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Il n'eft pas rare que la femelle porte deux petits à-la-fois; quelquefois elles en ont trois; & en ce cas, on en ôte un qu'on donne à une autre qui vient de perdre le fien. Si les petits font trop foibles pour fuivre la mère, on les prend à la maison, où ils font nourris de lait, ce qui fe fait avec un tuyau de plume & un morceau de bien trempée.

peau

Conformément à la taxe établie, le prix de fix brebis qui ont depuis deux jufqu'à quatre ans, avec leurs agneaux & avec la laine, eft fixé en automne à quatre rixdales; celui d'un mouton de quatre ans, à une rixdale ; mais les marchands font dans l'ufage de ne le payer que cinq marcs, ou rixdale. Lorfqu'on vend un agneau déja tué, il est payé, à raison de son fuif, deux aunes par livre; la viande feule, fans y comprendre la tête, les pieds, les inteftins, le fuif, la peau & la laine, vaut vingt aunes. Le Bya-lag taxe la livre de la viande fumée de mouton, à une demi-aune. La peau fé vend au poids, trente poiffons pour dix livres (a).

(a) Le climat étant fi analogue à celui de Suède, il est étonnant que l'on ne fonge pas à faire venir en Suède des brebis d'Islande. On s'épargneroit beaucoup de peines & d'embarras pour la race Espagnole, qui,

Dans quelques endroits en Iflande, il y a des chèvres, mais en petit nombre. J'ai voulu en favoir la raison; c'eft que le pays n'ayant point de bois, il n'eft pas propre pour ces animaux. Les marchands ont fait venir des porcs de Copenhague, qui ne profpèrent pas non plus en Iflande (a).

Les Iflandois ont encore trois espèces de chiens, nommés Fjarhundar, ou Lumbar Dyrhundar & Dwerghundar. Ils ont auffi quelques chats, tant privés que fauvages. Ces derniers font appelés Urdarkattir. Il y a des rats, des renards blancs & bruns, dont quelques-uns mangent de l'herbe, & font appelées gras tofur. Le Roi voulant les faire détruire, a promis une

malgré tous les foins poffibles, ne réuffit pas en Suède, & eft bientôt dégénérée. M. Thorotti, savant Islandois, qui a paffé trois ans à Upfal, & qui eft plein de connoiffances, tant dans ce qui regarde l'économie que les antiquités du pays, travaille à un Traité sur l'Islande, qui a pour objet l'éducation des brebis, du gros bétail & des chevaux quand ils fe nourriffent dans les champs.

(a) Autrefois il y avoit beaucoup de porcs en Iflande: on les a peut-être trouvés nuifibles aux pâtu rages. Le Gragas, ainfi que le Jonsbok, défend de mettre ces animaux dans les prés. Voyez Kriftin-Retter, page 130.

récompense d'une rixdale

par

dixaine de peaux

vendues aux marchands. Les habitans de chaque habitation font convenus de fe cottifer pour donner une récompense d'une rixdale à celui qui détruiroit la tanière d'un renard, c'est-à-dire, le mâle, la femelle & les petits.

Autrefois les rennes n'étoient point connues en Iflande. M. Thodal en fit venir treize de Norwège, que M. Soerenfon, marchand, lui envoya. De ces treize, il en mourut dix en route, faute de foins. Les trois qui font reftées réuffiffent bien; elles avoient déja donné trois portées quand nous étions en Iflande. La nourriture propre à ces animaux eft abondante, par la quantité de mousse de rennes qui fe trouve en Iflande (a).

(a) Liste des plantes & herbes qui se trouvent en Iflande; elle est tirée de celle que M. Koenig a fait inférer dans le Voyage d'Egg. Olafson.

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Après avoir traité de la pêche & de l'éducation des beftiaux chez les Iflandois, il eft à

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propos de dire quelque chofe de l'oifellerie article d'induftrie confidérable en Iflande, où il y a tant d'oiseaux de mer.

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