Le Nouveau théatre italien, ou, Recueil general des comedies: representées par les comédiens italiens ordinaires du roi

¾ÕÇ¥Áö
Chez Briasson, 1733

µµ¼­ º»¹®¿¡¼­

¼±ÅÃµÈ ÆäÀÌÁö

±âŸ ÃâÆǺ» - ¸ðµÎ º¸±â

ÀÚÁÖ ³ª¿À´Â ´Ü¾î ¹× ±¸¹®

Àαâ Àο뱸

1 ÆäÀÌÁö - Vous vous attendiez de la part du beau garçon à la surprise la plus amoureuse ; il s'éveille et vous salue du regard le plus imbécile que jamais nigaud ait porté. Vous vous approchez ; il bâille deux ou trois fois de toutes ses forces, s'allonge, se retourne et se rendort.
17 ÆäÀÌÁö - ... portrait. Ah ! Trivelin, que de plaisirs m'attendent!» Mais je vois bien que, de ces plaisirs-là, il n'en tâtera qu'en idée ; et cela est d'une triste ressource, quand on s'en est promis la belle et bonne réalité. Il reviendra ; comment vous tirerez-vous d'affaire avec lui ? LA FÉE Jusqu'ici je n'ai point encore d'autre parti à prendre que de le tromper.
48 ÆäÀÌÁö - Vous êtes pauvres, parce que vous bornez vos biens dans de l'argent, ou d'autres diableries, au lieu de jouir simplement de la nature comme nous, qui ne voulons rien avoir, afin de jouir plus librement de tout. Vous êtes esclaves de toutes vos possessions que vous préférez à votre liberté et à vos frères, que vous feriez pendre, s'ils vous avaient pris la plus petite partie de ce qui vous est inutile.
27 ÆäÀÌÁö - ... faisons un marché, de peur d'accident. Toutes les fois que vous me demanderez si j'ai beaucoup d'amitié pour vous, je vous répondrai que je n'en ai guère, et cela ne sera pourtant pas vrai ; et quand vous voudrez me baiser la main, je ne le voudrai pas, et pourtant j'en aurai envie.
44 ÆäÀÌÁö - Tu vois, par ce que je viens de dire, qu'on n'a rien ici pour rien, et que tout s'y acquiert par échange. Or, pour rendre cet échange plus facile, on a inventé l'argent, qui est une marchandise commune et universelle qui se change contre toutes choses , et avec laquelle on a tout...
27 ÆäÀÌÁö - ... votre amitié; on me l'a dit. ARLEQUIN, d'une voix plaintive. — Tous ceux qui vous ont dit cela ont fait un mensonge; ce sont des causeurs qui n'entendent rien à notre affaire. Le c©«ur me bat quand je baise votre main et que vous dites que vous m'aimez, et c'est marque que ces choses-là sont bonnes à mon amitié.
26 ÆäÀÌÁö - eft ce que nous allons voir. LE GASCON. Ecoutez l'ami , fongez que je n'ai pas encore oublié ma valeur ; cadedis , je jetterai le Fleuve par les fenêtres. TRIVELIN au Parterre. Garre l'eau. Oh parbleu , en faveur de la gafconnade vous aurez votre affaire -, donnez-vous un peu de patience , & allez faire dçux ou trois tours dans ces Allées , j'aurai foin de votre provifion.
66 ÆäÀÌÁö - Turcaret ne vous -abandonneroit pas ainfi. TRIVELI N. Ceft ce qu'il faut éprouver. Je vais faire pafler le Lutin dans le corps de Madame ; mais quand il y fera , il n'en fortira pas fi aifément , & il me faudra le double de ce que je demande. Me. TURCARET. Ne vous avifez pas de me joiier ici quelque tour de votre métier. TR I VE LIN. Allez donc me chercher les cent mille écus; Me. TURCARET. Mais je voudrois fçavoir auparavant fi VGUÎ ave
72 ÆäÀÌÁö - TONTINE : C'est gagner, que d'en perdre. La belle perfection pour lui que d'être délicat et fluet comme il était autrefois ? Il n'avait presque plus de corps. Aux pays dont je vous parle, il a repris chair ; il se fortifie tous les jours ; l'enjouement lui revient ; il ne demande plus qu'à rire. SILVIA : Ah ! ma s©«ur le joli garçon ! il ya du plaisir à le connaître en ce pays-ci, puisqu'il y est de si bonne humeur.
56 ÆäÀÌÁö - Ote-toi de là. ARLEQUIN Ah! les sottes gens! Mais, dites-moi, celui qui tuera l'autre épousera donc cette fille? MARIO Oui. ARLEQUIN Oui? et savez-vous si elle le voudra? Elle aime l'un ou l'autre, ainsi il faut lui demander avant que de vous battre, celui qu'elle veut que l'on tue. LÉLIO Mais . . . ARLEQUIN Mais, mais: oui, bête que tu es; car si c'est lui qu'elle aime, et que tu le tues,30 elle te haïra davantage et ne te voudra pas.

µµ¼­ ¹®ÇåÁ¤º¸