix-huit mois à Rome, pendant les années 1621. & 1622.

A fon retour d'Italie, n'étant encore âgé que de 28 ans, il fe confina dans fa terre de Balzac, d'où il ne fortit prefque plus le refte de fes jours, que pour venir cinq ou fix fois à Paris.

Il s'y laiffoit attirer par quelques lueurs de fortune, fous le Miniftere du Cardinal de Richelieu, qui avant que d'être Miniftre & Cardinal, avoit recherché fon amitié. Mais enfin fon ame fiere ne put fe refoudre à cette patience & à ces baffeffes que l'ambition exige ; & il pre

fera au fuperflu que la Cour lui eût J. G. DE
fait acheter trop cher à fon gré, le BALZACE
neceffaire & l'honnête- que fa Cam-
pagne lui fourniffoit. Tout ce qu'il
obtint de la Cour fut une penfion
de deux mille livres à prendre fur
l'Epargne, mais dont il fut rare-
ment payé, & à laquelle on ajouta
les titres de Confeiller d'Etat, &
d'Hiftoriographe de France, qu'il ap-
pelle de magnifiques bagatelles, &
qu'il ne prit jamais, fe contentant“
de celui de Confeiller du Roy en fes
Confeils.

Peut-être auffi fa mauvaifè fanté faifoit-elle partie de fa Philofophie à cet égard, & contribuoit-elle à fon indifference pour la recherche des hönneurs. Il n'avoit pas trente ans, qu'il fe plaignoit en fon ftile hyperbolique, qu'il étoit plus vieux que fon pere, & aussi usé qu'un vaiffeau, qui auroit fait trois fois le voyage des Indes. Il dit ailleurs, dans un Ouvrage qu'il compofa peu avant fa mort, que fi on pouvoit feparer de fa vie, les jours que la douleur & La trifteffe en avoient retranchés, il fe trouveroit que depuis qu'il étoit au

to

J. G. DE monde, il n'avoit pas veçu un an tout BALZAC. entier:

>

Dès l'an 1634. M. de Boisrobert lui ayant écrit que s'il defiroit d'être admis dans l'Academie Françoife qui ne faifoit que de naître, il pou voit le témoigner à la Compagnie. par fes lettres, & qu'il ne doutoit point qu'elle ne le lui accordât volontiers en confideration de fon merite, Balzac lui écrivit fur ce fujet, & y fut reçu peu de temps après. On trouve dans les Regiftres. qu'il y lut en 1636. quelques morceaux d'un Ouvrage, qu'il appelloit alors le Miniftre d'Etat, mais: qui a paru depuis fous le titre d'Ariftippe..

Balzac fentant fa fanté s'affoiblir, fongea à fe preparer à fa derniere heure; dans cette vue, il fe rétiroit de temps en temps chez les ·Capucins d'Angoulême, où il s'étoit. fait bâtir deux Chambres.

Il mourut le 18 Fevrier 1654. âgé: de 60 ans. & fut enterré dans l'Hopital de Notre-Dame des Anges à Angoulême, comme il l'avoit ordonné fon Teftament, dans lequeli

par