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1742.

No. 453

MONTRE A ÉQUATION,

INVENTÉE

PAR M. JEAN-BAPTISTE DU TERTRE,

HORLOGER.

L'EXTÉRIEUR

de cette montre eft, comme toutes les autres, formé d'un cadran, au centre duquel font les aiguilles des heures & des minutes du temps moyen; ce cadran a de plus une portion de cercle QZK, & une se. conde aiguille des minutes du temps vrai W, concentrique aux deux autres, & qui marque les minutes du temps vrai, favoir, fur la portion d'arc QZ divifé en quinze parties pour l'avance, & fur la portion ZK divifée en 16 pour le retard, de maniere que l'aiguille du temps moyen étant à o au point Z, l'aiguille des minutes du temps vrai marque l'équation additive ou souftra&ive.

Le mouvement qui mene l'aiguille des minutes, & celle des heures du temps moyen, ne differe point de celui des montres ordinaires à l'égard du mouvement de l'aiguille des minutes du temps vrai : en voici la méchanique.

L'aiguille des minutes du temps vrai a deux mouve

mens.

Le premier lui fait faire un tour dans une heure : le fecond la dirige par le moyen de la courbe d'équation, qui failant une révolution entiere dans une année, lui fait parcourir 16 minutes en retard & 15 minutes en avance.

Pour produire le premier mouvement, fur la tige de la
grande roue moyenne eft un canon auquel eft rivé la roue
A, qui engrene avec la roue B, de même grandeur &
Rec. des Machines.
TOME VII. V

1742.

même nombre. Sur ce canon il y en a un autre pareillement rivé à la roue C, parfaitement femblable aux preNo. 453. mieres roues A, B, & au deflus de toutes ces roues eft le pont DE, fur lequel eft ajuité à canon, un chaffis d'acier qui tient une portion de cercle dentée, laquelle engrene dans le rateau F; ce rateau eft mis en mouvement par le moyen d'un bras G, dont l'extrémité porte toujours fur les bords de la courbe d'équation placée sur la roue V.

Pour communiquer le mouvement de la roue A qui por te l'aiguille du temps moyen à la roue C, qui porte celle du foleil ou du temps vrai, il y a fur le chaffis deux ponts H, I, qui retiennent la roue L, de même diametre & même nombre que les trois autres A, B, C, & fur les axes des roues B, & L, font deux petites roues M, N, qui engrenent dans la roue O, placée au centre.

Il faut obferver que la roue A faifant un tour dans une heure, le fait faire de même à la roue B & à la rouc M: cette roue ayant fon diametre trois fois plus petit que la roue O, lui fait faire un tour en trois heures; la roue N, pareille à la roue M, fait trois tours dans un feul de la roue O, par conféquent dans une heure, de même que la roue L, puifqu'elles ont l'axe commun : la roue L, engrenant dans la roue C, qui porte l'aiguille du foleil, lui fait donc faire un tour dans une heure, c'eft ce qu'on a eu pour objet, Elle doit encore avancer & retarder irrégulierement, pour marquer l'équation. Le fecond principe de mouvement va le faire concevoir.

Il y a un canon à la tige de la grande roue moyenne qui porte la roue A: un pignon rivé du côté de la platine engrene dans la roue P', qui porte de même un autre pignon, qui fait mouvoir la roue R; cette roue par fes nombres, fait fon tour en 12 heures, c'eft, proprement dit, la roue de cadran : à cette derniere roue R qui eft au centre, rivé un pignon qui mene la roue S; elle fait une révolu

eft

1742.

tion en trois jours. Le pignon placé au centre de cette roue engrene dans la roue T qui fait fon tour en trente jours; cette roue porte auffi un pignon qui fait mouvoir No. 453la roue V, fur laquelle eft fixée la courbe d'équation; cette courbe fait fa révolution en une année. Comme la différence de fes rayons tirés du centre du mouvement à fa circonférence, eft proportionnelle à l'équation du temps, il réfulte que le bras G toujours pouffé fur le bord de la courbe par le reffort X, fait mouvoir le rateau F F, qui oblige le rouage de faire fuivre la même irrégularité à l'aiguille des minutes du temps vrai.

Pour éviter le jeu des engrenages des roues qui conduifent l'aiguille du foleil, & qui produiroient des erreurs, on place un reffort spiral entre les deux roues A & C, retenu au centre de l'une, & à la circonférence de l'autre; ce reffort étant tendu, & toutes les roues dans leur repaire, portent les jeux des roues C, L, N, O, M, B, vers la roue A; par ce moyen elles n'ont point de jeu que dans leur mouvement propre, par conféquent l'aiguille du temps vrai de même. Ceci eft de conféquence dans l'exécution; on a employé la même précaution pour l'engrenage du rateau avec fon chaffis par le moyen du reffort Y qui le chaffe toujours d'un même côté.

Cette machine confifte donc principalement en un mouvement annuel pratiqué dans la quadrature, mené par un pignon placé fous la roue des heures, qui fait faire à la derniere roue fa révolution en 365 jours.

Cette quadrature fut exécutée pour feu S, A. S, Mgr. le Duc d'Orléans.

RAPPORT DES COMMISSAIRES.

E Samedi 24

L Novembre 1742, MM. Camus & de

Montigny lifent leur rapport fur la Montre à équation da fieur du Tertre, faite pour Mg, le Duc d'Orléans,

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