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féminins (a). Dans les parties méridionales j'ai remarqué la prononciation fuivante :

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L'alphabet des Iflandois confifte dans les mêmes lettres que le nôtre, excepté le th, que nous autres Suédois avons perdu, ainfi que le fon qui y étoit attaché. Les Anglois l'ont confervé, & il est très difficile à faifir par les étrangers.

Il y a une grammaire Islandoife de Runolphr Jonffon, imprimée à Copenhague in-4. en 1651; elle fe trouve auffi réimprimée

(a) Voyez la Préface de Gunlaug Ormstungu, pages 26 & 222.

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dans les Elementa Linguarum Septentrionalium, par Hickefius, publié à Oxford, 1688, & dans le Thefaurus de ce même Auteur, publié à Oxford en 1703; mais la Grammaire Iflandoife de Jonas Magnufen, qui eft en manufcrit, & que vous poffédez, eft beaucoup plus complette, & mérite d'être publiée, ainfi que l'Orthographe Iflandoife d'Eggert Olfon. Le Specimen Lexici Runici de Wormius, publié par Magnus Olafsen, à Copenhague en 1650, in-folio, eft le plus ancien Di&ionnaire Islandois que nous ayons. Refenius, en 1683, a publié à Copenhague le Lexicon Iflandicum Gudmundi Andrea, in-4. (a). En 1691, Rudbeck fit imprimer à Upfal l'Index Linguæ veteris Scyto-Scandica de Verelius, in-folio. On a auffi deux Lexica Latina Iflandica, tous deux in-8. imprimés à Copenhague, l'un en 1734, & l'autre en 1738. A ces Didionnaires, on peut ajouter les Monofyllaba Iflandica latinè explicata per Rugman, qui ont paru à Upfal en 1676, in-8. Il y a actuellement dans la bibliothèque d'Upfal, une copie d'un

(a) M. Ihre affure que ce Dictionnaire est si mauvais & fi rempli de fautes, qu'à moins qu'on ne sache déja la langue, on ne pourroit pas en faire ufage,

Dictionnaire manufcrit Iflandois & Latin (a). Dans les archives des antiquités, on voit auffi un ouvrage très-considérable fur la langue Islandoife, fait par Gudmundr Olafsen, mis en ordre & augmenté par M. Gagnerus; mais qui ne verra peut-être jamais le jour, faute de Libraire qui veuille le faire imprimer. Il est pareillement fâcheux que Runólphr Jonfen n'ait jamais pu donner fon Lexicon Islandicum, quoiqu'on lui eût accordé pour cet effet un privilège le 3 mai 1650. Nous avons cependant lieu d'efpérer de voir bientôt un ouvrage complet fur la langue Iflandoife, le collège de Magnaus, à Copenhague, ayant promis de continuer le curieux Index qu'il a fait mettre à la fuite des Sagas de Kriftnis & de Gunlaug Ormftungu (b).

(a) M. Banks en a trouvé en Iflande un exemplaire, qu'il a acheté. Il est actuellement dans le British Mufaum; il en a fait préfent à cette Bibliothèque, ainsi que de quelques manufcrits & de beaucoup de livres Iflandois.

(b) Jon Olfen, Islandois, étudiant à l'université de Copenhague, a fait un grand Dictionnaire Iflandois On affure qu'il est très-bon & très-complet.

fut

LETTRE XII. *
AU MÊME,

Sur l'Imprimerie en Iflande. J'AI dit dans ma Lettre précédente, que ce de peu temps avant la réformation, que s'établit la première Imprimerie en Islande : mais comme il y a des gens qui feront étonnés qu'on y ait imprimé des livres de fi bonne heure, je crois que vous me faurez bon gré de m'étendre un peu ici fur cette matière.

Un des plus connus, mais en même temps des plus ignares & des plus turbulens évêques en Islande, a été Jon Arefon, évêque de Hoolum. Sous le prétexte de fon zèle pour la religion catholique, il mit en œuvre toute l'intrigue poffible pour anéantir la religion dominante & l'autorité qui la foutenoit, & particulièrement pour apporter de l'obstacle à la réformation; mais ayant pouffé les choses trop loin, il réuffit fi mal, qu'il paya fa folie de fa

* Cette Lettre eft la quinzième dans l'original, & elle eft datée de Stockholm, le 12 feptembre 1774.

tête en 1550. Comme cet évêque n'avoit aucunes connoiffances littéraires, & qu'il ne favoit pas même le latin, langue dans laquelle fe font les excommunications & les mandemens, il chargea quelqu'un de lui procurer un homme qui fût bien le latin, & qui voulût apporter une Imprimerie dans l'île. On lui nomma un Suédois, Jon Mathiefon, qui fe rendit en Islande en 1527 & 1530.

Je ne puis pas affurer avec certitude, fi ce Jon Mathiefon, à son arrivée en Islande, étoit déja dans les ordres facrés; mais j'ai cependant quelques raifons pour le croire, puifqu'on lui donna auffitôt le titre de Sira, dont alors perfonne n'étoit honoré que les eccléfiaftiques. L'évêque lui conféra auffi, dès le moment de fon arrivée, la prébende de Breidebolstad & de Vefturhopi, qu'il garda jufqu'à fa mort. II mourut très-âgé, en 1567, laiffant plufieurs enfans, & entre autres un fils nommé Jon, qui `du temps de l'évêque Gudbrandr étoit Imprimeur. A la mort de celui-ci, fon fils Brandur continua cette profeffion. Jon Brandtson, fils de Brandur, eft mort prévôt d'Hytarnas en 1681, dans un âge fort avancé. Il laiffa un fils prêtre dans le même endroit en 1738. Aujourd'hui toute cette famille eft dans la mifère."

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