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V. 1596. ODE AU ROI HENRI LE CRAND,
fur la réduction de Marseille à l'obéiffance de ce Roi,
fous les ordres du Duc de Guife Gouverneur de
Provence. pag. 29.

MALHERBE fit cette Ode en Provence; ou plutôt ce fragment d'Ode, car elle n'eft pas achevée. ME'NAGE.

C'est ici vraisemblablement le premier effai, que Malherbe fit de fon talent pour l'Ode fublime. Je ne vois pas pourquoi Ménage veut que ce ne Icit, qu'un fragment. La Pièce me paroit entière; & je pense que Malherbe en etant avec raifon peu content, ne la fit point préfenter au Rei. C'eft pour cela fans doute qu'elle ne fut imprimée pour la première fois qu'en 1630. Elle eft datée par l'évènement, ainsi que la fuivante.

,

P. 30. ST. II, V. 5. Ce Parricide eft Charles Cazaux, Conful de Marfeille lequel s'étant, avec Louis d'Aix, rendu maitre abfolu dans cette ville, avoit appellé les Espagnols a fon fecours, pour fe maintenir contre les forces du Rei commandées par ie Duc de Guife. V. 6. Cet Alcide, fils d'Alcide, eft ce Duc de Guife, Fils du Balafre. V. 9. C'eft à Cazaux nomé dans le fecond Vers, que fa tirannie fe rapporte. 1. 10. Par ces mots d'un glave de liberté, le Poète, fuivant le mauvais goût de ce tems - la, fait allufion au nom de Pierre & de Farzheimi de Libertat, qui tuèrent Char

rent

les Cazaux, cuvrirent les portes de
Marseille au Duc de Guife, &
ain rentrer cette Ville fcus l'auto-
rité du Rci. Je fuis tenté de creire
que, lorfque Malherbe compofa cette
Ode, fon jugement & fon gout com
mençoient à fe former ; & que, fer-
tant tout le ridicule du froid leu
de mots dont il s'agit, il ne rendit
pas la Fièce publique dans le defen
de corriger a loifir ce qui le choquois
& que depuis il abandona ce delíein,
quand il cut fait quelques-unes des
autres Odes, qui lui confervent ca-
core aujourd'hui le premier rang par-
mi nos Poètes Liriques.

V. 5. Au lieu d'Il eft bas, Ménage a fait imprimer en 1666 & 1689, Il est mort; ce qu'on a copié dars l'Edition de 1723. I1 et certain qu' eft mort est beaucoup mieux, qu'll ed bas: mais ce dernier eft de Malherbe; & mon deffein êtcit de doner, autant que je le pourrois, fon véritable

texte.

P. 32. ST. I, V. 10. Ces mots Ex Neveu de Godefroi défignent le Duc de Guife, forti de la Maifon de Lor raine, laquelle, fans aucun fondement, pré.end tirer fon origine de Godefroi de Bouillon, Duc de la Baffe-Lorraine.

VI. 1596. FRAGMENS D'UNE ODE AU ROI
HENRI LE GRAND, fur le même sujet que la
précédente. pag. 33.

P. 35. ST. I, 1.6. Dorie eft Charles
Doria, Génois, qui commandoit les

Galères d'Efpagne, que Cazaux devoit introduire dans le Port de Marseille.

VII. AVANT 1597. STANCES. pag. 35.

A 1597, où le titre eft CHANSON. C 1599, I, même
titre. E 1603, II. F 1607, I. L 1611, I. N 1615. O 1618,
I. P 1620. R 1627. S 1630.

MALHERBE, dit Ménage, apporta ces Stances de Provence à Paris quand il vint en 1605. Les Recueils de 1597. & de 1599 démentent ce fait. Au rete dans prefque tous les Recueils, ainfi que dans les Editions des Poèfies de Malherbe, cette Pièce a pour titre particulier: Vitoire de la Conftance.

