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pensés d'en faire la def ription. Nous favons qu'il y a plu fieurs années que les Marchands Drapiers & les MarNo. 462. chands Merciers de Paris fe difpenfent d'envoyer aux mou

1744.

que

lins d'Effonne plufieurs étoffes de laine qui leur arrivent mal dégraiffées de différentes Provinces, pour les faire dégorger de leur huile, ainfi que les draps qu'ils font teindre en noir à Paris, lefquels faliflent toujours le linge, s'ils ne font auffi dégorgés par les piles d'un moulin à foulon & par un courant d'eau. Les moulins que le fieur. Durand propose d'établir fur un bateau dans tel endroit de la Seine qu'on voudra lui prefcrire,contribueroient à rendre les teintures des étoffes plus unies, puifque ces étoffes pourroient être parfaitement dégraiffées & à peu de frais avant d'être teintes : & l'on ne fe plaindroit plus des noirs s'ils étoient dégorgés de même par les piles du moulin. Ce moulin propofé, qui eft fait fur le modele de ceux du Languedoc, pourra fervir, en cas de besoin, à fouler auffi bien qu'à dégorger. La machine à friser, étant conduite par un mouvement uniforme, tel que celui de l'eau, frifera beaucoup mieux les ratines que toutes celles qui font en usage à Paris; parce qu'on ne les fait agir qu'à bras d'hommes, ou par des chevaux, ce qui ne leur donne qu'un mouvement inégal & de fecouffe. Ainfi nous croyons que ce que le fieur Durand propofe peut être trèsutile au commerce de cette ville. A Paris ce 22 Février 1744.

DEREAUMUR,

DUHAMEL DU MONCEAU,

HELLOT.

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1744 No. 463.

MACHINE

POUR ÉLEVER

L'EAU

PAR LE MOYEN DU FEU,

SIMPLIFIÉE

PAR M. DE GENSSANE.

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ETTE ingénieuse machine à feu que tout le monde connoît, a été inventée au commencement de ce ficcle, par , par M. Savary, exécutée en grand à Londres, de même qu'en plufieurs endroits de la Grande-Bretagne : depuis ce temps-là elle a été conftruite ailleurs qu'en Angleterre; on en trouve une à Frefne, près de Condé, une au Sars, près de Charleroy, où elles font employées aux épuisemens des mines de charbon : il y en avoit auffi près de Namur pour les mines de plomb.

M. de Genffane, dans celle qu'il a présentée à l'Académie, & dont il eft ici queftion, fe propofe de fimplifier l'ancienne machine Angloife, en lui retranchant plu fieurs parties, & y en fubftituant quelques autres, & par cette premiere vue d'en diminuer le volume.

Pour pouvoir concevoir le méchanisme de la machine de M. de Genffane, il faut connoître celui de la machine Angloife, & les perfonnes qui n'en ont aucune idée, auront recours à la defcription que j'en aị donnée dans le quatrieme volume des Machines, page 185, d'après le deffein que MM. Mey & Meyer ont pré fenté à l'Académic en 1726. Le Lecteur trouvera de

fuite, p. 191, la même machine plus détaillée que la 1744 premiere, & à laquelle M. de Bosfrand a fait quelques No. 463. changemens, qu'il communiqua en 1727, & fi l'on veut

s'inftruire fur l'invention de cette machine d'une maniere plus complette, on verra la defcription contenue dans l'Architecture Hydraulique, Tome II, p. 300. M. Bélidor a fait plufieurs voyages à Fiefne, où il a examiné la machine à feu qui y eft exécutée. Comme dans le temps que je m'occupois de la collection des Machines approuvécs par l'Académie, je ne me fuis pas trouvé à portée de profiter des mêmes avantages que M. Bélidor, je n'ai pu Archict. faire ufage que de la perfpective fort embrouillée * , que je hydr. T. II, viens d'indiquer, qui cependant peut fuffire pour faire-concevoir fimplement le jeu de la machine, & ces connoiffances fuppoféés acquises, voici en quoi confifte la machine de M. de Genflane; mais avant que d'expliquer les pieces qui la compofent, il eft bon d'être prévenu de quelques circonftances qui font propres à ces fortes de ma

P. 311.

chines.

Pour appliquer la force du feu à l'usage des machines, on n'a rien trouvé de mieux que la vapeur que produit l'eau bouillante: cette vapeur étant renfermée peut produire deux effets différens, l'un par fa dilatation, l'autre par fa condenfation.

par

A mefure que la vapeur fe forme l'action du feu, elle fe dégage de l'eau, fe dilate beaucoup, & acquiert une force d'autant plus grande, qu'elle fe trouve fucceffivement plus comprimée par celle qui fe forme de nouveau; c'eft cette force que l'on appellera ici force de la dilatation, & fuivant Mufchenbroeck dans fon Effai de Phyfique, elle peut augmenter au point qu'elle furpafle de beaucoup celle de la poudre à 'canon.

Si on fait refroidir cette vapeur étant renfermée, elle fé condenfera fur le champ, & formera un vuide égal à toute la capacité qu'elle occupoit, ce qui donnera lieu au

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