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tuyau M de l'alambic; elle eft recouverte par une plaque viffée fur fon rebord; la partie a eft auffi fermée par une No. 463. plaque 1, femblable à l'autre avec cette différence que celle-ci porte deux bouts de tuyaux d, e, dont un dfert de tuyau afpirant, l'autre e de tuyau montant, ou de décharge, garnis l'un & l'autre de leurs foupapes m, g; le tout de la même maniere que cela fe pratique dans une pompe foulante & afpirante.

Lorfqu'on veut faire monter l'eau au-dessus de la machine, on prolonge le tuyau montant vers f; lorfqu'au contraire on fe contente de l'élever jusqu'à la machine foulement, en fe fervant du tuyau afpirant, on lui donne son iffue en ff.

Le diaphragmej dont nous avons parlé ci-deffus,. eft une plaque de métal (fig. 5.) percée au point n d'un trou égal à l'orifice du tuyau k (fig. 4.); ce trou eft garni d'un petit rebord élevé d'une bonne ligne au-deffus du niveau de la plaque, afin qu'il soit fermé plus exactement par la foupape qu'on y applique. Cette foupape eft une plaque de métal P bien polie par deffous, ayant une queue o qui traverse la mortoile du pivot q, de maniere qu'elle joue librement dans ladite mortoile, où elle eft retenue par une goupille. Le pivot q a un courillon par bas, qui tourne dans une crapaudine pratiquée fur la furface du diaphragme, qui porte en même temps un étrier r, traversé par le collet du pivot, dont la partie s va fortir par le trou k bien alaisé dans l'épaiffeur de la plaque qui ferme la partie fupérieure du cylindre, s'emmanche quarrément dans la clef du régulateur dont on parlera ci-après.

Ĉe que l'on vient de dire fait connoître 1o. que lorfque la clef fe meut de zenu, L la foupape ferme le trou du diaphragme, & qu'au contraire elle l'ouvre lorfque la clef le meut de u en 7: 2°. (fig. 7.) que lorfque La foupape eft ouverte, la vapeur qui vient de falam

bic par le tuyau Mk, entre d'abord dans la partie b du cylindre, traverse le trou du diaphragme, & va enfuite 1744. N°.463. remplir toute la capacité a, & qu'au contraire la foupape étant fermée, la vapeur n'a aucune communication avec la partie a du cylindre, 3°. Que fi on fait refroidir la vapeur qui fe trouve renfermée en a, elle fe condenfera au point qu'elle laiffera tout cet efpace vuide; ce qui donnera lieu au poids de l'athmosphere de faire remonter l'eau par le tuyau d(dont on fuppofe l'extrémité plongée dans un puifard), & d'en remplir tout le vuide a (fig. 4 & 7.) occafionné par la condensation de la vapeur. 4°. Que la partie du cylindre étant pleine d'eau, & la foupape du diaphragme venant à s'ouvrir, la vapeur rentrera en a, & pouffera fur l'eau, qui ne pouvant redescendre le par tuyau d, à caufe que la foupape m fe trouve fermée, fera forcée de fortir par le tuyau e vers f, où elle fera retenue par la foupape h, jusqu'à ce que par une nouvelle manoeuvre il s'y en introduife de nouvelle.

Tout fe réduit donc à fermer ou ouvrir la communication de la vapeur avec la partie a du cylindre, ou, ce qui eft le même, d'ouvrir & fermer alternativement la foupape du diaphragme.

Pour faire condenfer la vapeur dans la partie a du cylindre, on y pratique un tuyau x que l'on nomme tuyau d'injection, parce qu'il fert, comme dans les autres machines de ce genre, à injecter l'eau froide en forme de pluie dans le cylindre: à ce tuyau eft adapté un robinet y, qui doit s'ouvrir & fe fermer par le même mouvement que la foupape du diaphragme, avec cette précaution cependant que, lorfque la foupape eft ouverte, le robinet foit fermé, & qu'au contraire il foit fermé lorsque la soupape eft ouverte; ce tuyau reçoit fon eau d'un réservoir quelconque, placé au-deffus de la machine qui lui fournit l'eau,

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Il faut à présent décrire le jeu du régulateur, c'est-à1744. dire de la façon dont la foupape du diaphragme s'ouvre N°. 463. & le ferme pour procurer au jeu de la machine la vîtesse qui lui convient.

a7 (fig. 8.) eft un levier semblable au fléau d'une balance, mobile fur fon axe 30, & portant au même point une fourche ou patte d'écreviffe 9, 10, dans laquelle eft engagée la cleft, qui est enarbrée fur le tourillon de la foupape du diaphragme, de maniere que quand la partie 7 du fléau baiffe, la branche 10 pouffe la cleft (fig. 5 & 8.), & ouvre la foupape : quand au contraire a vient à bailler, la branche 9 ramene la clef & ferme la foupape. Aux extrémités a 7 du levier font fufpendues deux tringles à moufle 12, 25, qui vont s'embrancher fur un balancier 13, qui porte deux petits feaux, I, 17, garnis chacun d'une foupape par le fond, & fufpendus de telle façon, qu'ils confervent toujours une fituation horizontale, quelques mouvemens qu'ait d'ailleurs le balancier.

