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1736.

N°. 434.

MACHINE

POUR TAILLER

LES VERRES OBJECTIFS DE LUNETTE,

INVENTÉE

PAR M. DE PARCIEUX; DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES.

C

ETTE Machine eft renfermée dans une cage AB d'environ trois pieds & demi de haut, & partagée àpeu-près dans le milieu de fa hauteur par deux barres CD, pofées parallelement l'une fur l'autre à deux pouces de diftance; la barre supérieure D, de fer plat, entretient l'engrenage; & le fupport inférieur C foutient les pivots.. Cet engrenage eft.compofé d'une grande roue dentée E, qui mene les deux lanternes F, G, dont les arbres élevés verticalement, & parallelement entr'eux, excedent le deffus de la cage, & font entretenus dans cette fituation, par les deux barres de fer H, I, parfaitement affermies fur les deux traverfes où elles font placées.

que

Sur l'arbre de la roue E, eft fixé la roue de champ L, menée par la lanterne M, l'on fait tourner au moyen de la manivelle N; le même arbre de la roue E, porte à son extrémité fupérieure une croix de fer, fur laquelle on centre d'une maniere folide le baffin O, fur lequel

on travaille les verres.

Les arbres des deux lanternes F, G, fe terminent par deux petites manivelles d'environ trois pouces de rayon,

qui entrent dans des plaques ou paliers affujettis dans une 1736. double tenaille S, T: elle fait mouvoir la molette V; No. 434. cette molette eft un cylindre creux, que l'on remplit de

plomb, & au fond de laquelle on mastique le morceau de glace que l'on veut travailler, comme on le voit en X,

Si l'on fait tourner la manivelle N, le baffin O & la roue E tourneront auffi, puifqu'elles font menées par la roue de champ L, ce qui ne peut arriver fans que les Janternes F, G, ne foient pareillement entraînées par les révolutions de la roue E, dans laquelle elles engrenent, d'où il réfulte trois fortes de mouvement circulaire.

Le premier font les révolutions du baffin O; le fecond, les tournoiemens de la molette; & le troisieme font les mouvemens particuliers de la molette V, qui proviennent des pulfions de l'anneau de la double tenaille ST, contre les différens points de la circonférence extétieure de la molette, qui peut le mouvoir librement, ayant trois ou quatre lignes ou environ de jeu dans le diametre de l'anneau.

Les extrémités ZZ des manivelles ne font pas également éloignées du centre de l'anneau : car le diametre du cercle que décrit la molette, doit être à-peu-près égal au rayon du difque du baffin, moins les deux tiers, ou les trois quarts ou rayon du difque du verre.

M. de Parcieux, à l'imitation de M. Hartfoeker, fait le fond du baffin O, d'une glace brute, de cinq à fix lignes d'épaiffeur, enchaffée dans un cylindre de pierre propre à le recevoir.

Le verre que l'on veut travailler se mastique au fond extérieur de la molette V; il faut que ce verre y foit appliqué quand tout le mastic est également chaux, & le laiffer refroidir après avoir été appliqué; au furplus on fe fert, pour travailler les verres avec cette machine, des mêmes matieres qu'on a coutume d'employer dans ces fortes de manipulation.

La figure 2 eft un profil fur toute la hauteur de la machine, où chaque partie eft marquée des mêmes lettres 1736. que dans la premiere figure.

La figure 3 eft un plan de l'engrenage.

La figure 4 eft le plan fupérieur.

La figures repréfente la double tenaille avec fon anneau; le cercle ponctué fait voir le jeu de la molette V. Cette machine eft celle qui étoit dans le cabinet de M. d'Ons en Bray, à Bercy, & dont il a fait présent à l'Académie.

RAPPORT DES COMMISSAIRES.

LE rapport de cette machine fut fait le 29 Août 1736,

par MM. Caffini, de Mairan, & de la Chevaleraye, qui après en avoir donné la defcription, terminent leur rapport par cette conclufion.

Nous avons trouvé cette machine très-ingénieufe & fort utile pour travailler avec jufteffe des verres objectifs, fur-tout depuis les changemens que l'Auteur a trouvé à propos d'y faire, qui l'ont beaucoup perfectionnée. Nous avons éprouvé plufieurs objectifs de différens foyers qui ont éte travaillés dans cette machine, dont plufieurs nous ont paru bons. On abrege par fon moyen le travail des verres, puifqu'on en peut faire plusieurs à la fois, & même trois ou quatre fur la même molette.

No.434.

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