1737.

tenue par un pont élevé d'environ trois lignes; le rechet A, qui eft rivé fur un pignon de vingt-fept, est No. 436. percé au centre: il fe meut librement fur la tige de la feconde roue; fon premier effet eft d'être élevé par le levier BB, au moyen de la détente à fouet GG, lorfqu'elle échappe aux chevilles qui font fur le chaperon H; & comme elle eft chaffée par fon reffort, la cheville I, qu'elle porte, frappe contre le bras de la détente G, par conféquent la pouffe fous la partie B: pour lors le rochet A en l'élevant fe dégage d'une cheville placée fur la feconde roue de fonnerie; ce rochet tourne, & le rateau DD tombe fur le limaçon des heures placé fous l'étoile; le rouage dans cet inftant tourneroit toujours, fi les palettes K ne renvoyoient la détente G, ce qui fait que les ailes du pignon du rochet A s'engagent & s'unif fent à la cheville placée fur la feconde roue; pour lors le rochet obligé de tourner avec le rouage, fait frapper les marteaux ; ce qui eft réglé à l'ordinaire par le chemin que fait le rateau D, fur le limaçon des heures, ce qui eft encore réglé par le changement que fait la main L, lorfque fon guide tombe dans les différens degrés de ce limaçon des quarts F, ce qui fait que la cheville placée fur le bout du bras tenant au rateau D, prend alternativement les différens doigts de la main pour ramener le bras n contre les palettes K; pour arrêter la fonnerie, le bras mm retient le rateau au moyen d'une cheville, fans cela les heures fonneroient toujours après les quarts.

Pour disposer la machine à fonner l'heure d'elle-même, le cercle H porte la dent Z, qui fait écarter le grand levier mm; ce levier donne la liberté au rateau de tom ber fur fon limaçon, la piece p fait répéter les heures à chaque quart, en écartant du cercle H le le

vier mm.

Quand on tire la répétition par le cordon qui paroît

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1737.

à la platine de derriere, (fig. 2.) un des bras du renvoi q, fait encore écarter le grand levier m, (fig. 1.) l'autre bras fait enfoncer le plan incliné C, fous le levier B, No. 436. qui dégage la fonnerie, elle rapporte l'heure & les quarts. reft la piece de filence : la faifant mouvoir à droite, elle retient la détente à fouet qui pour lors ne touche plus à la fonnerie. S eft un reffort qui oblige le levier BB de faire joindre le pignon du rochet A, contre la seconde roue: fur ce rochet eft pratiqué une gorge dans laquelle prend un crochet qui tient au levier BB.

i!

L'arbre qui porte le renvoi q, paffe à la platine de derriere (fig. 2.); il porte quarrément le levier B, le cordon du tirage tient à une de fes extrémités D: fur fon autre extrémité eft placé le grand crochet BB, pour y être mobile, & retenu par un reffort. On voit par cette difpofition que quand on tire le cordon, on oblige de faire tourner le crochet E, qui eft en arbre quarrément fur l'arbre du barillet garni de fon enclictage. La virole du barillet eft fixée à la cage, de forte que toutes les fois que l'on tire le cordon, on remonte le reffort de deux dents du rochet, qui eft quatre ou cinq fois plus qu'il ne faut pour faire fonner 12 heures trois quarts. Les perfonnes qui n'ont point vu l'exécution de cette cadrature, (c'eft le fieur Thiout qui parle,) pourront douter de la douceur du tirage; l'expérience fait voir qu'il n'est pas plus dur à tirer que celui d'une répétition ordinaire.

F eft une roue pour fixer les tours du ressort, la cheville n qu'elle porte, eft pour faire défengrener le crochet B, quand la pendule eft montée: S eft un reffort qui tient toujours en état la roue F; r eft le coq qui affujettic la verge de l'échappement.

La fig. 3, eft le calibre de cette pendule qui va douze jours fans remonter : voici le détail du rouage.

:

Mouvement.

Sonnerie.

Vibrations 13104.

Pendule deux pouces neuf lignes & demie. Voici la defcription de la Pendule d'équation par le même M. Thiout, & dont le certificat fait mention; je l'ai pareillement tirée du Traité d'Horlogerie, tom. II, p. 280, planche 28, fig. 3.

