475. s'il enleve tout-à-coup le poids de fa pendule, & qu'il le Enfin, dans l'examen que M. l'Abbé Soumille a fait de fon échappement, il a trouvé que la manivelle détachée du pendule avec dix livres de poids, ne peut enlever qu'un poids de vingt-trois à vingt-quatre grains, ce n'eft qu'un d'once, ou de livre. Comparons ce petit poids à la lentille de cinquante livres, ce fera dix-neuf mille deux cents, contre un : à quoi li l'on ajoute la distance de trois pieds huit pouces, depuis l'échappement jufqu'à la lentille, fon poids fera encore plus difficile à pouffer, ce qui doit faire juger que le pendule conferve encore affez d'avantage fur la manivelle, pour pouvoir en modérer l'effet. Remarquez auffi que la traînée de près de quatre lignes, que fait la manivelle fur chaque colonne par vibration, augmente beaucoup la force, qui fans cela feroit infuffifante. Cet échappement feroit très-bon pour une groffe horloge de ville, avec un pendule de foixante ou quatrevingts pieds, & la lentille à proportion. Enfin cet échappement pouvant être placé auffi haut & auffi bas que l'on veut, il eft facile de choisir un point fur la tige du pendule où le rouage n'ait que la force qui lui faut pour être modéré fuffifamment, & entretenir le mouvement du pendule. 1746. No. 475. Extrait des Regiftres de l'Académie Foyle des M Du 21 Février 1746. ESSIEURS du Hamel & Camus, qui avoient été nommés pour examiner un nouvel échappement de pendule, propofé par M. l'Abbé Soymille, Bénéficier de Villeneuve-lès-Avignon, en ayant fait leur rapport, l'Académie a jugé que la fimplicité de cet échappement, jointe à la facilité de la conftruction, méritoit des éloges, & qu'on en fît des épreuves pour s'affurer plus pofitivement de l'exactitude qu'on en doit attendre en foi de quoi j'ai figné le préfent certificat. A Paris, le 5 Février 1746. Signé GRANDJEAN DE FOUCHY, Secrétaire perpétuel de l'Académie Royale des Sciences. PAR LE R. P. PERONNIER, PAR M. LE ROY, FILS. ON N fouhaiteroit fouvent qu'un tuyau donnât toujours la même quantité d'eau, ou, ce qui eft la même chofe, qu'un réfervoir fournit une quantité d'eau conftante par une même ouverture; mais il eft manifefte qu'à moins qu'on n'entretienne l'eau à la même hauteur dans le réfervoir, la chofe eft impoffible. Le P. Peronnier propose un moyen facile & fort ingénieux, de proportionner l'orifice horizontal du fond d'un réfervoir, aux différentes chûtes ou hauteurs de fon eau; afin que depuis la plus grande jufqu'à la plus petite, elle puiffe par cet orifice s'écouler également, pour faire tourner une roue avec une vîteffe toujours uniforme. par l'ori Soit le réservoir A B (fig. 1.) dont l'eau fort fice CD, dans un canal fermé, & au deffous du même orifice eft un étui vertical attaché au canal, & la longueur de cet étui furpaffe un peu la plus grande différence que l'on peut avoir entre les différentes hauteurs de l'eau du réservoir. Cet étui renferme le cône EF, qui doit remplir une partie plus ou moins grande de l'orifice, fuivant les différentes hauteurs de l'eau dans le réfervoir pour cet effet, la pyramide ou le cône tronqué EF : 1746. N. 476. |