Derriere & un peu au-deffus du balancier eft placée une cuvette 14, faite de plomb, ou d'autre métal, d'une grandeur proportionnée à celle des feaux, ayant à ses deux extrémités deux foupapes. 15, 16, difpofées de façon que quand le balancier éleve un des feaux, la foupape qui eft vis-à-vis s'ouvre par le moyen d'une cheville placée fur la surface du seau, & qu'elle fe referme lorsque ce seau vient à baiffer.

Il fuit de-là que fi on maintient la cuvette pleine d'eau, & qu'on éleve d'abord le feau 17, il ouvrira la foupape 16, & fe remplira d'eau; devenu pour lors plus pefant que le feau 1, il defcendra vers 18

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ou il fe vuidera par la foupape qu'il a au fond, tandis que le feau élevé vers la cuvette fe remplira à fon tour en ouvrant la foupape 15, & devenu en même temps plus pefant que 17 qui fe trouve vuide, l'éleve de nou

veau vers la foupape 16, ainfi alternativement. Or comme

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le balancier 1 3 ne peut faire ce mouvement fans le communiquer au levier a 7, il arrive que lorfque le feau No. 463. 17 defcend, il ferme la foupape du diaphragme, & qu'elle est ouverte par la chûte du feau.

Il faut obferver que les foupapes de la cuvette doivent être moindres que celles qui font au fond des feaux, afin qu'ils foient plutôt vuidés que remplis; mais comme il arriveroit de-là que les seaux ne fe rempliroient & vuideroient à chaque inftant, qu'autant qu'il leur faudroit de pefanteur pour fe mettre en équilibre, & que non-feulement ils n'auroient plus affez de force pour ouvrir & fermer la foupape du diaphragme, mais qu'ils s'arrêteroient à forfait, on a placé au bas de leur chûte deux détentes ou contrepoids 18, 19, dont l'ufage eft de retenir le seau qui vient de defcendre jufqu'à ce que celui qui eft monté foit rempli; ces contrepoids font chacun compofés de deux branches 19, 21, & 18, 22, avec les poids 23 & 24, dont la force doit égaler à peu près les deux tiers de la pefanteur d'un des feaux pleins d'eau, ου ce qui fera le même, égaler la force qu'il faut employer pour ouvrir & fermer la foupape du diaphragme.

Lorfque le feau 17, par exemple, vient à defcendre, il frappe fur la branche 18 du contrepoids 23, qui retombant vers le seau appuie fa branche 22 fur l'extrémité du balancier, & le maintient conftamment dans cette fituation, jufqu'à ce que le feau 1 foit affez plein & affez pefant pour relever la branche 22, & faire tomber le contrepoids de l'autre côté, ce qui arrivera lorfque le feau fera au plein d'eau, pour lors le feau 17 remontera, & le feau 1 viendra fe placer à fon tour fous le contrepoids 24; d'où il fuit que les feaux ne def cendent jamais que lorfqu'ils ont acquis une force capable de lever le contrepoids, & par conféquent d'ou

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vrir & fermer la foupape du diaphragme. Comme la patte d'écreville du levier a 7 cft difpofée No. 463. de façon que quand le feau & par conféquent la partie 7 fe trouve en bas, la branche 10 s'appuie immédiatement contre la cleft, il arrive que pour que la branche 9 s'appuie contre la même clef, il faut que le feau 17 foit defcendu depuis o jufqu'à 2, & que conféquemment le contrepoids 24 foit échappé du balancier, au moyen de quoi toute la pefanteur des feaux eft uniquement employée à ouvrir & fermer la foupape du diaphragme, qui n'ayant d'autre réfiftance que celle de fon frottement, n'exige, de la part des feaux & des contrepoids, qu'une force très-modique, & par conféquent un volume très-petic,

La tringle 25 du balancier porte une cheville 26 qui traverse une couliffe 27, laquelle fert de clef au robinet d'injection y (fig. 4, 6, 7 & 8.), de maniere que quand cette cheville defcend, & que la foupape du diaphragme fe ferme, le robinet s'ouvre, & qu'il fe referme au contraire lorsque la foupape s'ouvre, & que la cheville re

monte.

Quoique l'on ait placé le régulateur vis-à-vis la machine, on peut néanmoins le placer plus haut ou plus bas, fuivant les emplacemens.

Les figures 6, 7 & 8 représentent l'affemblage & la fituation refpectives des pieces que nous avons détaillées; & afin de les diftinguer avec plus de facilité, elles y font défignées par les mêmes caracteres qui les diftinguent dans les figures féparées. Lorsque la machine eft d'un petit volume, on place cet affemblage dans une cage de bois (figures 6 , 7 & 8.) qu'on a soin de revêtir de plâtre aux endroits qui environnent le fourneau & l'alambic; mais lorfque la machine est d'un grand volume, au lieu de faire le fourneau en fer de fonte, tel que celui dont nous avons parlé, on le conftruit en maçomerie, le fur

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