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pas couvrir de papier, l'étoupille du bout des cylindres quelconques dont nous parlerons.).

Le Comte. Quelle est donc, Monfieur, l'utilité de la mortaise circulaire, pratiquée au bout du cylindre de ce moyeu? Vous n'en dites rien.

L'Amateur. C'est pour recevoir, Monfieur, le premier cylindre de la piece fuivante qui eft un foleil fixe, compofé de douze jets. ( Vous en verrez la néceffité quand nous les monterons toutes enfemble.)

554. Son moyeu de bois de noyer, & de fept pouces & demi de longueur, doit avoir trois groffeurs différentes.

La premiere qui eft un cylindre, & le devant de la piece, fe fait de quatorze lignes de diametre & de longueur.

La feconde (c'est auffi un cylindre) de deux pouces de longueur, fur deux & demi de diametre, fe grave à dix lignes de fon centre, d'une rainure femblable à la précédente.

La troifieme qui eft le moyeu, doit avoir deux pouces un tiers de longueur, fur trois pouces de diametre, & être percée de douze trous égaux pour y viffer des rais pareils à ceux du soleil fixe, décrit page 241, & monté de même,

Enfin les deux pouces reftans de la piece, fe font femblables au cylindre du foleil tournant; mais le trou de la rainure ne fe prolonge que de

fix lignes dans le moyeu, vis-à-vis du premier rai. On le découvre de la même longueur fur le bout du moyeu, & on en fait autant dans le cy◄ lindre oppofé, vis-à-vis de ce rai.

On a un demi-cercle de fer mince, de fix lignes de largeur, fur moitié d'épaiffeur dans fon milieu, & on y pratique un écrou, pour recevoir une vis à tête plate, de deux pouces & demi de longueur, fig. B.

On l'attache avec deux clous à vis, à fleur du derriere du moyeu, vis-à-vis du feptieme rai, & on perce le moyeu jufqu'au centre, fur le trou de l'écrou, pour y paffer la clef servant à fixer la piece fur fon axe. (Fig. C, eft celle de ce moyeu vu par le devant a, & fig. O, 10, vu de profil avec fa vis.)

555. La maniere d'y monter les jets & de les communiquer enfemble, ne differe de celle dite pag. 242 & 243, que parce qu'on ne laiffe pas de gobelet vuide; qu'on ajoute à la gorge du jet audeffus de la mortaife de devant, un troifieme porte-feu c, dont on paffe l'étoupille dans fon trou, pour la conduire dans la rainure du cylindre; & que parce qu'on en renferme un autre dans fa tête (cette derniere opération se fait avant d'attacher le jet fur le rai), dont on paffe de même l'étoupille dans le trou aboutisfant à la rainure du cylindre oppofé. Voyez fig. C, pour

l'arrangement & les communications des jets de cette piece, à laquelle fuccede la fuivante qui est un second soleil tournant, composé de fix jets formant trois reprises.

556. On donne à fon moyeu de bois de tilleul, & de fept pouces de longueur, la même forme & figure que celle du foleil fixe, avec cette diffé rence, que le moyeu entre les cylindres ne doit avoir que vingt-deux lignes de longueur, & n'être percé que de fix trous à vis, pour rece voir des rais de fept pouces & demi de longueur,

On le perce dans fa rainure du devant (c'est celle au-deffus du petit cylindre), de deux trous oppofés, prolongés dans le moyeu d'un demipouce de profondeur, en les dirigeant un peu à côté des premier & quatrieme écrous fur leur gauche, & on en fait feulement un femblable dans l'autre rainure, auffi à côté du fixieme écrou à gauche, la piece retournée devant foi. On les découvre par une mortaife, fur les bouts du moyeu, fans entamer les cylindres,

557. Après avoir attaché les jets fur les rais (on peut les charger de deux en deux avec différentes compofitions; les premieres en bṛillant de fer; les fecondes en aurore, & les dernieres en acier, ou trois de fuite en brillant d'acier; & les trois autres, le premier en charbon de terre,

le fecond en litarge d'or, & le dernier en aurore, ce qui forme à chaque reprise un mêlange de couleur de feu affez fingulier), on communique la gorge des premier & quatrieme, avec la rainure du devant, chacune par fon trou de mortaife, & la tête du fixieme de même, avec la rainure de derriere. Les deux autres jets fe communiquent avec les premiers & avec les troifiemes. Fig. D, c, d.

Le Comte. Ne pourroit - on pas, Monfieur, en place de ce foleil tournant, substituer une piece mobile d'une autre efpece; car vous êtes fi inventif dans vos changemens de figures, que je ne doute nullement de la poffibilité de celle-là ?

558. L'Amateur. Ce qui nous refte à faire, Monfieur, pour terminer notre machine pyri que, devient un peu plus compofé, fur-tout la piece que vous demandez, parce qu'elle dépend en partie de l'adreffe d'un ferrurier intelligent, pour bien exécuter en petit une lanterne de fer, comme celle d'un moulin, & deux roues de cuivre, dentelées de champ, qui, montées chacune verticalement au bout d'un moyeu, engrennent dans la lanterne que l'on place entr'elles, & les font tourner également, l'une à droite & l'autre à gauche ; enforte que le feu des jets qui fe croife, parce que plufieurs de chaque moyeu partent à la fois, a fait nommer cette piece, par les Artificiers,

un foleil guilloché: fon effet eft des plus amufant.

559. Le premier moyeu de bois de noyer, & de fept pouces de longueur, fe fait de cinq grof. feurs différentes.

Les deux premieres (c'eft le devant de la piece) doivent avoir la même forme, figure & longueur que le devant du précédent moyeu, c'est-à-dire, deux cylindres femblables.

On donne à la troifieme qui eft le moyeu, trois pouces de longueur, fur trois & demi de diametre, & on la perce à fix lignes des bouts, de quatre trous à vis, de quatre lignes d'ouver ture, oppofés les uns aux autres, pour y monter des rais, comme ceux du fecond foleil tournant, mais dont les cannelures fe font un peu en pente fur la droite.

La quatrieme eft une feuillure à la fuite du moyeu, qui doit avoir quatre lignes de hauteur, fur trois pouces deux lignes de diametre, pour recevoir un peu de force, une virole de fer-blanc de deux pouces & demi de hauteur.

Enfin la derniere groffeur qui eft auffi une feuillure, fe fait de vingt-deux lignes de diame tre, fur fix de hauteur, pour porter une des roues dont nous avons parlé plus haut; & fe grave à fept lignes du centre, d'une rainure circulaire de deux lignes en quarré.

On numérote les écrous des rais, à partir du