ST. I, V. 2. J'ai mis ce Vers tel qu'il eft dans tous les Recueils. Ménage, qui le cite, dit que cette première leçon vaut bien la feconde. C'est la Rivière-Granier qui la fit imprimer en 1730 ; & depuis on a toujours lu :

Que d'un fiege fi long elle avoit &c. L'autorité du Recueil de 1620 m'a décidé. J'en ai dit la raison en l'annonçant. Ménage accufe la feconde leçon d'être trop figurée; & l'ancière, que j'adopte,me paroit beaucoup meilleure, parce qu'elle eft fimple. Quoique Malherbe feit affes feuvent très figure dans fon Stile & qu'il paffe méme quel quefois les bornes à cet égard, c'est bien rarement aux dépens de la nèteté de la Penfée ou de l'harmonie du Vers; deux points contre lequel la Leçon de 1630 pèche également. L'Inverson an

eft dure; & la Phrafe, une place défendue d'un long fiége, fait cher

cher ce qu'elle peut fignifier.
Ovide, Amours, Liv. II. Eleg. XII

Ite triumphales circum mea tempora lauri;
Vicimus, in noftro eft ecce Corinna finu.

P. 36. ST. II, V. 2. Remarqués, C'est la doute. Malherbe dans fes Vers & dans fa Profe fait toujours ce mot du Féminin. Il étoit auffi mafculin de fon tems, puifque je trouve, C'eft le doute dans C 1599, E 1603, F 1607, L 1611, 0 1618, S 1630.

ST. IV. Elle manque dans tous les Recueils cxcepté R 1627. Come

il s'imprimoit du vivant de notre Poète; il eft à croire qu'il y fit mètre lui-même cette Piéce come il vouloit qu'elle reftât. C'eft une raifon de plus pour juftifier la liberté que j'ai prife de rétablir le fecond Vers de la Sr. I de cette Pièce.

Voici la fin d'un Sonnet du Taffe,
Rime diverse, Part. I.

AH! Non fi fidi alcun, perche fereno
Volto l'inviti, e'l fentier piano moftri,
Nel pelago d'amor spiegar le vele.
Cosi l'infido mar placido i! feno

Scopre, e i nocchieri alletta, e poi crudele
Gli affonda, e perde tra i fcogli e i moftri.

P. 37. ST. III. La voici telle qu'elle eft dans A 1597, C 1599,

E 1603, F 1607, L 1611, O 1618
& S 1635.

QU'AUROIS-je fait aux Dieux pour avoir eu la peine
D'attacher mon efpoir à la poursuite vaine
D'une Maîtreffe ingrate, à qui mon amitié
N'eut fu faire pitié

† P. 37. ST. IV. Imitation de cette Stance du Bembe.

IL pregio d'oneftade amato e colto

Da quelle Antiche pofte in profe e'n rima
E le voci che'l volgo errante e ftolto
Di peccato e difnor si gravi estima ;
E quel longo rimbombo indi raccolto,
Che s'ode rifonar per ogni clima;
Son fole di Romanzi, e fogno & ombra;
Che Palme fimplicette preme, e'ngombra.

P. 38. ST. I. Dans les Recucils, cités à la pénultième Remarque, on lit cette autre Stance meilleure pour le

fens mais beaucoup moins bone pour les Vers, que celle qui fe lit ici dans le Texte.

NON, non, elle a bien fait, & la Femme avifée

Qui n'a de fonges vains sa raison abusée,

Préférant fagement au langage l'effet,

Fera ce qu'elle fait.

† ST. IV. Il faut rapprocher d'ici Sr. I; & p. 283, ST. I. En voici les deux autres Stances, qui font p. 141, originaux. Properce Liv. IV. El. pen. Magnum iter afcendo, fed dat mihi gloria vires; Non juvat ex facili lecta corona jugo.

C'est ce que Pétrone exprime plus fimplement.
Nolo quod cupio ftatim tenere ;

Nec victoria mi placet parata.

P. 39. Sr. I. Les mêmes Recueils, autrement, avec quelques différences déja cités deux fois, ont cette Stance entre cux au quatrième Vers. TOUJOURS d'un beau deffein la gloire avantureuse Veut avoir pour hôteffe une ame généreuse; Et jamais un Guerrier aux combats étoné

Ne fe voit couroné.

