Benedicffon (a), Ifleif Thorleifsson (b), Ejnar Ejnarfon (c), Arnas Hakansson (d), Frans

qu'il lui promit d'augmenter de plusieurs manuscrits la collection du collège des antiquités. Il tint parole. Il réfulta de fes procès, qu'il fut détenu long-temps dans la Tour bleue à Copenhague. Au fortir de cette prifon, en 1689, il paffa en Suède, où il fut nommé Bourguemeftre à Malmoé. La mort le furprit avant qu'il eût commencé les fonctions de cette place. Il mourut à Stockholm, où il fut enterré dans le Kongsholmen aux frais du Roi.

(a) Magnus Benedictffon, beau-fils de Jonas Eghardson, accompagna en Suède fon beau-frère, mais il n'y fit pas un long féjour. A fon retour en Iflande, en 1708, il fut accufé d'affaffinat. Après avoir travaillé aux fortifications de Bremmerholm à Copenhague, il fut relâché dans fa vieilleffe. Il finit fes jours en Iflande.

(b) Ifleif Thorleifsson, pendant son séjour à Copenhague, fit un voyage à Stockholm; il y fut même employé au collège des antiquités pendant quelque temps. Il s'en retourna ensuite en Islande, où il mourut en 1700.

(c) Ejnar Ejnarfon vifita auffi la Suède. Il mourut en 1690, après fon retour en Iflande.

(d) Arnas Hakanffon paffa en Suède en 1668. Il eft mort en Iflande.

Jacobfon (a) & Thord Thorlakfon (b), n'ont pas peu contribué (c) à l'enrichir, tant lorfque

(a) Frans Jacobson, fils d'un paysan de Zélande en Danemarck, accompagna en Islande Théodor ThorLakffon, & entra au collège de Skallholt, d'où il retourna à Copenhague. Pendant le féjour qu'il fit dans cette dernière ville, il alla paffer quelque temps en Suède, Il retourna encore en Inlande, où il entra dans les ordres.

(b) Dal prétend que ce Thord Thorlaksson est un petit-fils du favant Arngrim Jonffon, ce que l'évêque Finaus croit être une méprife. Selon Finaus, il faut que le petit-fils d'Arngrim ait été un Thord Thorlakon Widalin, ou Thord Thorlaksson, évêque de Skallholt. Quoi qu'il en foit, il eft fûr que l'un & l'autre ont été en Suède.

(c) Après avoir fait connoître les Iflandois qui fe font diftingués en Suède par la littérature Islandoise, il n'eft pas hors de propos de parler d'un nommé Paul Hanffon, le feul Iflandois qui, fous l'autorité d'un roi de Suède, ait été pourvu d'une cure en Zélande, par un évêque Suédois. Lorfque Charles (X) Gustave, roi de Suède, fit en 1659 une descente en Zélande, Jean Svaning, qui par fon zèle pour Fredrik de Danemarck avoit voulu introduire le pouvoir abfolu dans ce royaume, ce qui lui avoit valu le titre d'archevêque, étoit renfermé dans Copenhague. Comme il ne pouvoit faire aucune des fonctions épifcopales dans fon diocèfe de Zélande, le foin de ce diocèfe fut

Benedicffon (a), Ifleif Thorleiffon (b), Ejnar Ejnarffon (c), Arnas Hakanffon (d), Frans

qu'il lui promit d'augmenter de plufieurs manuscrits la collection du collège des antiquités. Il tint parole. Il réfulta de fes procès, qu'il fut détenu long-temps dans la Tour bleue à Copenhague. Au fortir de cette prifon, en 1689, il paffa en Suède, où il fut nommé Bourguemeftre à Malmoé. La mort le furprit avant qu'il eût commencé les fonctions de cette place. Il mourut à Stockholm, où il fut enterré dans le Kongsholmen aux frais du Roi.

