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allons rifquer le remede.

NINA.

Mais encore une fois, eft-il bien vrai qu'il n'y en ait point d'autre ?

FLAMIN1 A.

Je n'en connois point,du moins. Je ne dis pas que vous ne puiffiez trouver plus d'un jeune Charlatan, qui vous en offriroit d'une autre efpece; mais je ne vous confeillerois pas de vous en fervir.

NINA.

Allons donc puifqu'il n'y a que celui-là, faifons comme les autres, hazard à la blanque.

FLAMINI A.

Et toi Arlequin ?

Arlequin boche la tête.

FLAMINI A..

C'eft toûjours le garçon qui a le plus de peine à s'y réfoudre.

ARLEQUI N.

Mais le Seigneur Mario m'avoit promis un Operateur qui avoit un autre remede. MARIO.

Pour un autre remede, non; mais fi tu veux, je vais te mener en certain lieu où l'on pourra t'enfeigner à faire bon ufa ge de cèlui-ci.

ARLEQUI N.

Quel eft ce lieu-là ?

MARIO.

C'est le Païs des nôces. Tiens, voilà un homme qui va t'y introduire.

ARLEQUI N.

Comment vous appellez-vous,Monfieur? LE TABELLION.

On me nomme Cornelio Cornetto. Je fais Tabellion,c'eft à-dire Commis aux Barrieres, fur les frontieres de l'Himen,c'est moi qui donne les Laiffez paffer. ARLEQUI N.

Par où va-t-on en ce Païs là; Le Tabellion lui montre le fond du Thé tre qui repréfente une Etude de Notaire par dehors, c'est-à-dire une porte entre deux fenê tres couvertes de grandes grilles.

LE TABELLION.

Tenez, il faut d'abord paffer par ce guichet-là.

ARLEQUI N.

Quoi, par cette porte qui eft entre ces deux grandes grilles? vous me faites peurOn diroit d'une prifon. Qu'eft-ce que cela fignifie?

LE TABELLION.

Cela fignifie qu'en paffant par-là vous perdrez en effet votre liberté, mais en récompenfe vous entrerez dans le Païs des nôces qui eft le plus beau Païs du

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monde & le plus joïeux.

ARLEQUI N.

Allons, paffons-y donc, peut être que l'envie de me marier m'y redoublera. LETABELLION.

Hola qu'on ouvre le guichet, presto.

SCENE DERNIER E.

La Ferme s'ouvre. On découvre un lieupréparé pour des Nôces. Un Traiteur, un Chef de Cuifine & fa fuite forment le Ballet. ON DANSE.

Et l'on chante le Vaudeville fuivant.
LE TRAITEUR.

S

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I vous craignez par avanture,
De porter la Coëffure,

De Vulcain ou de Menelas,

Ne vous mariez pas.

LE CHOEUR.

Ne nous marions pas.

LE TRAITEUR.

Ur ce point êtes-vous tranquille,
Comme dans Paris la grande Ville;

Tout fage époux l'eft, ce dit-on;

A

Eh mariez-vous donc.

LE CHOEUR.

Eh marions-nous donc.

FLAMINIA à Mario.

U Pais où le mariage

Eft pour mon fexe un Efclavage;

Si je fuis reduite à ce cas,

Ne nous marions pas.

LE CHOE U R.

Ne vous mariez pas.
MARIO.

DU Pais j'abjure la mode,

Je ferai plus doux, plus commode Qu'un époux des Treize Cantons. Eh marions-nous donc.

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Coquets je vous le dis tout bas,

Ne vous mariez pas.

LE CHOEU R.

Ne vous mariez pas.

TRIVELIN

E danger fouvent nous rappelle Pour trouver fa femme plus belle, Un peu de Cocuage eft bon.

Eh mariez-vous donc..

LE CHOEU R.

Eh marions-nous donc.

ARGENTIN E.

Arbons d'humeur un peu sauvage

B Qui prenez femme de mon âge

Vous faites un dangereux pas.

Ne vous mariez pas.

LE CHOEU R..

Ne vous mariez pas.

BERTOLDO.

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Uoiqu'au peril mon front s'expofe,

Pour jouir d'un joli tendron:
Eh marions-nous donc.

LE CHOEUR.

Eh mariez vous donc.

NINA.

Blen que l'Himen ait dequoi plaire, Notre ignorance en ce myftere,

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