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MOULIN HORIZONTAL,

INVENTÉ

PAR MRS CLAUDE - FRANÇOIS

L

ET JEAN-CLAUDE DU BOST,

Es Commiffaires nommés par l'Académie pour l'examen de cette découverte, s'expliquent d'une maniere affez détaillée sur fes propriétés & les inconvéniens, pour me difpenfer d'une defcription étendue. Je me bornerai donc à indiquer fimplement par renvoi, les pieces relatives qui compofent cette machine. Au furplus on pourra la comparer à toutes celles de ce genre qui ont déjà paru dans le Public; tels font les moulins horizontaux décrits dans le I vol. de ce Recueil, pag. 105 & 107, & dans le VI vol. pag. 75.

Figure 1.

A B, Roue horizontale, divifée en huit ailes.

BC, Rayons partagés dans le milieu de la longueur, par
le cercle D.

FD, Rayon incliné, faisant un angle FDB de 22 degrés
30 minutes avec la partie droite du même rayon.
N, N, N, Cloilon de maçonnerie.

R,R,R,Intervalles des cloisons, pour le paffage du vent.
S, S, S, Châffis à couliffes qui ferment ces mêmes quver-
tures, & qui paroillent ouvertes en T, T.

Figure 11.

GHML, Profil de la même roue AB, partagée en 3.

1741. No. 446.

1741.

parties GH, IK, LM, qui peuvent le mouvoir féparément ou réunies enfemble.

N°. 446. Z, Intervalle entre la roue & les parois intérieurs de la tour, pour qu'un homme puiffe faire facilement toutes les manœuvres néceffaires.

V, Meule mobile qui tient directement à l'arbre.

La maniere de fixer les parties de roues entr'elles,ne m'a pas été communiquée; mais on pourroit y employer des verrouils tels que L, M, O, établis fur chaque partic tournante, ainsi qu'il fe pratique dans plufieurs machines. RAPPORT DES COMMISSAIRES.

E Mercredi Juillet 1741 Meffieurs Camus & de Fouchy ayant été chargés par l'Académie d'examiner le nouveau Mémoire de Meffieurs du Bost, envoyé par M. le Contrôleur-Général, avec la lettre lue dans l'Affemblée du 23 Juin, & rapportée dans fes Registres dudit jour, en ont fait le rapport fuivant.

Nous avons examiné, par ordre de l'Académie, un · Moulin propofé par les fieurs Claude-François & JeanClaude du Boft, freres, & qu'ils deftinent à être mu cant par la force du vent que par celle de l'eau.

Comme moulin à vent il eft affez femblable, quant à la forme extérieure, à ceux qui font connus fous le nom de moulin à la Polonoife; mais il en eft différent à plufieurs égards.

Les plans des ailes dans les moulins à la Polonoise, font dirigés vers l'axe de la roue ailée, & font continués jufqu'à cet axe où eft la fection commune de toutes les ailes, au lieu que dans le modele de MM. du Boft, les ailes qui font au nombre de huit, font des angles de 22° avec les rayons de la roue, & fe terminent en dedans à une circonférence de moitié plus petite que la fienne en forte que la roue elle-même eft faite à peu-près comme les tours des moulins à la Polonoise.

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par

1741.

2o. Dans les moulins à la Polonoife, l'arbre de la roue eft d'une feule piece, & toutes les parties de cette roue étant fermement arrêtées à l'arbre, elle fe meut néceffai- N. 446. rement toute entiere, au lieu que la roue de MM. du Bost eft divifée en trois parties dans fa hauteur, & ces trois ties de roue fe peuvent mouvoir féparément, ou deux enfemble, ou toutes trois à la fois. Ce partage de la roue en trois parties mobiles féparément donne la facilité de mé nager la force du vent, & d'empêcher que les meules ne foient emportées avec trop de rapidité; ces trois parties de roues s'arrêteront par le fecours de trois freins, & fi l'on veut n'en arrêter qu'une ou deux, ce fera celle du haut, ou celle du haut avec celle du milieu.

L'inclinaifon des ailes de la roue aux rayons, & lé vuide qui eft au milieu en forme de tour creufe, fait que le vent peut frapper le plus d'ailes qu'il eft poffible, & que pref que tout le vent réfléchi dans les différens degrés d'incidence, eft mis à profit, ce qui donne à la roue la pro priété de tourner en plein air & fans le fecours de la tour où elle est enfermée, ce que ne fait pas le moulin à la Polonoife tel qu'on nous l'a propofé jufqu'ici: la roue de ce moulin fe trouve, & par fa conftruction & par la tour où elle est enfermée, à l'abri des accidens que peuvent caufer de violens coups de vent, propriété que n'ont pas les moulins ordinaires dont les volans font exposés à toute la violence du vent, & font fouvent emportés par les ouragans.

Ce moulin a, comme les autres moulins à la Polonoise, l'avantage d'avoir la meule fur l'arbre de la roue, & fans aucun engrenage; ce qui rend les frottemens & l'entretien beaucoup moindres.

Comme moulin à eau, la roue étant totalement fub

mergée, feroit à l'abri des accidens caufés par les glaces, & autres corps qui pourroient flotter fur l'eau, & la venit choquer : & comme MM. du Boft propofent de placer ces roues à moitié couvertes, à l'iffue, par exemple, des arches

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