1. 4. F 1607. N'eut le front, &c. S 1630: N'a le front, &c.

ST. II, V. 4. Tous les mêmes
Recueils: Plus heureux ne plus, &c.

VIII. AVANT 1599. STANCES. CONSOLATION
A CARITÉE. pag. 39.

D 1600, II. E 1603, I. F 1607, I. L 1611, I. N 1615.
P 1620. R 1627. S 1630.

J'AI appris de M. de Racan que Malherbe avoit apporté ce Poème de Provence. Ainfi vraisemblablement cette Caritée étoit une Dame de Provence. M. du Périer célèbre Avocat au Parlement d'Aix, que j'ai confulté La defus, croit avoir oui dire à fon Père l'ami familier de Malherbe, que c'étoit la Veuve d'un certain M. L'Evefque, Seigneur de S. Etienne, Gentilhomme de Provence, qui étoit une Dame de grand mérite & de grande beauté. MENAGE.

térieures à l'année 1610, prouvent combien étoit peu fidèle la tradition de ces perfones de la vieille Cour, fur la for defquelles Saint-Evremont a dit que Malherbe avoit compofé ces Stances pour confoler la Reine Marie de Médicis de la Mort d'Henri IV, arrivée en 1610. Voies Euvres de S. Evrem. Ed. de Londres in-4°. T. I. Pièce intitulée: SUR la complaisance que les Femmes ont en leur beauté.

+ Sr. I & II. Imitation de ces Vers de l'Elégie de Pedo Albinovanus a Livic, fur la mort de Drufus:

Trois Editions de cette Pièce, anTalis in umbrofis mitis nunc denique fylvis Deflet Threicium Daulias ales Ityn. Halcyonum tales ventofa per æquora quæftus Ad furdas tenui voce fonantur aquas. Sic flevit Clymene, fic & Clymeneides, altè Cum juvenis patriis excidit ictus equis. P. 40. ST. I. Ménage dit à l'occafon de cette Stance : Voies come notre Poète fe fert judicieufement de la Fable. Les Fables, come Plutarque l'a très véritablement obfervé, font l'ame de la Pcefie: mais il y a de l'adrefe a s'en bien fervir. Nous ne devons emploïer que cetles qui fons connues de tout le monde. Ronfard, pour en avoir emploïé qui ne font connues que des Savans, & qui ne fe trouvent que dans des Scholiaftes,... au lieu d'acquérir la réputation de Doffe, a acquis celle de Pedant. Nous ne devons pas non plus emploier trop de Fables dans nos Poèmes & come difoit Corinna au fujet de Pindare, felon le témoignage de Plutarque, il faut les femer avec la main, & ne les pas ré

pandre avec le fac. L'Obfervation eft
utile & jufte mais il la faloit étendre
jufqu'à l'Histoire, dont il ne faut pas
que les Poètes ufent avec moins de
précaution & de fobriété. Ce qu'ils
en empruntent pour orner leurs Vers,
doit étre prefque généralement con-
nu, s'ils ne veulent pas courir le
rifque d'être inmtelligibles pour le
plus grand nombre de leurs Lecteurs.
Les Ecrivains, dont le principal but eft
de plaire, font dans l'obligation de
fe mètre à portée d'être entendus de
tout le monde ; & c'est un devolt
encore plus indifpenfable pour les
Poètes, que pour les autres Ecrivains.
On ne lit des Vers que pour s'amu-
fer, & l'on ne veut point être arreté
dans fa lecture.
* V. i. D 1600, E 1603.
AINSI perdit tout reconfort.

* ST. II. D 1600, E 1603.
Vous n'êtiés feule en ce malheur
Qui témoigniés de la douleur,
Belle & divine CARITE' E.
En toutes ames l'amitié,
Des mêmes ennuis agitée,
Sent les mêmes traits de pitié.

