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D. DE

3. Sylva feptem de totidem Miraculis Delphinatus, utpote 1. de Fan BOISSIEU, te ardente. 2°. De Turre fine veneno. 3°. De Monte inacceffo. 4°. De Tinis, five Cupis Saffenagiis. 5. De Fonte Vinofo. 6°. De Manna Brigan tienfi. 7°. De Barbeto. Gratianopoli 1656. in-8°. It. Lugduni 1661. in-8°. Les quatre premieres avoient paru d'abord feparement. Ces prétendues Merveilles n'ont paru que des bagatelles à ceux qui les ont examinées avec foin. M. Lancelot fur-tout les a degradées de cette qualité, dans un Memoire inferé dans le 6e volume de l'Hiftoire de l'Academie des Infcriptions.

4. Commentarius ad Ovidii in Ibim Elegiam. Lugduni 1633. in-4°. It. Lugd. 1661. in-8°. On a ajouté dans cette feconde édition l'ancien Interpréte, qui manquoit dans la pre

miere.

5. Traité du Plait Seigneurial, & de fon ufage en Dauphiné. Grenoble 1652. in-8°.

6. De l'Ufage des Fiefs & autres Droits Seigneuriaux en Dauphiné. Grenoble 1664. in-8°. It. Seconde édi

D. DE tion. Grenoble 1668. in-fol.

BOISSIEU.

J. DE SE

PULVEDA.

7. Mifcella. Lugduni 1661. in-8°. C'eft un Recueil de fes Oeuvres tant en profe qu'en vers.

8. Genealogie de la Maifon de Salvaing. Grenoble 1683. in-12.

9. Elegia de vita fua. A la fuite de fa vie par Chorier.

V. De Dionyfii Salvagnii Boeffii Delphinatis Vita liber unus Nicolai Chorerii. Gratianopoli 1680. in-12. Cette vie eft fort diffufe, mais il y a peu de dates.

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EAN-Ginés de Sepulveda naquit vers l'an 1491. à Pozo-blanco petite ville dans le voisinage de Cordoue, en Efpagne, d'une famille honnête. Il s'eft cependant toujours donné le furnom de Cordubenfis, parce que la ville de Cordoue eft beaucoup plus connue que le lieu de fa naiffance.

Après avoir appris la langue Latine dans fon pays, il alla étudier en Philofophie à Alcala, où il demeura

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trois ans appliqué à cette étude.

J. DE SE

Voulant enfuite fe donner à la PULVEDA,

Theologie, fans être à charge à fes
parens, il paffa en Italie pour rem-
plit à Boulogne une place dans le Col-
lege des Efpagnols, fondé par le

Cardinal Albornoz. Pendant fon fé-
jour en ce lieu, il partagea fon temps
& fon application entre la Theolo-
gie, l'Ecriture Sainte, les langues
Greque & Latine, & l'Eloquence.

Suffifamment inftruit dans ces
Sciences, il alla à Rome, où Albert
Pio, Prince de Carpi, qui aimoit
les lettres, le reçut dans fon Palais,
& l'affocia à fes études.

Il eut alors l'avantage de faire connoiffance avec plufieurs Savans, que le Prince de Carpi affembloit fouvent chez lui, entre autres Alde Manuce, Pierre Pomponace, Marc Mufurus &c. Quelques converfations qu'il eut avec eux lui firent naître l'envie de lire Ariftote dans fa langue, & d'en traduire même quelque chofe en Latin; ce qu'il fit dans la fuite, comme je le dirai plus bas.

Malgré les agrémens & les fecours

PULVEDA.

J. DE SE- que Sepulveda trouvoit à Rome pour fes études, il fe laffa d'un genre de vie, qui l'obligeoit fouvent de prendre part aux paffions des autres, & de s'embaraffer dans des affaires, où il n'y avoit pour lui que des degoûts, & il commença à fonger à en fortir. L'occafion s'en prefenta plûtôt qu'il n'auroit cru; car l'Empereur Charles - Quint étant allé à Rome en 1536. le prit à fon fervice en qualité d'Hiftoriographe, & l'emmena avec lui, après qu'il eut demeuré 22 ans en Italie.

Il arriva en Efpagne l'année fuivante, & у vêcut peu fedentaire jufqu'à l'an 1557. étant tantôt à Valladolid, tantôt à Cordone ou à Madrid, & tantôt à Pozo-blanco, qui étoit fa retraite ordinaire tous les hyvers.

Il eut pendant cet intervalle une difpute avec Barthelemi de las Cafas, qui ne lui fit pas d'honneur, & où il s'éloigna des fentimens de douceur, qui conviennent à un Ecclefiaftique.

Il y avoit déja long-temps que ce Dominicain, qui étoit Confeffeur

de Charles-Quint, fe plaignoit à ce J. DE SE Prince de l'avarice, de la cruauté, PULVEDA, & des débauches des Efpagnols dans les Indes, qu'il connoiffoit d'autant mieux, qu'il en avoit été lui-même témoin. Il le preffa furtout dans un Confeil tenu à Valladolid, de réprimer ces excès, le menaçant, s'il n'y mettoit ordre, que Dieu irrité depouilleroit les Efpagnols de la Souveraineté des Indes. Mais il fe trouva des perfonnes qui excuferent ces defordres, parce qu'ils y trouvoient leur compte; & Sepul veda prit leur parti, difant que ce que les Efpagnols faifoient, leur étoit permis par les loix divines & humaines, parce qu'ils ufoient du droit de la guerre, comme fur des Efclaves & des gens pris en guerre. Il compofa même un livre fur ce fujet mais las Cafas, & l'Evêque de Segovie en empêcherent la pu blication. On tint fur cela plufieurs affemblées en Espagne, & il fut enfin refolu en 1547. que puifque cette affaire regardoit la confcience, on prendroit l'avis des Theologiens. Ceux d'Alcala & de Salamanque F f iiij

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