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J'

'Av lû par ordre de Monseigneur le Chancelier le Livre intitulé,. de la Recherche de la Vérité, &c. Rien n'eft plus connu que le mérite de cet Ouvrage, & l'on en voit avec plaifir l'utilité fe répandre de plus en plus par les fréquentes éditions qui s'en font. Fait à Paris le 15. de May 1711..

SAURIN.

PRIVILEGE DU ROY.

LR

OUIS, PAR LA GRACE DE DIEU, ROY DE FRANCE ET DE NAVARRE: A nos Amez & Feaux Confeillers les Gens tenans nos Cours de Parlement, Maîtres des Requêtes ordinaires de nôtre Hôtel Grand-Confeil, Prevôts de Paris, Baillifs,, Sénéchaux, leurs Lieutenans Civils, & autres nos Jufticiers qu'il appartiendra: SALUT: Michel David Libraire à Paris, Nous ayant fait remontrer qu'il defiroit faire imprimer un Livre intitulé,de la Recherche de la Vérité, par le Pere Malebranche, s'il Nous plaifoit lui accorder nos Lettres de Privilege: fur ce néceffaires, Nous avons permis & permettons par ces Prefentes audit David,

de

de faire imprimer ledit Livreen telle forme,, marge, caractere, & autant de fois que bon lui femblera,& de le vendre,faire vendre & débiter par tout nôtre Royaume, pendant le tems de dix années confecutives, à compter du jour de la datte defd. Prefentes: Faifons défenfes à toutes perfonnes de quelque qualité & condition qu'elles puiffent être, d'en introduire d'impreffion étrangere dans aucun lieu de nôtre obéïffance, & à tous Imprimeurs, Libraires, & autres, d'imprimer, faire imprimer, vendre, debiter, ni contrefaire ledit Livre, fans la permiffion expreffe,& par écrit, dudit Expofant, ou ceux qui auront droit de lui,à peine de confifcation des Exemplaires contrefaits, de quinze cens livres d'amende contre chacun des contrevenans, dont un tiers à Nous, un tiers à l'Hôtel-Dieu de Paris, l'autre tiers audit Expofant, & de tous dépens,dommages & interêts; à la charge que ces Prefentes feront enregistrées tout au long fur le Regiftre de la Communauté des Imprimeurs & Libraires de Paris, & ce dans trois mois de ·la datte d'icelles, que l'impreffion dudit Livre sera faite dans nôtre Royaume, & non ailleurs, & ce en bon papier & en beaux caracteres, conformément aux Reglemens de la Librairie, & qu'avant que de l'expofer en vente, il en fera mis deux exemplai <res dans nôtre Bibliotheque Publique, un dans celle de nôtre Château du Louvre, & un dans celle de nôtre tres-cher&feal Chevalier Chancelier de France, le Sieur Phelipeaux Comte de Pontchartrain, Commandeur de nos Ordres; le tout à peine de nul

lité des Prefentes. Du contenu defquelles vous mandons & enjoignons de faire jouir l'Expofant ou fes ayans caufe, pleinement & paifiblement, fans fouffrir qu'il leur soit fait aucun trouble ou empêchement. Voulons que laCopie des Prefentes qui fera imprimée au commencement ou à la fin dudit Livre, foit tenue pour dûëment fignifiée, & qu'aux copies collationnées par l'un de nos amez & feaux Confeillers-Secretaires, foy foit ajoûtée comme à l'original. Commandons au premier nôtre Huffier ou Sergent, de faire pour l'execution d'icelles tous Actes requis & néceffaires, fans autre permiffion, & nonobftant clameur de Haro Charte Normande, & Lettres à ce contraires: CAR tel eft nôtre plaifir. DONNE'à Verfailles le huitiéme jour de Janvier l'an de Grace mil fept cens huit,& de nôtre Regne le foixante-cinquième. Par le Roy en fon Confeil. LE COMTE.

Registré fur le Registre N. 2. de la Communauté des Libraires & Imprimeurs de Paris, page 299. N.372. conformément aux Reglemens, & notamment à l'Arreft du Conseil du 13. Aoust 1703. A Paris ce 12. Janvier 1708. LOUIS SEVESTRE, Syndic.

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DE LA RECHERCHE

DE LA VERITÉ.

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LIVRE TROISIEME.

DE L'ENTENDEMENT ou de l'efprit pur.

que

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I. La pensée feule eft effentielle à l'efprit. Sentir & imaginer n'en font des modifications. II. Nous ne connoiffons pas toutes les modifications dont notre ame eft capable. III. Nos fenfations, & même nos paffions font différentes de notre connoiffance & de nôtre amour, & elles n'en font pas toujours des fuites.

fujet de ce troifiéme Traité est un peu fec & ftérile. On y examine l'efprit confideré en lui-même, & fans

aucun rapport au corps,afin de recon

Tome II.

A

noître les foibleffes qui lui font propres,& les erreurs qu'il ne tient que de lui-même. Les fens & l'imagination font des fources fécondes & inépuifables d'égaremens & d'illufions, mais l'efprit agiffant par lui-même n'eft pas fifujet à l'erreur. On avoit de la peine à finir les deux Traitez précédens : on a eu de la peine à commencer celui-ci. Ce n'eft pas qu'on ne puiffe dire affez de chofes fur les propriétez de l'efprit: mais c'eft qu'on ne cherche pas tant ici fes propriétez que fes foibleffes. Il ne faut donc pas s'éton ner, fi ce Traité n'eft pas fi ample, & s'il ne découvre pas tant d'erreurs que ceux qui l'ont précédé. Il ne faut pas auffi fe plaindre s'il eft un peu fec, abftrait & appliquant. On ne peut pas toûjours en parlant remuer les Tens & l'imagination des autres, & même on ne le doit pas toujours faire. Quand un fujet eft abftrait, on ne peut guéres le rendre fenfible, fans l'obscurcir; il fuffit de le rendre intelligible. Il n'y a rien de fi injufte' que les plaintes ordinaires de ceux qui veulent tout fçavoir, & qui ne veulent s'appliquer à rien. Ils le fâchent lorfqu'on les prie de fe rendre

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