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partie, qui eût nême jetté une forte de confufion dans 1745. la figure.

No. 468.

S'il eft important d'éviter le choc des extrémités du balancier, contre les traverfes 9, 10, il ne l'eft pas moins de régler les mouvemens des leviers N, des robinets L, des coffies contre les crochets W, R, S, c'est même où il faut apporter le plus de précifion, afin que les plaques mobiles M ne fallent que le chemin néceffaire pour boucher & déboucher les tuyaux L, ou d'empêcher les efforts contre les obftacles, que l'on pourroit établir pour le déterminer: car la chute du coffe plein E fera toujours plus violente que celle du coffre vuide D.

Le premier moyen confifte en une corde que l'on attache par un de fes bouts à un anneau au point 14, qui paff: fur la poulie 15, & vient enfuite s'attacher par fon au re bout au poids 16, pofé fur un plan fixe & folide : l'on fuppofe que la quantité de corde lâchée que l'on voit autour de ce poids, foit égale au chemin que doit parcourir le coffe E, dans fon abaiffement, de même que le coffre D dans fon afcenfion, à un demi-pouce près. Il eft cer tain qu'en ménageant bien ce petit intervalle, la rapidité du mouvement diminuera par la gravité du contrepoids; mais cet effet le produira par une fecouffe qui n'a plus lieu dans le fecond moyen que l'on propose.

Soit encore une corde attachée au point 17 en dessous du balancier, laquelle paffe deflus la poulie 18; cette corde eft garnie de cinq poids 19, 20, 21, 22 & 23, enforte qu'ils foient attachés par intervalle; on doit auffi les entretenir droits dans des coulifles, afin qu'ils puiflent pofer les uns fur les autres: on aura de même attention de diftancer les poids de maniere que tous les brins de corde lâche pis enfemble, faffent la longueur que doit parcou rir en montant le coffre D, & toujours à un demi ou à un quart de pouce près (fi l'on peut parvenir à ce point de juftefle); par cette conftruction, il eft clair que la force

motrice du coffre E diminuera à mesure que le coffre D montera, puifque ce bras de levier fera chargé fucceffive- 1745. ment des poids 19, 20, 21, 22, & le poids 23 ne s'é- No. 468. levant que d'un quart de pouce, ne donnera que le temps néceffaire au mouvement des leviers retenus par les crochets W, R, S à l'ouverture des robinets L des coffres.

Il eft certain que ce fecond moyen eft préférable au premier, puifqu'il indique de plus une grande facilité pour faire defcendre le coffre D: car le coffe E confervera encore beaucoup d'eau lorfque le poids 23 fera fon effort pour reprendre fur le terrein une partie de fon affiette qu'il aura perdue, & fucceffivement le poids 22 defcendra & fera remonter le coffie E, & ainfi des autres, jufqu'à ce qu'ils foient defcendus tous les uns fur les autres, enforte qu'il y aura toujours un poids plus ou moins grand, pour faire équilibre à proportion de la dépenfe d'eau qui s'écoule par le robinet du coffre E; mais dans tout cet arran genent il faut conferver la condition principale que je répete, qui cit 1°. que le coffre D yuide pele plus que le coffre E également vuide: 2°. que le coffre E plein foit d'un plus grand poids que le coffre D plein: 3°. que les quatre poids 19, 20, 21 & 22 ensemble foient inférieurs en puillance à la pelanteur de l'eau contenue dans le tuyau de communication FFF, qui agit fur le coffre E dès la premiere inclinaison,

Le troitieme moyen de régler les mêmes mouvemens, propofé par l'Inventeur, eft d'appliquer des leviers 24, 25, placés dellous le bras B, C du balancier, & d'attacher aux extrémités de ces leviers des cordes qui patleront fur des poulies, telle que la poulie 26, avec des poids 27, 28, 29, 30 & 31, qui auront les inênes propriétés que ceux qui font appliqués à la poulie 18, avec cette différence qu'il faudra ici deux poulics & dix poids paralleles pour faire mouvoir les extrémités 24 & 25 des leviers dans le même inftant; en ce cas le balancier ayanc

une direction plus droite, fe trouvant conduit par les deux 1745 leviers 24 & 25, pourroient réduire la vîteffe à un plus No. 468. grand point de juftefle.

A la place du robinet I, on pourroit y fubftituer un fimple tuyau tel que L (fig. 2.) L(fig. 2.) fermé par la plaque mobile M, & au lieu d'un levier, il n'y auroit qu'à attacher la partie I de la corde à la circonférence de cette plaque, que la piece X pourroit faire tourner pour ouvrir, & le poids 7 pour fermer.

On peut encore fupprimer les robinets L des coffres D, E, en conftruifant des coffres comme la figure 4 le repréfente, & en adaptant fur le deflus deux tuyaux A, B, tournés & placés de maniere que l'eau puifle couler dans les réfervoirs fupérieurs P, Q, & qu'il ne répande l'eau que quand le balancier aura pris la fituation verticale, & ne mettre qu'un femblable tuyau au coffre inférieur E, afin de conferver toujours la même harmonie dans la machine.