Cette Pendule eft fans courbe d'équation, elle marque le temps vrai en conduifant feulement l'aiguille fur l'équation marquée fur le demi-cercle.

Sur la tige K de la roue qui fait fon tour par heure, on place quarrément un contre-reffort A, à quatre croifées pour donner une douceur ferme au canon Z, qui porte l'aiguille des minutes du temps moyen; ce contre-reffort appuie contre le cercle B, qui eft foudé à ce canon par un de ses bouts; à fon autre extrémité eft fixé quarrément le demi-cercle C, & fur ce demi-cercle eft attachée l'aiguille D des minutes du temps moyen. Sur ce premier canon Z, eft placé le fecond Y qui porte la roue E, pour la conduite ordinaire de la roue de cadran; cette roue porte deux chevilles qui fervent à lever les détentes. L'extrémité de ce canon porte quarrément l'aiguille S, qui marque les minutes du temps vrai; entre le demi-cercle B & la roue E eft placé un reffort pour l'affermir, de forte que quand on tourne l'aiguille des minutes du temps moyen, celle du temps vrai fuit; & quand on tourne l'aiguille des minutes du temps vrai,

celle

le du temps moyen reste fixe. Le demi-cercle C eft divifé parles mêmes rayons du cercle des ininutes; l'index placé 1737. fur l'aiguille du temps vrai, marque ces divifions.

No. 436. Pour le fervir de cette Pendule, le fieur Thiout a tié du Livre de la Connoiffance des Temps une Table de deux en deux jours en minutes feulement; cette Tablo. inféparable de cette conftruction devient également néceffaire ici : en voici l'ufage.

Sans s'embarrafler fi le, foleil retarde ou avance, on dit, par exemple, le 31 Août l'équation eft de 16 minutes; l'on met les deux aiguilles l'une fur l'autre, & l'on met la pendule fur le méridien: à la fin de Septembre l'on trouve que l'équation eft de 6 minutes, l'on conduit l'aiguille des minutes du temps vrai fur le chiffre 6 du demi-cercle, enfuite comparant la pendule avec le méridien, fi elle ne s'y accorde pas, on dit que c'est le temps moyen qui avance ou retarde, ce qui fert de regle sûre pour cor, riger le mouvement.

Comme on pouvoit faire méconter la fonnerie en rétrogradant les aiguilles, l'Auteur a placé fur le détaillon une portion de rochet N, avec un cliquet O, qui fait qu'à mesure que le détaillon p leve, elle eft retenue par ce cli quet qui porte un bras un peu plus long que le détaillon, de forte que fi elle étoit près de tomber dans le temps que l'on rétrograde l'aiguille, elle refteroit levée jufqu'à ce que la cheville revienne plus avant pour faire décrocher le cliquet; pour lors la détente tombe; on connoît moyen que la fonnerie ne méconte pas.

Par ce

Pour pouvoir rétrograder beaucoup l'aiguille, l'on place deux chevilles fur une furprife W, qui cft placée fur la roue de minute E, comme des répétitions en pendule.

On avoit déjà conftruit plufieurs pendules à équation par le moyen d'un cercle; mais le fieur Thiout a remé dié à plufieurs inconvéniens qui fe trouvoient dans ces fortes de machine, & qu'il a évité dans celle-ci. Rec. des Machines. TOME VII. I

Les inconvéniens qu'on pourroit craindre dans cette 1737 nouvelle pendule, font, fi l'aiguille du temps moyen No. 436. étoit trop libre, on pourroit, en tournant celle du

temps

vrai, la déranger; mais il eft facile de la tenir affez fer-
mée avec le contre - reffort A pour que cela n'arrive pas,
& même on peut donner une force moyenne à l'aiguille
des minutes du temps vrai par le reffort r, pour qu'elle ne
refte point en arriere quand elle leve la détente.

TABLE

Du nombre de minutes de deux jours en deux jours de chaque mois que doit marquer l'aiguille des minutes du temps vrai, fur le petit cadran, pour régler la pendule fuivant l'équation.