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chine, il convient d'entrer dans le détail des opérations,
qu'il faut prévenir pour affurer la réuffice du moulin, & en 1753.
tirer tout l'avantage qu'on s'en propofe.

L'emplacement de la pile étant déterminé, il fera battu un fil de pilots dans la partie amont de ladite pile, & à une distance aflez contidérable de la pointe de l'avantbec, pour ne point empêcher la manœuvre. Ce fil de pilot fera garni de vannages, à l'effet de détourner le courant de l'eau de l'emplacement de la pile à fonder: on obfervera feulement que ceux dirigés fur la pointe de l'avant-bec, puiffent s'élever lorfqu'on le jugera à propos, pour que la viteffe de l'eau ferve de moteur au moulin ci-après détaillé.

La figure premiere repréfente le moulin tout monté & vu de face, tel qu'il doit être apperçu du côté amont. La deuxieme le fait voir fur le côté, & la troisieme eft fon plan pris fur les feuils, & laiffe voir celui de la fcie. Les lettres alphabétiques, employées à indiquer toutes les parties, font répétées également dans les trois figures: c'est pourquoi on pourra les chercher indifféremment dans toutes les trois, ayant le même rapport.

Ce moulin étant monté fur le grillage qu'on fuppofe avoir pofé pour diriger l'emplacement des pilots b,b, en repréfente les fections: ce grillage eft conftruit de façon que les cazes font difpofées à recevoir les pilots dans la jufte pofition, pour qu'un fecond grillage, fait fur le premier, recouvre le premier dans toutes ces parties vuides, & que les fections des longuerines avec les traverfines, porteut parfaitement fur la tête des pilots; une partie de ce premier grillage le voit à la fig. 3. Je me réferve de parler de la conftruction d'une pile fondée dans l'eau, dans un petit Ouvrage auquel je travaille, où ce moulin fera employé pour en receper les pilots a a, &c., ainfi que les palplanches de bordages par le même trait de fcie.

Le feuil AB, qui foutient partie du bâtis de la machine,

N°. 492.

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doit excéder la longueur du grillage d'environ trois pieds 1753. & demi de chaque côté, pour donner le reculement des N°. 492. liens cc, fervant à maintenir en refpect ladite machine,

lorfque la fcie fe mene dans fa direction parallele audit feuil, ou, ce qui eft de même, perpendiculairement aux flancs de la pile à tonder. Les moises d, d font pour le même ufage que les fufdits liens. Sur ce feuil font élevés quatre poteaux ou jumelles, dont les deux intérieures e, e font destinées à fupporter les tourillons ou effieux coudés de la roue, tandis que les deux extérieures f, f le font à foutenir la pouffée des deux grands liens, dont un est repréfenté par la lettre g de la fig. 2. Ces liens, aflemblés le bas dans les feuils h, h, & retenus par les moifes J,J, contrebutent l'effort de l'eau qui tendroit à renverfer la machine. Ces feuils, qui font deffus & dans la même direction que les longuerines, embraflent les deux fils de palplanches de bordages, ce qui maintient le moulin dans une direction perpendiculaire aux mêmes fils de palplanches ces quatre jumelles font retenues à leur iomimet, & peu au deffus des bailes eaux par une moife m, qui leur tient lieu de chapeau.

par

La roue le trouvant entiérement plongée dans l'eau, n'auroit aucun mouvement, fi les aubans étoient de la même construction que ceux ordinaires; mais chaque planche eft mobile fur fa raie par des couplets o, 0, &c. de la fig. 1. Cette conft uction de roue a été trèsingénieufement inventée par MM. Goflet & de la Deville, Piètres du Diocefe de Laon, & a eu tout le fuccès qu'on pouvoit en delirer dans l'épreuve qui en fut faite à

Paris.

Cette roue fait mouvoir deux effieux coudés p, p, & donne un mouvement de vibration à la branche 9 de la croix verticale c, dont l'extrémité de ladite branche se termine en fourchette, & embraffe un cylindrer de la fig. 3, qui eft attaché au moyen de deux fupports fur le

milieu

milieu de la monture de la fcie, ce qui lui donne le mou-
vement de droite à gauche, dans une direction
diculaire aux flancs de la pile.

perpen

Il a déjà été dit qu'il feroit établi des vannes pour donner le mouvement à la roue du moulin, par l'effort du courant qui viendra frapper les aubans de ladite roue: la vitelle qu'on juge fuffifante pour faire avancer la machine à mesure que la fcie recepera les pilots, peut être augmentée ou diminuée par le plus ou moins d'ouverture du vannage; & comme on ne peut rien fixer de ces mesures les circonftances en faifant changer les effets, on ne peut déterminer l'ouverture defdits vannages, pour être réciproques aux furfaces que la machine oppofe à la vitesse du courant: ce font des opérations qu'on pourra faire lorfque ladite vîteffe fera connue; il fuffit feulement dans ce Mémoire de donner un moyen d'augmenter ou diminuer ladite vîteffe, en oppofant plus ou moins de furface du moulin, afin de leur donner le rapport qu'il leur convient avec l'ouverture du vannage,

