LITTÉRAIRE DE PROVENCE; CONTENANT tout ce qui peut donner une idée PAR M. P. D. L. A PARIS, Chez BARROIS l'aîné, Libraire; M. DCC. LXXX. A MONSIEUR, FRERE DU ROI. MONSEIGNEUR, EN faifant paroître fous vos aufpices le Voyage Littéraire de Provence, je rappelle au Public que c'eft à votre amour pour les Lettres qu'il eft redevable de l'Hiftoire générale de cette Pro vince. que les Il eft des bienfaits, Monseigneur, dont le fouvenir eft auffi borné avantages momentanées qu'ils procurent. Mais faire débrouiller les annales d'une` grande Province, pour mettre fous les yeux de tout un Peuple l'expérience des fiecles paffes; pour éclairer les Savans fur l'antiquité, les villes fur leurs prérogatives, l'ancienne nobleffe fur L'éclat de fon origine; c'eft une de ces faveurs dont l'utilité fe perpétue d'âge en áge, & tranfmet à tous les fiecles le nom chéri du Bienfaiteur. Si les braves Chevaliers qui fuivirent Charles d'Anjou à la conquête de Naples, pouvoient être encore fenfibles à la gloire, ils joindroient leur reconnoiffance à la nôtre; & la récompenfe la plus flatteufe de leurs exploits, ce feroit de voir leurs noms tirés de l'oubli par la protection d'un FILS DE FRANCE, |