Ce dernier Vers eft beaucoup mieux pour l'Expreffion, que celui que j'ai doné d'après toutes les autres Editions mais il n'eft pas fi bien pour le Sens. Il faloit dire que les amis du mort font voir autant de regret de l'avoir perdu, que Caritée en té

moigne de douleur. C'est en corrigeant ce Vers & mètant fait, au lieu de fent, ce que Malherbe à voulu dire mais il s'eft exprimé d'une maniere très impropre.

* P. 41. ST. i. V. 4-6. Voici coma ces Vers ont êté ponctués juíqu'ici.

Et les Dieux ont gardé ce don
Si rare, que Jupiter même
Ne le fut faire à Sarpédon.

Ménage fait obferver qu'il y a du premier au fecond de ces Vers un Enjambement; ce qui peut être permis quelquefois. Il n'en faut pas douter pour les petits Vers. Mais ici Menage s'eft mépris, à caufe de la mauvaise ponctuation. La Virgule, placée après rare, a fait prendre à ce Critique le que, qui fuit rare. pour le Relatif du Subftantif don. En plaçant, come j'ai fait, la Virgule après as, l'Enjambement difparoit, le que Ne penfés pas tirer du

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V. 6. P. 1620: Ne le put > &c.

Il faut lire avec cette Stance trois autres qui font p. 272, II; p. 273, 1 ; & p. 274, I. Voici quel ques endroits de différens Auteurs, qui peuvent avoir fourni les idées de ces quatre Stances. Dans l'Electre de Sophocle, Chrifothémis dit à Electre,quelque chofe que Chevreau traduit aina. ténébreux séjour

Celui dont vous tenés le jour;

Vos vœux font méprifés & vos larmes font vaines.
Confolés-vous d'un mal qu'on ne peut éviter;
Auffi-bien ces regrets, loin d'adoucir vos peines,
Ne fervent qu'à les irriter.

Sénèque, plus familier à Malherbe mota & in æternum fixa, nulla mifeque Sophocle, dit dans fa Confolation ria mutatur & mors tenet quidquid Marcia, ch. VI : Si nullis planc- abftulit, definat dolor qui perit. Cazibus defuntta revocantur ; fi fors im- tulle, Epigramme V. Soles occidere & redire poffunt ; Nobis cum femel occidit brevis lux, Nox eft perpetua una dormienda ;

C'est ce que le Taffe a fort bien rendu par ces trois Vers d'un Sonnet

qui fe trouve dans la vie. Partie de fes Rime diverse:

Ahi! Tramontare foli e tornar ponno;
Ma s'una breve luce à noi s'afcofe,
Dormiam di notte ofcura eterno fonno.

Properce, Liv. II. Elég. XIII.
Dum nos fata finunt, oculos fatiemus amore;
Nox ubi longa venit, nec reditura dies.
Albinovanus. Elég. déja citée.
Supprime jám lacrymas, non eft revocabilis iftis
Quem femel umbrifero navita lintre tulit.

A l'égard de la troifième des Stan

dit d'Hippolite eft pris d'Horace, es que j'indique, ce que le Poète y Liv. IV, Ode VII. Lafernis neque enim tenebris Diana pudicum Liberat Hippolytum.

Pour l'inflexibilité de Pluton, tous les Poètes en ont parlé d'après Homére, qui dit dans l'Iliade, Liv. IX: De tous les Di ux celui que les homes ent le plus en horreur, est Pluton, parce qu'il ne se laiffe point fléchir.

C'est pour cela qu'Horace, Liv. II, Ode XIV, le nome Illacrymabilem, c'est-à-dire, incapable de pleurer; qut ne verfe jamais de larmes ; qui n'eft jamis attendri par les larmes des au

tres.

NON fi trecenis, quotquot eunt dies,
Amice, places illacrymabilem

Plutona tauris.

Selon le même Poète, Liv. II, ce même Dieu plus de pouvoir que Epit. II, les préfens n'ont pas fur les larmes.