Pour y parvenir, on pratiquera deux portes tournantes DD, qui s'oppoferont à la direction du courant, lorfque leurs furfaces feront préfentées perpendiculairement audit courant, ainsi qu'elles le font dans la fig. 1 ; & au contraire s'il convient diminuer les furfaces au moyen des leviers. XX, on peut donner une obliquité plus ou moins grande à ces portes, ce qui diminuera la furface de la machine autant qu'il conviendra. Ces portes n'ont point de vannęs pratiquées dans leurs furfaces, ainsi qu'il eft ufité dans celles de quelques éclufes où elles font employées, ni pareillement de feillure dans les montans & feuils pour leur fervir de battement, parce qu'elles font deftinées à fe mouvoir de tous fens à l'effet de redreffer le moulin, s'il perdoit la direction perpendiculaire au courant, ce qui pourroit arriver fi la fcie faifoit plus de progrès d'un côté que de l'autre, ou pour d'autre cas, où le bâ:is frotteroit trop Rec. des Machines.

TOME VII. Mmm

1753. No.492.

1753.

contre les palplanches de bordage qui doivent diriger les feuils h h; alors on tourneroit la furface des portes de N°. 494. façon que leurs obliquités reporteroient le moulin dans fa vraie pofition, ainfi que le fait le gouvernait d'un bateau pour le diriger au gré du pilote.

Pour diminuer le frottement des feuils de la machine fur le grillage, il eft établi fous celui A B, deux rouleaux r1, qui élevent le moulin de fix pouces au deffus dudit grillage, ce qui donne l'emplacement de la fcie fous les feuils hh de la fig. 3, dont leurs extrémités font armées de deux poulies SS, deftinées au même ufage que les rouleaux : toutes les autres petites pieces employées à la conftruction de cette machine, peuvent être paffées fous filence; les plans & élévations en donnent affez l'intelligence fans groffir inutilement ce Mémoire.

Il reste encore à donner les diminutions de la fcie qui eft la principale piece du moulin : la figure 3 donne une idée affez nette des pieces qui compofent la monture, d'autant qu'elle peut varier au gré de ceux qui la feront exécuter, ayant feulement pour principe de la rendre auffi légere qu'il foit poffible, & d'en diminuer le frottement fur le grillage par deux rouleaux comme ceux yy.

A l'égard de la lame, elle doit avoir environ quatre pieds de longueur plus que la largeur de la pile, done les pilots doivent être recepés, afin que fon mouvement, qui lui eft donné par la branche de la croix horizontale, ne foit point interrompu. Cette lame fera divifée dans fa longueur totale en trois parties, par les traverfes qui font forgées avec ladite lame, ainfi qu'on le voit à la fig. 3, marquée par les chiffres 1 & 2. A l'effet que cette lame, qui eft d'une grande longueur, ne foit point fujette à se ceintrer fur fon plan, par un trop grand effort qu'elle pourroit recevoir contre les pilots qu'elle aura à fcier, fa largeur fera de fix pouces, afin que le trait de fcie fe dirige mieux fuivant la ligne de niveau; fon devant aura

N. 492.

au moins fix lignes d'épaifleur réduit à quatre fur le derriere : les dents font efpacées les unes des autres d'un 1753. pouce, afin que dans fon mouvement la résistance soit moins grande par la raifon que le trait de la scie reçoit moins de parties hériffées : la tenfion de la lame se fera au moyen des deux coins Z Z; le frottement fur le grillage fera diminué comme il a déjà été dit par les rouleaux y,y, boulonnés dans la monture.

Ufage du Moulin.

Lors de la construction du grillage, on aura eu foin de prolonger les longuerines en amont & aval, d'environ cinq pieds plus avant que les pointes des avant & arrierebecs, afin que la machine étant établie vis à-vis les premieres & dernieres palplanches, qui font battues aux fom. mers des avant & arriere-becs, puiffent être fciés, le moulin étant porté fur les prolongemens defdites longue

rines.

Le trait de fcie fe doit commencer en amont pour deux raisons; la premiere, c'est que la machine reçoit le choc de l'eau, pour la faire avancer fur les pilots à receper; & la feconde, afin que les têtes des pilots prefque fciées, étant pouffés par le courant, la fcie ne fe trouve point ferrée dans le trait qu'elle aura fait, ce qui ne manquera pas d'avoir lieu fi.on commençoit en aval.

La machine étant defcendue fur le grillage, & poféc d'équerre fur les flancs de la pile, alors on levera les vannes qu'on aura pratiquées, ainfi qu'il a été dit ci-devant dans le fil de pilots & vannages de garde, afin que le courant venant à frapper les aubans n n, le moulin faffe agir lá croix verticale & en même temps la fcie.

Il ne peut être donné aucune dimenfion fur la gran deur des aubes de la roue, ni de la grandeur des vannes, le tout devant être proportionné à la vîtesse du courant:

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