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CLAVE CIN,

C

INVENTÉ

PAR M. LE VOIR.

ET inftrument eft compofé d'un corps de violoncelle, & d'un corps de quinté de violon, A, B, fig. 1 & 2, aflujetti & renfermé dans une caiffe CD, de même figure que celle d'un clavecin; chacun de ces corps d'inftrumens porte plufieurs chevalets fur lefquels paflent les cordes FE (fig. 3.) términés à leur extrémité par des filets, placés aux deux bouts de la caiffe qui les renferme : par ce moyen chaque corde étant coupée en deux parties, chacune de ces parties rend un fon proportionné à fa longueur, & ainfi l'inftrument qui a so touches, n'a donc que 25 cordes. Ces cordes font arrêtées par leur extrémité G à des chevilles semblables à celles du violon, comme on le voit dans le profil, fig. 4, qui fervent à les accorder : & comme les deux parties de la corde pourroient bien ne pas rendre des fons qui fuffent dans la proportion qu'on defireroit, les cordes font portées par l'extrémité E, fur des chevalets mobiles I (fig. 3, 4, 5 & 6.) qu'on peut avancer, ou qu'on recule pour faire prendre à cette partie de la corde le ton convenable à celui que rend l'autre portion.

Les cordes font traversées à angle droit par des petits faisceaux de crin HK (fig. 2, 3, 4, 5 & 6.) qui font l'office d'archet; ces faisceaux paffent fur les deux rouleaux LM, LM, fig. 2 & 3, & viennent s'attacher

1742. No. 457.

1742,

No.

aux deux tringles de bois NO, NO, (fig. 2.) tirées alternativement en bas , par les cordes NQN, ÓPO, 457. qui paffent fur les poulies RR, SS: ces poulies font mifes en mouvement par un archet TV, qui tient au tirant VX, fixé à l'arbre du balancier YY, dont les bras font tirés par les pédales ZZ, fur lesquelles pofent les pieds du joueur qui les fait mouvoir.

Ces archets ne touchent point les cordes, ainfi qu'on le peut voir en H dans le profil, fig. 4; les chevalets fur lesquels les cordes pofent, font de hauteur inégale, enforte qu'un archet en particulier ne peut jamais toucher que celles du chevalet où il répond; mais de plus, chaque archet paffe alternativement deffus & deffous les cordes de fon chevalet, fans les toucher, de forte que quoique l'inftrument fût garni de fes cordes & de fes archets, & que ces derniers fuffent en mouvement par le moyen des marches, il ne rendroit aucun fon, fi on n'obligeoit par la méchanique que l'on va expliquer, les archets de s'approcher des cordes & de les tou

cher.

Le clavecin CY (fig. 3.) eft entiérement compofé de touches, femblables aux figures 5 & 6; parties de ces touches font fimples, tels que ACB, c'eft-à-dire, ne con fiftent que dans un feul levier mobile au point C, & porte à fon extrémité B une poulie P qui pouffant en deffous l'archet HK l'oblige de toucher la corde EF, & d'en tirer du fon, comme le repréfente le profil, fig. 4, où cette touche levée eft marquée des mêmes lettres italiques aba. Chaque archet fe meut avec une grande liberté; car les poulies P tournent ailément fur leurs axes: cette conftruction eft pour toucher la corde en deffous.

Les touches qui font mouvoir & defcendre les archets en deffus, font compofées de deux leviers MON, RST, mobiles aux points OS, & qui fe communiquent

leurs

leur mouvement par le moyen du montant X, c'est-àdire, qu'en appuyant le doigt fur la touche en M, on éleve l'extrémité N, ensemble l'extrémité R, & par ce mouvement on fait baiffer le bout T & la poulie V, qui appuie l'archet HK fur la corde EF, & en tire des fons.

La 3. construction de touche, fig. 6, eft encore pour tirer des fons en appuyant l'archet en deffous; elle eft compofée des deux leviers LYZ, a be; le centre de mouvement du premier eft au point Z, & celui du fecond au point b. Pour communiquer le mouvement du premier levier au second, on attache à l'extrémité a une petite corde qui tient au point Y, de façon qu'en baiffant le bout de la touche L on baiffe de même l'extrémité a, & l'autre extrémité c en s'élevant, la poulie P oblige l'archet HK de s'appuyer & de couler le long de la corde, qui produit les mêmes effets que les précédentes.

Ces développemens font voir les chevalets mobiles I, & les chevilles G, qui fervent à bander les cordes, & à en régler les fons fuivant les longueurs que l'on détermine, L'on conçoit que, par ces différens moyens, les archets étant en mouvement, fi on appuie le doigt fur une ou fur plufieurs touches, on obligera les archets de s'approcher des cordes correfpondantes, qui rendront des fons plus ou moins forts, felon que l'on appuiera plus ou moins fur la touche, ce qui donne à l'inftrument la propriété d'enfler ou diminuer les fons.

L'inventeur a changé les pilotes qui font lever les bafcules, & les a mis à vis, afin de faire approcher plus ou moins l'archet des cordes; & au lieu d'employer des poulies, il leur fubftitue des rouleaux, pour tenir l'archet d'une plus grande largeur, ayant remarqué que de la poulie les reflerroit trop.

la

gorge

Au mois de Mars 1749, j'ai vu chez M. le Voir un
inftrument de cette efpece qu'il venoit d'imaginer, au-
Rec. des Machines,
TOME VII. A a

1742. No. 457.

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