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vigueur, que S. Auguftin en cite les paroles lors même qu'elle n'étoit pas encore en ufage dans l'Eglife. Je ne fçais où M. de Sacy a pris ce qu'il vient de dire; mais il m'auroit fait plaifir de prouver que S. Auguftin se foit fervi de la Verfion de S. Jerôme. Jen'ignore pas qu'il y a certains Traitez que l'on attribuë à S. Auguftin, où l'Auteur fe fert de la Traduction de S. Jerôme; mais par cela même qu'il employe cette Traduction, il eft clair que ce ne peut être S. Auguftin. C'est ce qu'a reconnu longtemps avant moi l'Eglife de Lyon, dans fes Arrêtez Synodiques contre Jean Scot ou l'Irlandois. Voyez le fçavant Pierre Pithou dans fa Differtation touchant les Interpretes Latins de la Bible. Les premiers Peres qui fe font fervis de la Verfion de S. Jerôme, font Salvien Evêque de Marseille, Eucher Evêque de Lyon, Profper de Guyenne, Pierre de Ravenne, furnommé Chryfologue, &

quelques autres. Depuis la premiere édition de cet Ouvrage, Meffieurs de Port-Royal ayant écrit à M. Juftel en Angleterre, que j'avois accufé injustement M. de Sacy dans ce cha❤ pitre, je le reconnois ici de bonne foi; après avoir confulté S. Auguftin au quatriéme livre de la Doctrine Chrétienne ch. 7.

Scaligerana. Groninga 1669. in

12.

B

Ten que j'aye fait beaucoup de Remarques fur cette édition des Scaligerana, je ne les mettrai point ici. Je rapporterai feulement le ju gement du R. P. Vavaffeur, tiré de fon Traité du Stile burlesque, (de ludicra dictione,) page 240. Monftratur Libellus MS, dit-il, quem appel

1. Les Remarques de Colomiés fur les Scaligerana ont été impri

mées conjointement avec celles de M. le Févre en 1695.

lat, qui fcripfit, Aufoniano verbo, liturarium. Eo libello videas quædam Fof. Scaligeri de rebus variis, auctoribufque, ex ore loquentis excepta in quibus etfi plurima dicta fint inconftanter, que inter fe non cohæreant,pugnent etiam nonnunquam; illud à vero aberrare non multum videtur, quod miferrimum anEtorem Perfium dixit, qui ftudeat obfcu ritati, & qui minime pulchra habeat ipfe, cùm in eum poffint fcribi pulcherrima. Il n'y a rien de plus judicieux que ce jugement. Quelque foin qu'ait pris M. de Sigogne de ramaffer les premiers Scaligerana, André Rivet en rapporte un fragment, touchant le fecond des Maccabées, qui lui eft échapé. C'eft dans fon Apologie contre Grotius, fection 75. après quoi il ajoûte: In Dictatis Scaligeri, olim mihi communicavit Fr. Vertu

qua

nianus.

Ce Vertunien étoit un Me. decin de Poitiers, (grand ami de Sca liger) de qui nous avons des Notes fur un Livre d'Hippocrate des Plaies

de la Tête, imprimées à Paris conjointement avec quelques corretions de Scaliger fur le même Livre, l'an 1578. La même année il parut une Lettre, pour la défenfe de ces corrections, (contre un Medecin celebre nommé Martin,) fous le nom de Nicolas Vincent, Chirur gien de Poitiers. J'ai été long-temps fans fçavoir au vrai de qui pouvoit être cette Lettre. Enfin M. Gudius, qui fçait une infinité de choses, & qui prend un extrême plaifir à en faire part, m'apprit à la Haye que Scaliger en étoit l'Auteur; fe plaisant ainfi quelquefois à fe deguifer, comme il fit quelques années après fous le nom d'Yvo Villiomarus, écrivant contre Robert Titius Florentin, & fous celui de Janus Rutgerfius Bata

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roit pas eu befoin de M. Gudius pour fçavoir que Scaliger étoit Auteur de la Lettre de Nicolas Vincent. B.

vus, défendant contre Scioppius fa Principauté de Verone. '

1. Voyez l'hiftoire | les Apôtres. B. des Scaligerana, & le jugement qu'en fait Patin Lettre 154. où il dit que Scaliger a été par fes bonnes parties un des plus grands hommes qui ayent vêcu depuis

Voyez auffi M. de la Monnoye dans fes Notes fur les Jugemens des Sçavans de Baillet, tom. 2. n. 235. où l'hiftoire de ce Livre eft plus exa &tement détaillée.

Theocritus, Gr. Lat. cum Scholiis Græcis,& Notis Jof. Scaligeri, If. Cafauboni, & Dan. Heinfii. Apud Commelinum, 1604. in 4°.

J

E ne fçache point d'édition de Théocrite, meilleure que celleci. Il eft vrai que M. Withfort, Anglois, fit imprimer ce même Poëte avec Mufée, Mofchus, & Bion l'an 1659. mais comme je n'ai point vû fon édition, je n'en puis rien dire. M. Langerman, Chanoine de Bre

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