Essais de Morale ...

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chez G. Desprez, 1715

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113 ÆäÀÌÁö - On peut conclure de tout ce que l'on a dit, que pour réformer entièrement le monde, c'est-à-dire pour en bannir tous les vices, et tous les désordres grossiers, et pour rendre les hommes heureux dès cette vie même, il ne faudrait au défaut de la charité, que leur donner à tous un amour-propre éclairé, qui sût discerner ses vrais intérêts, et y tendre par les voies que la droite raison lui découvrirait. Quelque corrompue que cette société fût...
83 ÆäÀÌÁö - ... l'amour-propre des autres hommes s'oppose à tous les désirs du nôtre. Nous voudrions que tous les autres nous aimassent , nous admirassent , pliassent sous nous ; qu'ils ne fussent occupés que du soin de nous satisfaire ; et non seulement ils n'en ont aucune...
83 ÆäÀÌÁö - Le nom d'amour-propre ne suffit pas pour nous faire connaître sa nature, puisqu'on se peut aimer en bien des manières. Il faut y joindre d'autres qualités pour s'en former une véritable idée.
103 ÆäÀÌÁö - Mais quand on vint à parler de ce qu'ils devaient faire, on ne fut plus de même avis. Il y en eut qui soutinrent qu'ils ne devaient pas même témoigner qu'ils eussent vu ce livre.
83 ÆäÀÌÁö - Voilà le monstre que nous renfermons dans notre sein. Il vit et règne absolument en nous, à moins que Dieu n'ait détruit son empire en versant un autre amour dans notre c©«ur. Il est le principe de toutes les actions qui n'en ont point d'autre que la nature corrompue...
153 ÆäÀÌÁö - Or, en excitant cette passion par les comédies, on n'imprime pas en même temps l'amour de ce qui la règle. Les spectateurs ne reçoivent que l'impression de la passion, et peu ou point de la règle de la passion. L'auteur l'arrête où il veut dans ses personnages par un trait de plume ; mais il ne l'arrête pas de même en ceux en qui il l'excite.
83 ÆäÀÌÁö - C'est ce qui oblige d'abord à se réduire au soin de sa propre conservation, et l'on ne trouve point d'autre moyen pour cela que de s'unir avec d'autres hommes pour repousser par la force ceux qui entreprendraient de nous ravir la vie ou les biens. Et pour affermir cette union, on fait des lois, et on ordonne des châtiments contre ceux qui les violent.
viii ÆäÀÌÁö - S'il ne les a pas effectivement, il se les donne par son imagination. Et s'il ne les trouve pas dans son propre être, il les va chercher dans les opinions des hommes ou dans les choses extérieures qu'il attache à son idée, comme si elles en faisaient partie.
viii ÆäÀÌÁö - ... propre être , il les va chercher dans les opinions des hommes ou dans les choses extérieures qu'il attache à son idée, comme si elles en faisaient partie; et, par le moyen de cette illusion, il est toujours absent de lui-même et présent à lui-même; il se regarde continuellement, et il ne se voit jamais véritablement, parce qu'il ne voit au lieu de lui-même que le vain fantôme qu'il s'en est formé.
77 ÆäÀÌÁö - ... dont ils usent en nous les proposant. Faisons donc état qu'on ne nous dit jamais qu'une bien petite -partie de ce qu'on pense de nous, et qu'il faut multiplier en quelque sorte tout ce qu'on nous en dit pour trouver le vrai. Si l'on nous dit que l'on trouve un peu à redire à quelque chose que nous avons faite, cela signifie qu'on y trouve beaucoup à redire* Si...

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