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Libera me de sanguinibus, Deus, Deus salutis meæ et exultabit lingua mea justitiam tuam.

Domine, labia mea aperies: .et OS meum annuntiabit

et ma bouche annoncera vos laudem tuam. louanges.

Si vous aviez voulu des sacrifices, je vous en aurais offert;

mais vous n'aimez pas les holocaustes.

Le sacrifice qui plaît à Dieu est

Quoniam si voluisses sacrificium dedissem utique: holocaustis non delectaberis.

Sacrificium Deo spiritus

une âme brisée de douleur: contribulatus: cor contritum, Vous ne dédaignerez pas, et humiliatum, Deus, non mon Dieu, un cœur contrit | despicies.

et humilié.

Seigneur, répandez vos bénédictions et vos gràces sur Sion,

afin que les murs de Jérusalem soient bâtis. Vous agréerez alors les sacrifices de justice, les frandes et les holocaustes

Benigne fac, Domine, in bona voluntate tua Sion: ut ædificentur muri Jerusalem.

Tunc acceptabis sacrificium of-justitiæ, oblationes, et holocausta: tunc imponent super

alors on vous offrira de jeunes altare tuum vitulos. taureaux sur votre autel.

PRIÈRES POUR LA COMMUNION

(Voir le chapitre : Baptême, Confirmation, première Communion, p. 376, ou La messe au IIIe siècle, p. 90, et dans l'ordinaire de la messe, les prières de la partie Communion, p. 514.)

Nous donnons d'abord une antienne célèbre dans la liturgie:

PRIÈRE ANTIQUE.

16

Venez, peuples, accomplir le mystère sacré et immortel et la libation; approchons avec crainte et avec foi; avec des mains pures, prenons le fruit de la pénitence; car pour nous l'Agneau de Dieu s'est offert au Père en sacrifice; adorons Lui seul, glorifions-le, chantant avec les anges: alleluia (1).

Les lecteurs qui nous ont suivi avec attention, sentiront du premier coup la saveur antique de cette pièce. On a cru, à une certaine époque, qu'elle était une relique des anciennes liturgies gallicanes; elle existe en effet dans l'ambrosienne, dans la liturgie gallicane proprement dite, et peut-être dans un autre rite gallican, mais elle existe aussi dans d'autres liturgies, notamment dans la romaine. Dom Cagin qui dans la Paléographie musicale (an. 1896) a su démontrer que plusieurs pièces gallicanes ont une origine grecque, émet ici encore l'hypothèse, acceptée par le chanoine Morelot, d'un emprunt à la liturgie grecque. Je crois que l'hypothèse peut être considérée désormais comme un fait; je me permets de signaler aux deux savants auteurs un tropaire qui fait allusion en même temps à la cérémonie du lavement des pieds le jeudi saint, et à la communion; il débute comme le Venite (2).

(1) Venite populi ad sacrum et immortale misterium (sic) et libamen agendum; cum timore et fide accedamus; manibus mundis pænitentiæ munus communicemus; quoniam Agnus Dei propter nos Patri sacrificium propositum est; ipsum solum adoremus, ipsum glorificemus, cum angelis clamantes: alleluia. (Texte du tropaire de Montauriol.) Un texte du manuscrit ambrosien de Muggiasca porte la variante suivante: misterium illibatum agendum (cf. Deux livres choraux monastiques des X et XI siècles (par M. l'abbé C. Daux et le chanoine Morelot (Picard, 1899).

(2) Τῇ μυστική

ἐν φόβῳ τραπέξῃ
προσεγγίσαντες πάντες

καθαραῖς ταῖς ψυχαῖς

Tov άρτоv úлоdεwμ0x, etc. Cf. Nilles, Kalendarium ma

nuale, tome II, p. 233.

Cette origine constitue pour notre antienne un état civil des plus curieux et la fait remonter très haut.

En Occident on a, pour des raisons liturgiques, supprimé l'allusion au lavement des pieds, et on a transformé cette pièce en antienne qui était chantée au moment de la fraction ou pour la communion, à certains jours de grande fête, quand tout le peuple venait s'asseoir à la table sainte. C'était comme une invitation générale : « Venez, peuples, approchez. » Le répons suivant avait aussi sa célébrité :

Un homme fit un grand festin, et, à l'heure du festin, il envoya son serviteur dire aux invités de venir, parce que tout est prêt. Venez, mangez le pain que je vous donne, et buvez le vin que je vous ai préparé. Parce que tout est prêt. Gloire au Père. Parce que

tout est prêt.

