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perfectiones par M Dupin de Chenonceaux.

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MACHINE

A DRAGUER

LE SABLE DES RIVIERES,

I

INVENTÉE

PAR M. DE LONCE.

'USAGE de cette machine eft de nettoyer les rivieres, ou enlever les fables des parties où l'on auroit à fonder des piles de ponts, ou autres travaux de cette efpece; el'e eft érbie für un échafaud roulant AB (fig. 1. dans lequel paffe quatre montans tels que CD, CD, EF, , que l'on peut arrêter contre les traverfes GH d'un bâti, à telle hauteur qu'il fera jugé néceffaire, relativement à la profondeur où l'on veut que la machine opere.

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La fig. 2, qui eft le profil de cette machine, repréfente derriere le montant CD fon correfpondant IK, qui mui eft parallele, ainfi que le montant EF qui a le fien.

Les quatre montans mobiles font liés deux à deux par des trave fes, pour recevoir, à la partie inférieure, deux rouleaux L, M,sur lefquels s'enveloppe une chaîne fans fin, ou chapelet garni de hottes N, N, N, dont la partie convexé est de tôle percée d'un grand nombre de trous. Cette chaîne passe de même fur un tambourP(fig. 2,), taillé à fix pans, & garni de dents prifmatiques, qui s'engagent fuccelfivement dans les mailles de la chaîne. Ce tambour est mis en mouvement par le moyen d'une roue dentée Q, qu'une lanterne R, menée par les manivelles ST, fait tourner, Les hottes N,N, N font précédées, dans le fond que l'on Rec. des Machines. TOME VII. LII

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N°. 491.

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veut enlever, par des crochets V, qui labourent & détachent le fable, le gravier ou les pierres, & les difpofe de façon que les hottes les enlevent avec facilité.

Les hottes ont un petit mouvement de charniere autour du nœud qui les affemble, ainfi qu'on peut le voir par une partie de développement, fig. 3, qui représente de même les mailles de la chaîne, l'étendue & la difpofition du crochet V, qui doit avoir autant de largeur, que la hotte N a de diametre.

Il est aisé de concevoir que quand la hotte eft dans le fond de la riviere en X, elle a le temps de fe remplir par le chemin qui lui eft déterminé par l'écartement des rouleaux L, M, & lorfqu'elle vient à monter, & qu'elle fe renverfe comme on le voit en Y, tout ce qu'el e contient tombe par fon propre poids dans le coffre Z.

mi

Les manivelles S, T faifant vingt-quatre tours par nute, le tambour P en fera fix, & rapportera quatre hottes: chaque hotte évaluée à un quart de pied cube, fera par conféquent foixante pieds cubes par heure, & en vingtquatre heures mil quatre cent quarante pieds, ou fix toises quatre pieds cupes.

M. Lonce, en présentant cette machine, en avoit une feconde, qui confiftoit en un chapelet qui ne différoit pas effentiellement de la conftruction ordinaire : c'eft cette raifon qu'on ne la trouve pas ici.

pour

RAPPORT DES COMMISSAIRES.

No

ous avons examiné, par ordre de l'Académie, deux machines de M. de Lonce, établies dans le jardin du Luxembourg. Ces deux machines font les mêmes en général que celles pour lesquelles le même M. de Lonce demanda des Commiffaires à l'Académie en 1747, & dont l'un de nous, M. l'Abbé Nollet, fut un de ceux qu'elle nomma dans le temps. L'une de ces machines eft un cha

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pelet, qui ne differe effentiellement de la conftruction or-
dinaire que par le tuyau, dont la fection tranfverfale, au
lieu d'être circulaire, eft rectangulaire : par-là il peut avoir No.
l'avantage d'être exécuté plus facilement; mais auffi il doit
entraîner plus de frottement dans le mouvement des par-
ties qui font ici la fonction de rondelles: du reste ce cha-
pelet nous a paru bien exécuté.

L'autre machine fert à draguer le fable des rivieres, foir pour en nettoyer le fond, foit pour fonder des piles de ponts, ou pour d'autres travaux de cette espece. Elle est compofée de deux montans, qui portent à leurs extrémités, en haut & en bas, deux rouleaux horizontaux refpectivement paralleles, fur lefquels paffent une chaîne qui porte, de distance en diftance, des efpeces de hottes, dont toute la partie convexe eft de tôle, percée d'un grand nombre de trous pour que l'eau puiffe s'écouler.Cette chaîne eft mise en mouvement par un arbre à fix pans, qui a des dents prifmariques couchées fur ces pans, & qui engrenent dans des maillons de la chaîne difpofée pour cet effet d'une maniere réguliere. Sur cet arbre eft fixée une grande roue qui engene dans un pignon enarbré fur la manivelle, de façon que par-là on augmente la force des hommes qui la font tournér, & cela à tel degré que l'on veut. Il y a auffi fur la chaîne, de diftance en distance, des crochets de fer qui fervent à divifer, brifer & arracher les pierres qui pourroient empêcher le paflage des hottes, Par cette défcription, on voit que cette machine reflemble, pour le ford, à d'autres ainfi difpofées pour élever de l'eau : mais il ue nous paroît pas que, jusqu'à l'Auteur, on eut penfé à les appliquer à draguer le fable.

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Par la difpofition des deux rouleaux inférieurs, affez efpacés pour que les hottes parcourent horizontalement un petit efpace entr'eux deux, on voit que ces hottes font par-là obligées de fe charger de tout ce qui fe trouve dans cet endroit, & que l'on peut augmenter leur preffion

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