Oeuvres de P. Corneille: avec les commentaires de Voltaire, 2±Ç

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A.A. Renouard, 1817

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507 ÆäÀÌÁö - J'en cache les deux tiers, aussitôt qu'arrivés, Dans le fond des vaisseaux qui lors furent trouvés : Le reste, dont le nombre augmentait à toute heure, Brûlant d'impatience, autour de moi demeure, Se couche contre terre, et, sans faire aucun bruit, Passe une bonne part d'une si belle nuit. Par mon commandement la garde en fait de même, Et, se tenant cachée, aide à mon stratagème ; Et je feins hardiment d'avoir reçu de vous L'ordre qu'on me voit suivre et que je donne à tous...
440 ÆäÀÌÁö - Comte , sois de mon prince à présent gouverneur ; Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur; Et ton jaloux orgueil, par cet affront insigne, Malgré le choix du roi , m'en a su rendre indigne. Et toi , de mes exploits glorieux instrument, Mais d'un corps tout de glace inutile ornement , Fer jadis tant à craindre, et qui, dans cette offense...
453 ÆäÀÌÁö - Parle sans t'émouvoir. Je suis jeune, il est vrai, mais aux âmes bien nées La valeur n'attend pas le nombre des années.
507 ÆäÀÌÁö - Ils abordent sans peur, ils ancrent, ils descendent, Et courent se livrer aux mains qui les attendent. Nous nous levons alors, et tous en même temps Poussons jusques au ciel mille cris éclatants. Les nôtres à ces cris de nos vaisseaux répondent ; Ils paraissent, armés. Les Maures se confondent, L'épouvante les prend à demi descendus ; Avant que de combattre ils s'estiment perdus.
444 ÆäÀÌÁö - Percé jusques au fond du c©«ur D'une atteinte imprévue aussi bien que mortelle, Misérable vengeur d'une juste querelle, Et malheureux objet d'une injuste rigueur, Je demeure immobile, et mon âme abattue Cède au coup qui me tue.
469 ÆäÀÌÁö - Sire, mon père est mort; mes yeux ont vu son sang Couler à gros bouillons de son généreux flanc; Ce sang qui tant de fois garantit vos murailles, Ce sang qui tant de fois vous gagna des batailles, Ce sang qui tout sorti fume encor de courroux De se voir répandu pour d'autres que pour vous, Qu'au milieu des hasards n'osait verser la guerre, Rodrigue en votre cour vient d'en couvrir la terre.
120 ÆäÀÌÁö - J'ai honte de souffrir les maux dont je me plains, Et d'éprouver ses yeux plus forts que mes desseins. Je n'ai que trop langui sous de si rudes gênes; A tel prix que ce soit, il faut rompre mes chaînes, De crainte qu'un hymen, m'en étant le pouvoir, Fît d'un amour par force un amour par devoir.
445 ÆäÀÌÁö - J'attire en me vengeant sa haine et sa colère, J'attire ses mépris en ne me vengeant pas. A mon plus doux espoir l'un me rend infidèle, Et l'autre indigne d'elle ; Mon mal augmente à le vouloir guérir, Tout redouble ma peine : Allons, mon âme, et puisqu'il faut mourir, Mourons du moins sans offenser Chimène. Mourir sans tirer ma raison...
7 ÆäÀÌÁö - J'aime à suivre les règles 5 mais , loin de me rendre leur esclave , je les élargis et resserre selon le besoin qu'en a mon sujet, et je romps même sans scrupule celle qui regarde la durée de l'action , quand sa sévérité me semble absolument incompatible avec les beautés des événements que je décris. Savoir les règles et entendre le secret de les apprivoiser adroitement avec notre théâtre , ce sont deux sciences bien différentes...
508 ÆäÀÌÁö - Et la terre et le fleuve, et leur flotte et le port, Sont des champs de carnage où triomphe la mort. O combien d'actions, combien d'exploits célèbres Sont demeurés sans gloire au milieu des ténèbres, Où chacun, seul témoin des grands coups qu'il donnait, Ne pouvait discerner où le sort inclinait ! J'allais de tous côtés encourager les nôtres, Faire avancer les uns, et soutenir les autres...

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