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démie, court aujourd'hui avec grand fuccès dans la même carriere.1 Outre les Ouvrages de M. de Meziriac dont j'ai parlé, il a auffi fait la veritable Vie2 d'Efope, je dis la veritable, parce que celle de Planudes paffe pour' fabuleufe parmi les Scavans. Ce Livre eft extrêmement rare, & il feroit à fouhaiter qu'on le réimprimât pour l'utilité du public. Je me fouviens d'en avoir vû un

pas fort goutée à la Cour: & il ajoûte que dans la traduction des Hiftoriens, on ne fait pas grande attention à la fidelité du Traducteur, quand il a negligé de plaire par les agrémens du ftile. Huetii Commentarius c. p. 216.

1. Il eft inutile de parler ici de la nouvelle verfion de Plutarque faite avec des remarques par M. Dacier. Elle eft entre les mains de tout le monde.

2. Cette vie d'Elope par Meziriac fut origi

nairement faite pour accompagner la tradu&tion des Fables d'Efope par P. Millot fon ami, à la fin de laquelle elle fe trouve imprimée à Bourg en Breffe en 1646. in 16. Depuis elle fut réimprimée feparément dans la même forme en 1712. auffi à Bourg en Breffe. M. de Sallengre l'a inferée dans fes Memoires de Litterature ; on la trouve encore dans l'edition des Epitres d'Ovide de Meziriac faite à la Haye 1716.

exemplaire, étant à Paris, dans la Bibliothéque de M. Menage. Touchant les autres écrits de M. de Meziriac voyez M. Pelliffon dans fa Vie. I

1. Hift. de l'Acad. Fr.

Fr. Redi Experimenta circa generationem Infectorum. Amftel. apud Andr. Frifium, 1671.

in 12.

C

E Livre a été écrit en Italien par le celebre M. Redi, & traduit en Latin par M. Fris, Libraire d'Amfterdam, homme fort entendu dans fa profeffion, comme il l'a fair paroître par le choix judicieux de certains Livres qu'il a imprimez. Tels font, outre celui dont nous venons de parler, Mercurialis de Arte Gymnaftica, Pignorius de Servis, Magius de Tintinnabulis & de Equuleo,

Tomafinus de Tefferis Hofpitalitatis, & plufieurs autres. Pour M. Redi, qui vit aujourd'hui à Florence en grande reputation, il a fait plufieurs Ouvrages, dont le Catalogue fe trouve au troifiéme tome de l'Italia regnante du laborieux M. Leti. J'apprends que M. Fris eft mort depuis quelque temps.

Joh. Pafferatii Liber de cognatione Literarum. Parif. 1606. in 8.

L

E bon homme Pafferat étoit fi coiffé de ce Livre, qu'au rapport de Jacques Gillot écrivant à Scaliger, il fouhaitoit qu'après fa mort on ne vit jamais rien de lui que cela. Le jugement de Scaliger est affez conforme à celui de Pafferat: Accepi Pafferatii libellum, dit-il dans une Lettre à Charles Labbé, de cognatione Literarum, magis utilem nobis quam authori gloriofum. Rari erunt qui

eo fciant uti. Nos quanti fit ex eo aftimare poffumus, quod paucorum hominum eft, & plures habebit qui non capiant quam qui eo capiantur. Ego fanè in cenfum bonorum eum dedico.

Olympia Fulvia Morata Opera, editore Calio Secundo Curione. Bafilea 1580. in 8.

C

E volume, qui fe fait rare, contient les Lettres & les Poëfies d'une fçavante Italienne, qui à l'âge de 29. ans faifoit des leçons publiques en Grec dans la Chaire d'Heydelberg. Elle a été loüée par M. de Thou dans fon Histoire, par Béze dans fes Eloges, & par tous ceux qui ont parlé des Femmes fçavantes. Pour moi, je me contenterai de remarquer, que Gafpar Sardi, qui étoit de Ferrare auffi bien qu'elle, lui a dedié fon Commentaire de triplici Philofophia, & que Gyraldus,

auffi de Ferrare, en fait l'éloge en ces termes dans l'Hiftoire des Poëtes de fon temps: Peregrinus Moratus, Mantuanus, Ferrariæ diu eft verfatus, nobilium adolefcentium Magifter, & uxorem duxit ex qua liberos fufcepit, quos inter Olympia Morata, puella fupra fexum ingeniofa, nam non contenta vernaculo fermone, Latinas & Grecas Literas apprime erudita, miraculum ferè omnibus qui eam audiunt effe videtur. Hec his diebus nupfit Grunthlero huic noftro, qui & eam in Germaniam ad urbem patriam Herbipolim transferre meditatur. Quelle gloire pour nôtre Olympe d'avoir merité cet éloge du Varron de l'Italie! Il ne paroît point par le titre des Oeuvres de cette fçavante femme, qu'il y en ait eu une autre édition avant celle-ci. Cependant Cælius Secundus Curio les avoit fait imprimer à Bafle dès l'an 1562. mais moins amples de plufieurs Lettres Latines, & de deux Italiennes, qui marquent une grande pieté. A

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