Enfin fi l'eau que l'on veut élever eft courante & abondante, la machine fe réduit au fimple balancier, parce que l'un & l'autre de ces coffres, augmentant de pefanteur alternativement, il s'enfuivra que le coffre D te préfentera au courant qui lui fera dirigé quand le coffre inférieur E aura perdu fon eau.

Cette machine ne peut être propre à élever des eaux à une grande hauteur fans que l'on ne multiplie les équi pages; voici la maniere dont on peut l'employer en pareil

cas.

Soit le réfervoir A (fig. 5) d'une eau dormante, & élevée au deffus de la plaine d'une certaine quantité, on pra tiquera dans cette partie le premier balancier CD, qui portera l'eau dans le baquet E; cette même eau paffe par une conduite dans le fecond réfervoir F, cette même eau eft portée par le balancier GH dans le fecond baquet I, & delà par un tuyau de conduite IL dans le troifieme réfervoir M, où le balancier NO la vient encore chercher pour l'élever de fuite dans le quatriemne réservoir P :

1745.

elle eft reprife par le 4 balancier QR, pour être déchargée dans le dernier réfervoir S, auquel eft adapté le tuyau de diftribution ST, pour former, par exemple, le jet d'eau No. 468. X. On remarquera que l'eau des coffres intérieurs ÓH peut être ménagée en la faifant pafler dans le réfervoir A, de même l'eau du coffre R peut être conduite dans le réfervoir M; ainfi il ne peut avoir en entier & en pute perte que l'eau du premier coffre inférieur D: on voit auffi que l'on a employé pour le mouvement des robinets de diftribution aux quatre réfervoirs A F MP, le méchanifme pour l'eau dormante, expliqué en détail dans la premiere figure: ce méchanifme eft indifpenfable pour les trois réfervoirs PMF, à moins que l'on ne pût trouver des fituations allez favorables pour trouver des courans à toutes les différentes hauteurs où l'on voudroit placer des balanciers.

L'élévation de l'eau prife au premier balancier fe fait à proportion de la pente, quoique l'on puifle changer les longueurs des bras du balancier: car fuppofé que l'élévation du réservoir A foit de dix pieds au-deflus du niveau du terrein, & qu'on veuille monter la premiere plus haut, on alongera le bras C, Y, & on raccourcira l'autre partie Y D, en obfervant toujours que les coffres puiffent avoir l'un fur l'autre une puiflance alternative. Si on veut laiffer les bras égaux, on trouvera le moyen d'augmenter la longueur des équipages: car fi on éleve à 8 pieds de hauteur l'eau du premier réfervoir A, qui a, fuppofé, 10 pieds de pente, on pourroit élever l'eau de l'équipage GH à 18 pieds, en lui donnant la longueur pour defcendre, comme on l'a donnée au levier NO : enfin on proportionnera les leviers fuivant la difpofition des réfervoirs, & l'on fera toujours enforte que le coffre inférieur puifle fe décharger dans un baquet fupérieur, d'où l'on puifle faire ufage de l'eau, qui fans cela feroit répandue fans aucun avantage. M. Joly de Dijon a préfenté une femblable machine dont j'ai donné la defcription dans le premier Tome du Recueil des Machines › page 75.

N°.

L'une & l'autre de ces machines, quoique fimples en 1745. apparence, préfentent bien des difficultés dans l'exécuNo. 468. tion; & pour ne parler que de celle que je viens de déque l'on peut crire, il faut 1°. confidérer la quantité d'eau perdre: car un de ces balanciers n'élevera pas la moitié de l'eau que l'on employeroit à la faire agir. Si c'est une eau des fources, il faudra dormante Gimplement fournie par comparer ce produit à la perte.

2. Si c'est un courant que l'on dirige, la perte par rapport à la machine eft encore beaucoup plus confidérable, puifque pendant l'élévation du coffre, l'eau qui ne celle point de couler, ne fert de rien au réfervoir où on la veut porter; ainfi il faudra compter fur un courant capable de fournir continuellement & fans interruption.

3°. Si on emploie dans l'un & l'autre cas les robinets do diftribution que l'Inventeur propofe, il fera très-difficile par des cordes, d'en régler les mouvemens, qui fe font fufceptibles des impreffions diffé entes de l'air; & affujettira à des foins & à des entretiens journaliers.

Pour calculer les effets de cette machine, il faudra 1°. calculer la dépense de l'ajutage du robinet I, voir le temps que les coff es employeront à fe remplir.

2°. Le temps que les coffres employeront de même à parcourir l'efpace, celui qu'ils mettront à fe vuider, & à redefcendre pour recommencer leurs opérations.

3°. Calculer féparément l'eau portée dans les baquets fupérieurs, & celle qu'il faut contentir à perdre.

4°. Avoir égard aux autres pertes d'ailleurs, par exemple, celle qui fe répand de droite & de gauche, fans entrer dans les baquets P, Q, celles des robinets, & celle de la baye H, qui en enlevera toujours une partie, fans entrer en entier dans le coffie D.

5°. Les bras de levier, la capacité des coffres relative, ment à la quantité d'eau que l'on peut dépenter.

6°. Les frottemens fur l'axe B provenant de la pef aneur

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