(a) Magnus Benedictffon, beau-fils de Jonas Eghardffon, accompagna en Suède fon beau-frère, mais il n'y fit pas un long féjour. A fon retour en Islande, en 1708, il fut accufé d'affaffinat. Après avoir travaillé aux fortifications de Bremmerholm à Copenhague, il fut relâché dans fa vieilleffe. Il finit fes jours en Iflande.

(b) Isleif Thorleifsson, pendant son séjour à Copenhague, fit un voyage à Stockholm; il y fut même employé au collège des antiquités pendant quelque temps. Il s'en retourna ensuite en Iflande, où il mourut en 1700.

(c) Ejnar Ejnarsson vifita auffi la Suède. Il mourut en 1690, après fon retour en Islande.

(d) Arnas Hakanffon paffa en Suède en 1668. Il eft mort en Islande.

Jacobfon (a) & Thord Thorlaksson (b), n'ont pas peu contribué (c) à l'enrichir, tant lorsque

(a) Frans Jacobson, fils d'un paysan de Zélande en Danemarck, accompagna en Islande Théodor ThorLakffon, & entra au collège de Skallholt, d'où il retourna à Copenhague. Pendant le féjour qu'il fit dans cette dernière ville, il alla passer quelque temps en Suède, Il retourna encore en Islande, où il entra dans les ordres.

(b) Dal prétend que ce Thord Thorlakon eft un petit-fils du favant Arngrim Jonffon, ce que l'évêque Finaus croit être une méprife. Selon Finaus, il faut que le petit-fils d'Arngrim ait été un Thord Thorlakon Widalin, ou Thord Thorlakon, évêque de Skallholt. Quoi qu'il en foit, il eft fûr que l'un & l'autre ont été en Suède.

(c) Après avoir fait connoître les Islandois qui se font diftingués en Suède par la littérature Islandoise, il n'eft pas hors de propos de parler d'un nommé Paul Hanffon, le feul Islandois qui, fous l'autorité d'un roi de Suède, ait été pourvu d'une cure en Zélande, par un évêque Suédois. Lorsque Charles (X) Gustave, roi de Suède, fit en 1659 une descente en Zélande, Jean Svaning, qui par fon zèle pour Fredrik de Danemarck avoit voulu introduire le pouvoir abfolu dans ce royaume, ce qui lui avoit valu le titre d'archevêque, étoit renfermé dans Copenhague. Comme il ne pouvoit faire aucune des fonctions épiscopales dans son diocèse de Zélande, le soin de ce diocèfe fut

le collège des antiquités étoit à Upfal, qu'après qu'il fut établit à Stockholm (a).

La Cour de Copenhague en prit de l'ombrage. Chriftian V, roi de Danemarck, envoya en 1685, le 4 avril, des ordres à Heideman Sherif en Iflande, de faciliter à Thomas Bartholin une collection d'antiquités Islandoises

donné à l'aumônier du roi de Suède, nommé Zacharias Klingius, de qui defcend la famille de Klingenfierna. Il fut depuis évêque de Gothembourg, & le premier qui ait eu ce fiège. On voit entre autres dans les brevets qui reftent de lui, celui qu'il a expédié pour revêtir Paul Hanffon de la cure de Harreftad, près de Ringstad, où il prend le titre de Suecia Regi à concionibus & confeffionibus facris, regii exercitus fuperintendens generalis, & Sialandia pro tempore epifcopus. Finn Hift. Eccl. If. Tom. III, p. 585.

(a) Nous n'affurerons point fi ce changement s'eft fait en 1684, ou l'année d'après: on a cependant de fortes raifons de croire qu'il a eu lieu en 1685. La lettre du comte de la Gardie, datée de Wennegarn, le 18 juin 1685, écrite à ce fujet, paroît appuyer cette affertion. Ce feigneur s'y plaint de ce changement. Charles XI ordonna, en 1692, que le collège des antiquités feroit plus particulièrement sous l'inspection de la chancellerie, & en feroit un département compofé d'un chef qui feroit un des fecrétaires du Roi comme antiquaire, de deux affeffeurs, d'un interprète des langues mortes, & de deux fecrétaires.