Quid vici profunt aut horrea, quidve Calabris
Saltibus adjecti Lucani, fi metit Orcus
Grandia cum parvis, non exorabilis auro.

Venons préfentement à ce qui concerne la Stance de cette Confolation d Caritée. On y voit deux chofes prifes des Anciens ; ce fleuve qu'on ne

paffe pas deux fcis ; & Sarpédon a qui fon Pere Jupiter ne put pas accorder le droit de fortir des Enfers. 1o. Catulle dit, Epigramme III.

Qui nunc it per iter tenebricofum

Illuc unde negant redire quemquam.

Virgile rend l'idée de ce dernier Vers par un feul mot, Enéide, L. VI, V. 24.
Occupat Æneas aditum, cuftode fepulto,
Evaditque celer ripam irremeabilis undæ.

Stace, Théb. Liv. I, V. 92, a dit après Virgile:
Tanaria limen petit irremeabile portæ.

L'idée de Virgile & de Stace eft Fulvio Tefti, dans une Ode au Comte affés bien paraphrafée par le Comte

L'onde di Stige amare

Giovan-Battista Ronchi.

Hanfi à varcar, ne dopo il guado eftremo
Del crudo paffeggier venale e'l remo.

C'est l'irremeabilis de Virgile & l'irremeabile de Stace, que Malherbe a voulu paraphrafer par en-deça duquel on ne paffe pas deux fois : mais cette Périphrafe ne rend pas le fens du terme Latin qui fait entendre que, quand une fois on a page le Stix, on ne le repage pas pour revenir fur la terre. Malherbe, en difant que le Deftin efi jaloux qu'on paffe deux fois au-deça da rivage des morts, femble avoir cu deffein de dire que le Deftin veut bien qu'on forte une fois des Enfers: mais qu'il ne veut pas qu'on en forte deux

fois. En effet pour paffer deux fois au deça du rivage blême, il faut avoir pafé deux fois au-delà. La feule manière de juftiner Malherbe et de dire qu'il a mis au-deça dans le meme fens que nous mètrions au-deld.

2o. Dans ce que notre Poète dit de Sarpéden, il n'imite Virgile qu'en ce qu'il fait le même ufage du meme fait. Dans l'Enéide, Liv. X, V. 407, Jupiter confcle Hercule de la mort prochaine du jeune Palias, qui, dans un Combat qui fe va doner, doit eure tué par Turnus ; & lui dit :

Stat fua cuique dies; breve & irreparabile tempus
Omnibus eft vita; fed famam extendere factis,
Hoc virtutis opus. Troja fub mænibus altis
Tot nati cecidere Deum; quin occidit una
Sarpedon, mea progenies.

Enfin le fond de ces différentes manières de dire la même chose se trouve

dans ces Vers de la derniere Elégie
du Liv. IV de Properce.

Define, Paule, meum lacrymis urgere sepulchrum;
Panditur ad nullas janua nigra preces.
Cum femel infernas intrarunt funera leges,
Non exorato ftant adamante viæ.

P. 41. ST. II, V. 2. D 1600,
E 1603: Trompant votre beau &c. Dans

ces deux Editions cette Stance, eft fuivie de celle-ci, qui finit la Pièce.

QUELLE injuftice faites-vous
Aux ieux que vous aurés fi doux
Quand vos orages feront calmes,
De refufer de les guérir,
Et ne les apprêter aux palmes
Qu'ils brúlent de vous acquérir.

&

Cela ne vaut abfolument rien Malherbe avoit trop de fens & de goût pour ne s'en pas appercevoir. Il devoit fentir auffi que fa Pièce étoit très imparfaite ; & que, s'agilant de confoler une jeune Veuve de 1 mort de fon Mari, c'étoit faire affés peu de chofe que de lui propofer l'exemple

de deux Reines auffi malheureufes qu'elle de lui parler de la nécefité de mourir, & de l'inutilité des larmes qui ne rendent point la vie a ceux que l'on picure; de la rappeller à des principes de Raifon, a des vues de Religion ou de Morale. Malherbe étoit alles Philofophe pour ne

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