Homo quidam fecit cœnam magnam, et misit servum suum hora cœnæ dicere invitatis ut venirent; Quia parata sunt omnia. y. Venite, comedite panem meum. et bibite vinum quod miscui Quia parata sunt. Quia parata

vobis.

Gloria Patri.

sunt.

L'une et l'autre pièce ont été dotées d'une admirable mélodie qui met toutes les paroles en relief et les fait mieux comprendre.

PSAUME 33.

Ce psaume, nous l'avons dit ailleurs, a été depuis les temps les plus anciens affecté à la communion. Il en est peu qui conviennent mieux comme hymne d'action de grâces et qui rendent mieux les sentiments du fidèle qui dans la communion s'est uni au Christ.

Je bénirai le Seigneur en tout

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in

Benedicam Dominum omni tempore: semper laus ejus in ore meo.

In Domino laudabitur anima mea audiant mansueti, et lætentur.

Magnificate Dominum me- | Célébrez le Seigneur avec moi, cum et exaltemus nomen et exaltons tous ensemble son ejus in idipsum.

et

Exquisivi Dominum, exaudivit me : et ex omnibus tribulationibus meis eripuit

me.

Accedite ad eum, et illuminamini et facies vestræ non confundentur.

Iste pauper clamavit, et Dominus exaudivit eum: et de omnibus tribulationibus ejus salvavit eum.

Immittet angelus Domini in circuitu timentium eum : et eripiet eos.

Gustate, et videte quoniam suavis est Dominus; beatus vir, qui sperat in eo.

Timete Dominum, omnes sancti ejus quoniam non est inopia timentibus eum.

Divites eguerunt et esurierunt: inquirentes autem Dominum non minuentur omni bono.

Venite, filii, audite me timorem Domini docebo vos.

Quis est homo qui vult vitam: diligit dies videre bonos?

Prohibe linguam tuam a malo et labia tua ne loquantur dolum.

Diverte a malo, et fac bonum inquire pacem, et persequere eam.

Oculi Domini super justos: et aures ejus in preces corum.

Vultus autem Domini super facientes mala: ut perdat de terra memoriam eorum.

nom.

J'ai cherché le Seigneur, et il m'a exaucé,

et il m'a tiré de toutes mes tribulations.

Approchez-vous de lui, et vous serez éclairés,

Ce

et vos visages ne seront pas couverts de confusion. pauvre a crié, et le Seigneur l'a exaucé,

et il l'a sauvé de toutes ses tribulations.

L'ange du Seigneur environnera ceux qui le craignent, et il les délivrera. Goûtez et voyez combien le Seigneur est doux;

heureux l'homme qui espère en lui.

Craignez le Seigneur, vous tous ses saints,

car il n'y a pas d'indigence pour ceux qui le craignent. Les riches ont été dans le besoin, et ont eu faim; mais ceux qui cherchent le Seigneur ne seront privés d'aucun bien.

Venez, mes fils, écoutez-moi, je vous enseignerai la crainte du Seigneur.

Quel est l'homme qui désire la vie, qui aime à voir d'heureux jours? Préservez votre langue du mal, et que vos lèvres ne profèrent pas la tromperie. Détournez-vous du mal, et faites le bien;

recherchez la paix et poursuivez-la. Les yeux du Seigneur sont sur les justes,

et ses oreilles sont ouvertes à leurs prières.

Mais le visage du Seigneur est sur ceux qui font le mal, pour exterminer leur mémoire de dessus la terre.

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EN L'HONNEUR DE LA SAINTE VIERGE ET DES SAINTS,

ET LITANIES.

Vadis propitiator.

Le répons suivant célèbre dans les liturgies, employé à l'ambrosien et au grégorien durant la semaine sainte, a une origine grecque. Il est tiré du mélode Romanus, que « l'histoire célébrera peut-être un jour, a dit un critique qui connaît à fond la littérature byzantine, comme le plus grand des poètes religieux de tous les temps (1). » C'est la sainte Vierge qui dans un langage touchant s'adresse à son fils.

(1) Krumbacher, Gesch. der Byzant. Literatur. 1891, p. 312, et Bikelas (Revue des Deux-Mondes, 15 mars 1892, p. 389). On

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